Conforme à Sa mort et à Sa résurrection

 

Etre conforme à Sa mort et à Sa résurrection fait suite à mon article précédent « vivre son salut par la grâce céleste », où j’ai évoqué le fait qu’il nous fallait vivre selon deux lois spirituelles, la loi de la foi et la loi de l’Esprit. Et que face à cette grâce, notre responsabilité, ou la condition sine quoi non pour vivre selon cette grâce, était d’accepter de mourir à soi-même, afin que Christ la vie, puisse prendre sa place en nous, autrement dit d’être conforme à Sa mort et à Sa résurrection.

La foi est la position par laquelle une personne abandonne toute confiance en ses propres efforts et s’en remet au Christ seul pour obtenir le salut et le vivre par l’Esprit. Il faut que le Seigneur croisse en nous, afin que notre moi, notre volonté diminue. Tout cela afin que nous puissions dire, comme l’apôtre Paul, « Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ».

Avez-vous crucifié votre moi à la croix ?

Je souhaite à travers cet article continuer, en mettant l’accent sur cette croissance de Christ en nous. Mais peut-être avez-vous crucifié votre moi à la croix ?

Pour répondre à cette question je propose que vous vous positionnez à travers un petit test ? Chaque fois que vous répondez « oui » à l’une de ces 9 questions qui composent ce test, ajouter 1 point, arrivé à la fin du test, vous pourrez voir de combien votre moi à diminuer, pour laisser la place à Christ dans votre vie.

Avez-vous de l’amour pour les personnes différentes de vous ?

Communiquez-vous la joie ?

Connaissez-vous la paix ?

Êtes-vous patient face à l’adversité ?

Avez-vous des réactions bienfaisantes ?

Êtes-vous plutôt bien disposé ?

Avez-vous la foi pour voir Dieu à l’œuvre ?

Avez-vous des attitudes pleines de douceur ?

Quelle que soit la situation, vous maîtrisez vous ?

Si nous répondons « oui » à l’ensemble de ces questions, c’est que nous vivons réellement par l’Esprit, et que nous connaissons les fruits de l’Esprit de Christ en nous. Rappelons nous « le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi »

Et comme le dit l’apôtre Paul dans Galates 5 :24 «Ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont crucifié leur nature propre avec ses passions et ses désirs. » Autrement dit le Seigneur croît en nous, car notre moi n’est plus en rébellion contre lui.

Mais peut-être nous confessons Jésus-Christ par notre bouche, mais dans notre vie quotidienne, nous nous laissons dominer par «ses appétits naturels», marchant comme un homme «privé de l’Esprit de Dieu» et portant un fruit qui est une abomination au Seigneur. Certains objecteront alors que nul n’est parfait.

Nous sommes pourtant appelés à être purifiés et à ne porter qu’un seul fruit, celui de l’Esprit. «le désir de la chair est ennemi de Dieu» (Romains 8:7) et «ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent plaire à Dieu» (Romains 8:8).

 «Marchez par lEsprit et vous n’accomplirez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit et l’Esprit en a de contraires à la chair. Ils sont opposés l’un à l’autre afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez» (Galates 5:16-17).

Pourquoi alors ne vivons-nous pas en Christ, par son Esprit et par sa foi ?

Il faut qu’Il croisse, et que je diminue. Jean 3:30

Une parole que nous devrions remettre au goût du jour en faisant de Jésus le personnage central de chacune de nos vies, en lui laissant réellement la tête d’affiche ! C’est lui (Jésus) qui est le Chef du Corps de l’Église, … afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses.

Colossiens 1: 18 Il est la tête du corps de l’Église; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier.

Tout ramener à Jésus-Christ ! Recentrer nos pensées sur le Fils de Dieu ! Reprendre la Bible comme lumière pour éclairer notre marche terrestre !  Un programme qui demandera un renoncement à soi-même mais qui permettra à plusieurs de nos contemporains de découvrir Christ en nous et d’avoir le désir de mieux connaître celui à qui nous avons donné notre vie, notre cœur !

Un disciple du Seigneur Jésus est quelqu’un qui entre par la porte étroite et marche sur le chemin étroit jusqu’à ce qu’il arrive au bout du chemin et se retrouve avec rien d’autre que Christ.

C’est un chemin très, très étroit, ce qui explique que peu le trouvent, et que ceux qui persévèrent sur ce chemin sont moins nombreux encore. Tout ce qui relève du moi doit être abandonné pour gagner Christ. Alors que nous marchons sur le chemin étroit, nous sommes transfigurés de gloire en gloire. Aujourd’hui, nous devrions refléter un peu plus la gloire de Dieu qu’hier et moins que demain.

C’est la croissance. La croissance n’est pas plus de connaissances ou l’augmentation des années: C’est tout simplement plus de Lui et moins de moi. Il augmente à mesure que je diminue. C’est ce que signifie être un disciple!

Jésus a laissé ses disciples en leur disant une chose : « Et vous serez mes témoins… » Actes 1:8. Témoigner revient à faire ressortir Christ et la vie de Christ. Nous dans l’ombre et Lui au-devant, par le témoignage c’est donc non pas ‘nous’ mais Christ que nous laissons transparaitre.

Disparaître et laisser Christ transparaître.

Si Christ n’est pas manifeste en nous, c’est simplement parce qu’il y a encore des choses en nous qui se dressent en barrière à la manifestation de « LUI ». Ces choses peuvent être résumées par un mot: « le moi » et un pronom: « JE ». C’est un regard que nous posons et maintenons sur nous-mêmes, au lieu de le centrer sur la croix du Seigneur. Du regard du « JE » découle naturellement le découragement (car je compte sur mes capacités), l’auto-condamnation (car je me rends compte de mes incapacités, en d’autres termes je magnifie/amplifie mes incapacités) ou même le contraire l’auto-exaltation de soi (je ne pense qu’à moi et je magnifie mes capacités). Il ne s’agit pas de dire que nous ne devons pas réaliser les capacités que le Seigneur a déposées en nous, mais la bonne attitude veut que nos regards ne soient pas fixés sur ces choses.

Celui qui veut marcher avec le Seigneur et donc être son témoin devra déposer son âme de côté tel un bagage qui ne pourrait qu’alourdir sa marche. C’est le premier fardeau que nous devons déposer au pied de la croix: le moi et ce regard centré sur soi, résumé par « JE ». Déposant le moi et portant nos regards sur Jésus, notre attitude de cœur sera résumée en un mot: « foi » et en un pronom: « LUI. »

Alors de Jésus coulent l’humilité, l’amour, le pardon et l’encouragement continu. L’humilité (car IL est infiniment grand devant mon infinie petitesse), l’amour (IL a donné sa vie pour moi et attend que je fasse de même pour les autres), le pardon (IL a payé pour mes fautes, et toutes mes fautes), et l’encouragement continu. (IL est Tout-Puissant et Sa capacité devant mon incapacité est aussi grande que le Ciel est haut au-dessus de la Terre). Ce n’est donc pas que mes incapacités n’existent plus, mais au-dessus des gémissements de mon âme se trouve la puissance clairvoyante de l’Esprit.

Lorsque nous avons de cette manière déposée notre âme, alors nous pouvons dire comme l’apôtre :

« Je suis crucifié. Ce n’est plus moi (mes désirs, mes pensées, mes passions, mes peurs, mes incapacités) qui vit, mais c’est Jésus qui vit en moi. »  Galates 2:20

Revenons maintenant à ma première question :

Pourquoi ne vivons-nous pas en Christ, par Son Esprit et par Sa foi ?

 

Les religions proposent des lieux et des temps pour la communion avec Dieu…des jours saints et des lieux saints. Mais le Saint Esprit me donne la possibilité d’être en communion avec Dieu en tout temps, en tous lieux. Quand tu verses des arrhes c’est pour réserver quelque chose que tu désires, que tu veux posséder.

Dieu te veut avec lui dans une communion personnelle au ciel. Alors il verse des arrhes pour te réserver en attendant de t’avoir entièrement avec lui au ciel. C’est le Saint Esprit en nous. Paul appelle cela « les arrhes de l’Esprit ». 2Corinthiens 1 :22. Nous sommes tous des achats de Dieu…le Saint Esprit en nous est son acompte.

Son Esprit en moi me donne une source inépuisable de la vie de Dieu. Avec le Saint Esprit en moi, je peux faire face à toutes les situations dans la vie et les surmonter avec les capacités de Dieu. Je ne suis pas en train de chaque fois demander à Dieu d’intervenir pour me donner sagesse, force, direction, amour, paix.

Avec le Saint Esprit tout est déjà là. 

Si nous prenons l’exemple d’une bouteille de Gaz, que nous pouvons acheter à une station-service, on ne voit pas qu’elle se vide. Il n’y a pas de gauge. Elle se vide progressivement. Mais quand elle est vide elle coupe sèchement. C’est la même chose pour le chrétien qui se vide progressivement.

Il a fait une expérience avec Jésus, il a fait une démarche mais il ne comprend pas Jésus EN LUI et il n’entretient pas une relation et une dépendance AVEC LUI.

Et alors il demande : « Plus Seigneur, plus de ton amour, plus de ta présence, plus de ta puissance, plus de ta gloire » C’est alors une réelle soif qui s’exprime. Mais c’est parce qu’il n’a pas compris la « plénitude » qui est en lui, lorsque nous disons : « Plus Seigneur, plus de ton amour, plus de ta présence, plus de ta puissance… » C’est comme si nous disons au Seigneur, « aide-moi à comprendre davantage la puissance de vivre avec l’Esprit de Christ en moi ». C’est le Saint Esprit en moi qui me permet de connaître la plénitude de Jésus et de Dieu, le Père, tel qu’il est possible sur la terre.

Son Esprit en moi me permets de manifester les fruits de l’Esprit dans ma vie dans mes réactions, mes attitudes, mes paroles, mes actes. La sève quand elle monte dans une vigne produit les fruits de cette vigne. C’est l’image de Jésus dans Jean 15:5

Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits…

L’Esprit de Christ en moi doit se voir, quand je vois un chrétien où il n’y a pas les fruitsJe sais qu’il croit en Dieu et s’appelle chrétien… mais il a une relation avec Dieu de l’ancien testament et pas celle du nouveau. Et cette relation avec Dieu de l’ancien testament a produit les pharisiens. Ma relation est avec Dieu qui a mis son Esprit en moi et qui veut s’exprimer à travers la personne que je suis.

Comment est-on rempli du Saint Esprit ?

Jean 7 :37-39 « , Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. »

Jésus a parlé de 3 étapes pour être rempli de son Esprit : Avoir soif, venir à lui, et boire. Laquelle des 3 est la plus importante ? avoir soif, venir à lui ou boire ?

Quand tu as vraiment soif tu ne fais pas le difficile ! C’est la soif qui nous pousse à venir et boire. L’évidence de la plénitude, c’est ce que Jésus nous dit dans Jean 7 :38

Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. »

Il est un chrétien fleuve et non un chrétien ruisseau. Il y a donc des chrétiens « ruisseau » et des chrétiens « fleuve ». La plénitude du Saint Esprit se voit par un fleuve d’amour, un fleuve de joie, un fleuve de bonté et de générosité qui dégage d’une personne.

Avoir soif, venir, boire

Pour être un chrétien fleuve, pour être rempli du Saint Esprit : Il y faut avoir soif. Sans la soif tu ne recevras rien. Est-ce que tu as envie d’une vie spirituelle riche, épanouie, débordante Ensuite il faut venir à Jésus. On vient par la foi. On s’approche de sa Parole, on s’approche de sa présence. On supprime tout ce qui nous empêche de venir. Et il faut boire. Boire ce n’est pas être passif. Regarder un verre d’eau ce n’est pas boire. C’est activement recevoir dans ton corps l’eau que tu désires. Pour boire il faut prendre le verre dans sa main et le ramener à sa bouche.

Et ne pas dire, « Si Dieu veut que je sois rempli de l’Esprit, il me le donnera. » Boire ce n’est pas ça !

Quand Paul a rencontré des disciples de Jean Baptiste à Éphèse, il a vu qu’ils étaient spirituellement à plat. Sa question n’était pas :« Est-ce que Dieu vous a donné le Saint Esprit » mais « Avez-vous reçu le Saint Esprit quand vous avez cru ? Actes 19 :2

Dans Éphésiens 5 :18 il écrit à l’église où se trouvaient les 12 disciples de Jean-Baptiste qui ont reçu le baptême de l’Esprit avec Paul et il leur dit, « Soyez rempli de lEsprit ». Le temps utilisé c’est « Soyez continuellement rempli de l’’Esprit. » Pourquoi « continuellement » parce que les événements de nos vies peuvent nous vider. Spirituellement le niveau peut baisser. Quand la soif n’est plus là, on vient moins à Jésus, on ne boit plus. C’est comme ta voiture, pour qu’elle marche bien il faut l’entretenir.

Alors régulièrement entretenons notre motivation, renouvelons nos moments passé avec Jésus, et soyons réceptifs. Et nous serons des chrétiens qui vivons remplis du Saint Esprit

La puissance du Saint Esprit est disponible par la foi.

La foi c’est l’élément essentiel pour voir la puissance de Dieu se manifester. Jésus a dit que nous devions demeurer en Lui (Jean 15). Aussi longtemps que nous demeurons en Lui, le renouvellement de l’Esprit nous est accordé. Tout comme la sève passe dans le sarment qui est attaché au cep, l’Esprit passe dans la vie de celui qui reste attaché à Christ. Etre « plein de l’Esprit » (Actes 6:3 ; 7: 55 ; 11:24) devrait être l’état normal du croyant sanctifié qui vit intimement avec son Dieu (Ephésiens 5:18).

Le renouvellement de l’Esprit dépend de notre relation avec Dieu, mais aussi de notre volonté à ne pas laisser s’éteindre le feu. C’est pour cette raison que Paul exhortait Timothée à conserver le bon dépôt, à le ranimer : 1 Timothée 4:14, 2 Timothée 1:6, 13 et 14...

Oui, nous sommes exhortés à être remplis de l’Esprit, dans le sens d’être continuellement remplis de l’Esprit.

Quels sont les obstacles qui ne nous permettent pas d’être rempli du Saint-Esprit en nous ?

Ce qui peut faire que le Seigneur ne nous parle pas, si je résume cela nous trouvons :

L’indifférence ou le manque de désir, par un manque de zèle pour l’œuvre de Dieu.

Le manque de communion dans la prière, Dieu attend que l’homme réalise son besoin et demande précisément une grâce au Père pour bien réaliser que c’est de Lui qu’il reçoit la bénédiction.

Le manque d’abondant à la volonté de Dieu, par une résistance consciente ou inconsciente à l’action et à la poussée intérieure du Saint-Esprit. la crainte de ne plus contrôler sa vie, ou de recevoir « autre chose » que ce qui est désiré.

Le manque de foi véritable, le manque de persévérance, le compromis, la paresse, l’acceptation du péché, une attitude de désobéissance pour des raisons quelconques empêche la manifestation de l’Esprit puisque celle-ci ne serait pas utilisée dans le plan de la volonté de Dieu par le receveur.

Les motivations impures en recherchant le don dans un désir d’orgueil, de gloire ou de domination; c’est rechercher, au travers de la piété, une source de gains , ou même une trop grande activité (l’activisme).

Si je m’appuie sur la Parole de Dieu, nous pouvons voir concrètement cela:

Si notre désir est pour notre propre gloire et non celle du Seigneur: « Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ? » Jean 5:44 L’un des principaux obstacles à la foi est le désir caché de recevoir la gloire des simples mortels, au lieu de se soucier seulement de l’honneur qui vient de Dieu. Nous existons pour apporter l’honneur et la gloire au Seigneur. C’est quelque chose à garder à l’esprit. Et c’est aussi le secret pour avoir une foi toujours croissante.

Autre point où le Seigneur ne nous parlera pas, si nous ne sommes pas disposés à répondre, obéir à Sa voix: Un autre élément essentiel pour préparer nos oreilles spirituelles à entendre la voix du Seigneur est une volonté de répondre à ce qu’Il dit. Jésus a dit,« Si la volonté de quelqu’un est de faire la volonté de Dieu, il connaîtra » (Jean 7 :17). Si nous souhaitons connaître la volonté de Dieu, nous devons être prêt à faire Sa volonté lorsque nous la connaissons. Comme l’humilité, la volonté de suivre la voix du Seigneur est indispensable pour entendre cette voix.

« Je juge d’après ce que J’entends ; et mon jugement est juste, par ce que je ne cherche pas Ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. » Jean 5 :30

« Je ne fais rien de Moi-même, mais Je parle selon ce que le Père m’a enseigné…Il ne Me laisse pas seul, parce que Je fais toujours ce qui Lui est agréable. » Jean 8 :28-29.

Et enfin, avoir le bon motif: Il est aussi possible d’avoir le mauvais motif quand il s’agit d’entendre la voix du Seigneur. Par exemple, si nous sommes seulement concernés par notre propre bien-être, notre avenir, notre réussite ou toute autre intention centrée sur soi, nous ne pourrons probablement pas reconnaître Sa voix quand elle viendra à nous. Le motif principal pour entendre le Seigneur est de Le glorifier et d’aider les autres. Ce n’est pas pour nous éviter des problèmes personnels ou pour aller de l’avant dans la vie. Par conséquent, le Seigneur ne coopérera pas si nos intentions sont complètement axées sur nous-même. Dans de tels cas, Sa communication sera bloquée.

Cette question retourne vers le but éternel de Dieu, qui nécessite de nous conformer à l’image du Christ (Romains 8 : 28-30). Comme nous pouvons le voir, le fondement pour entendre le Seigneur commence quand nous comprenons que le Seigneur veut que nous soyons façonné par Sa voix afin de Lui apporter honneur et gloire dans notre vie et notre service.

Voyons maintenant aussi ce qui nous permettrait d’entendre le Saint-Esprit en nous ?

Etre pauvre en esprit : Devenir pauvre en esprit est la première exigence pour reconnaître la voix de Jésus. Être pauvre en esprit signifie donc, avoir une humilité enfantine et un désespoir misérable pour le Seigneur. Jésus lui-même nous a montré ce qu’était être pauvre en esprit. Celui qui était riche S’est humilié et est devenu un esclave « prenant la forme d’un serviteur ». (Philippiens 2 : 7) Chaque jour qu’Il a vécu sur cette terre, Jésus a vécu selon le besoin de Son Père. Il l’a indiqué quand Il a dit : « Je ne puis rien faire de moi-même ». (Jean 5 : 30) Puis Il s’est retourné et nous a dit : « Sans Moi, vous ne pouvez rien faire ». (Jean 15 : 5)

Ne pas se sentir coupable: L’un des plus grands obstacles pour entendre la voix du Seigneur peut être notre sentiment de culpabilité, de condamnation, d’indignité. De tels sentiments nous amènent à dire que nous ne sommes pas assez « spirituels » pour entendre Jésus parler, ce qui peut nous amener à fermer nos oreilles spirituelles à Sa voix sans s’en rendre compte. Notre acceptation devant Dieu doit toujours et pour toujours être basée sur l’œuvre du Christ. Cette œuvre est une œuvre finale et finie.

La beauté de l’évangile est que nous ne sommes pas en nous-même. Nous sommes en Christ ! Le Seigneur Jésus- Christ est donc notre acceptation, et Dieu nous a placé en Lui.

Demeurer un petit enfant : Si nous croyons que nos opinions sont supérieures à celles des autres, que nous sommes plus intelligent et plus spirituel, alors nous aurons du mal à reconnaître Jésus quand Il nous parlera. En d’autres termes, ceux qui sont humbles et dépendants, comme des petits enfants. Autrement dit, ceux qui sont prêts à être enseignés et soumis et donc dépendants du Seigneur.

Exercer sa foi: La Bible dit clairement que la foi nous permet de recevoir de Dieu. Souvent nous n’entendons pas que le Seigneur nous parle parce que nous ne nous attendons pas à Lui. « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; Reconnais-le dans toutes tes voies, et Il aplanira tes sentiers. » Proverbes 3:5-6

Si nous ne pensons pas que Dieu veut nous parler, alors nous vivons dans le doute, et nous ne reconnaîtrons pas Sa voix quand elle vient vers nous. Donc, le point de départ est de croire que ce Dieu « est » et « qu’Il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ». (Hébreux 11 : 6).

Conforme à Sa mort et à Sa résurrection, le seul chemin!

Dans la réalité pour vivre tout ce que je viens de dire, il nous faut être conforme à Sa mort et à Sa résurrection, c’est le seul chemin. Lorsque j’étudie, les lettres de Paul, ce qui me touche, c’est l’appel de Paul à mourir à soi, pour vivre Christ.

Ainsi nous pouvons lire 

Philippiens 3:10 Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort,

Romains 6:5 En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,

1 Corinthiens 2:2 Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.

Philippiens 1:21 car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain.

Mais peut-être aussi , avons-nous du mal à comprendre ou à entendre ses paroles de l’apôtre Paul, qui nous dit que nous devons vivre cette vie de crucifié afin de connaître cette vie de résurrection en Christ par Son Esprit et connaître alors la délivrance.

Romains 8:2 En effet, la loi de l’Esprit qui donne la vie en Jésus-Christ m’a libéré de la loi du péché et de la mort,

Oui, la Croix ne fait pas qu’effacer, elle nous donne aussi une nouvelle identité en Christ.

Pour mieux comprendre cela, je propose de lire 1 Corinthiens 1: 23-25: Or nous, nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les non-Juifs, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, qu’ils soient juifs ou non. En effet, la folie de Dieu est plus sage que les hommes et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.

Paul au verset 22 nous dit que dans l’église de Corinthe : «Les Juifs demandent un signe miraculeux et les Grecs recherchent la sagesse » dans ce monde ici bas…. La réponse de Paul aux versets 23-25 est que la puissance ( le miracle) et la sagesse nous la trouvons dans le Christ crucifié. Autrement dit la crucifixion est le seuil permettant d’accéder à toutes les richesses de Christ. La croix est la voie qui nous mène à l’expérience de Christ et de toutes Ses richesses.

Lorsque nous expérimentons le Christ crucifié, nous prenons fin. Tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons, nos capacités, et tout ce que nous pouvons faire, notre volonté propre, tout prend fin. C’est ainsi que nous recevons la capacité et les moyens d’être en Christ et d’accomplir la volonté de Dieu notre Père. Puisque nous avons le Christ crucifié en tant que sagesse de Dieu, il ne nous est plus nécessaire de chercher un moyen d’accomplir la volonté de Dieu.

En expérimentant simplement le Christ crucifié, nous recevons spontanément un moyen de l’accomplir, Christ pouvant agir en nous par Son Esprit. Lorsque nous nous réjouissons de Lui et l’expérimentons, Sa crucifixion nous est appliquée et nous met à mort. Tout ce que nous sommes est annihilé par le Christ crucifié.

Pour nous qui avons été appelés, le Christ crucifié est puissance et sagesse de Dieu afin que nous soyons délivrés de toutes les choses négatives. Ceci indique que Christ et Son Esprit devrait continuellement coulé depuis Dieu qui est la source en nous, afin qu’il soit notre sagesse, concrètement dans notre expérience. Tout cela vient entièrement de Dieu et non de nous-mêmes, pour que nous puissions nous glorifier en Lui seulement et non en nous-mêmes.

Et au verset 30 du chapitre 1 de 1 Corinthiens, Paul rajoute: Or, c’est par lui (Dieu) que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption.

C’est pourquoi aussi nous devons être conforme à Sa mort et à Sa résurrection

Conforme à lui dans sa mort.

Nous savons que la mort de Christ fut la mort de la croix. Nous savons aussi que cette mort de la croix est sa principale gloire. Sans cette mort il ne serait pas le Christ. Ce qui fait de lui un être à part, soit dans le ciel, soit ici-bas et dans tout l’univers, c’est qu’il est le Fils de Dieu crucifié.

Aussi de tous les points de notre conformité avec lui, le principal et le plus glorieux sera nécessairement notre « con­formité à sa mort »

Qu’est-elle donc cette conformité à la mort de la croix si riche de bénédictions?  En quoi consiste-t-elle ? Nous le voyons par Jésus. La croix signifie l’abnégation complète de soi. La croix est la mort du moi, c’est l’abandon com­plet de notre propre volonté et de notre vie à la volonté de Dieu, lui laissant faire de nous ce qu’il voudra. Voilà ce que signifiait la croix pour Jésus.

Jean 8:28 Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné.

Voilà comment nous devenons conformes à Christ en sa mort : c’est en nous donnant à Dieu, nous et notre vie, avec toute notre force de volonté et d’action, c’est en apprenant à ne rien être, à ne rien faire que ce que Dieu nous révèle être sa volonté.

Cette vie-là s’ap­pelle conformité à la mort de Christ, non seu­lement parce qu’elle ressemble quelque peu à la sienne, mais parce que c’est lui qui par son Saint-Esprit répète en nous la vie qui l’animait lors qu’il était sur terre.

Le croyant éclairé par le Saint-Esprit sait que la vie de résurrection n’a de force et de gloire que parce qu’elle est une vie de renoncement qui commence sur la croix. Il se livre à cette vie-là, sachant bien qu’il n’a pas lui-même la force de rien faire de bon ni de saint.  Il sait que la puissance de la chair domine et souille tout en lui ; il voue donc à la condamnation et à la croix toutes les forces de son être, tout ce dont il dispose en lui, et par là il met à la disposi­tion de Jésus toutes les forces, toutes les facul­tés de son corps, de son âme et de son esprit.

Défiance du moi en toutes choses, confiance en Jésus pour toutes choses. L’esprit de la croix respire dans tout son être. Et ainsi pour celui qui connaît Christ dans la puissance de sa résurrection, il n’y a pas d’effort pénible à se maintenir dans cette con­formité avec Christ sur la croix.

C’est bien plu­tôt pour lui repos, force et victoire, car il n’a pas affaire avec une croix morte, ni rien qui résulte de ses propres forces, mais avec Jésus qui est vivant, pour qui la crucifixion est un fait accompli, et qui a passé de là à la vie de la résurrection, « Je suis crucifié avec Christ. Christ vit en moi ». (Galates  2 : 20).

Voilà ce qui donne le courage de vouloir être toujours plus conforme à Christ en sa mort.

Comment parvenir à cette heureuse confor­mité ?

Voici ce que Paul nous répond : « Ces choses qui m’étaient un gain je les ai regardées comme une perte à cause de Christ. Bien plus, je regarde toutes choses comme une perte en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ, mon Seigneur… afin que je connaisse Christ… devenant conforme à lui dans sa mort ». (Phil. 3 : 7-11).

Donnons, abandonnons tout, oui, tout, pour être admis avec Jésus sur la croixEt s’il nous paraît dur de tout donner pour n’avoir d’autre récompense qu’une vie sur la croix, écoutons encore Paul nous dire pourquoi il a si volontiers tout abandonné pour choisir la croix. C’était pour « Jésus-Christ, mon Sei­gneur ».

La croix était la place où il pouvait le mieux s’unir à son Seigneur.  Connaître Christ, gagner Christ, être trouvé en lui, être fait semblable à lui, voilà le désir brûlant qui lui rendait facile de renoncer à tout, et qui l’attirait si fortement vers la croix. Comment devenir conforme à Christ en sa mort? C’est d’un côté : tout abandonner; c’est de l’autre : laisser entrer Jésus, tout pour Jésus.

C’est par la puissance de l’Esprit éternel que l’apôtre Paul s’est offert à Dieu, et c’est ce même Esprit qui t’apportera, qui te donnera pour en faire ta vie tout ce que comprend cette mort sur la croix, tout ce qu’elle a accompli pour toi. Par cet Esprit saint, Jésus lui-même maintient en toute âme qui se confie en lui, la puissance de la croix, c’est-à-dire la mort au péché, le renoncement à soi-même, en même temps que la source intarissable de la vie et de la puissance de la résurrection. C’est pour­quoi regarde à lui, le Crucifié, qui est vivant.

Souviens-toi pourtant que, bien que tu doives t’efforcer d’obtenir cette grâce, elle ne te sera pas accordée comme fruit de tes efforts, mais comme un don gratuit qui vient d’En haut. On ne devient conforme à Jésus dans sa mort qu’autant qu’il daigne se révéler lui-même. Cherche donc à recevoir cette grâce de lui directement.

 Comme Christ dans sa résurrection.

« Car si nous avons été faits une même plante avec-lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous aus­si marchions dans une vie nouvelle. » Romains 6 : 5, 4.

Après avoir été conformes à Christ en sa mort, nous devons nécessairement l’être aussi dans sa résurrection.  Ne parler que de notre participation à sa mort, que de porter la croix, que de renoncer à nous-mêmes, c’est ne pré­senter qu’un seul côté de notre union avec Christ.  Le chrétien qui désire sérieusement marcher comme Christ, doit bien savoir qu’il est semblable à Christ dans sa résurrection.

Voyons si ce n’est pas là ce qui va répondre à cette question :  Où trouver la force de vivre dans le monde comme Christ y a vécu?

Nous pouvons voir que la vie de notre Sei­gneur, avant sa mort, était une vie de faiblesse. Comme notre représentant, le péché avait un grand impact sur lui.

Je m’explique : Jésus sur la terre a été réellement homme. « fils de l’homme », mais homme sans péché. Comme homme il a participé à la fai­blesse humaine et souffert des conséquences du péché. Il a eu faim, il a eu soif, il a été en butte au mépris, à la haine des hommes; leur incrédulité l’a empêché de faire des miracles « en sa patrie » (Marc 6 : 5) et de rester en Judée (Jean 7 : 1). Il a été tenté par le diable, « tenté de même que nous en toutes choses » (Hébreux 4 : 15)- Il a souf­fert l’angoisse de Gethsémané ; Le supplice de la croix, « crucifié selon la faiblesse de La chair » (2 Corinthiens 13 : 4); puis il a fini par subir la mort, sous la condamnation, sous la réprobation, sous le poids des péchés de l’humanité. (Galates 3 : 13).

Tout ceci ne prouve-t-il pas que Jésus ait bien réellement revêtu la faiblesse de la nature humaine? Et s’il n’a pas péché, n’est-ce pas précisément parce que reconnaissant sa faiblesse hu­maine, il demandait et recevait l’Esprit saint sans mesure, « la plénitude de la divinité » dans la faiblesse de son humanité?

Mais à sa résur­rection, tout change.

Lorsqu’à présent le Seigneur Jésus nous fait part de sa vie, ce n’est pas de la vie qu’il avait avant sa mort, mais c’est de la vie de ré­surrection qu’il s’est acquis par sa mort. 

C’est une vie qui n’a plus affaire avec le péché, une vie qui a déjà vaincu l’enfer et le diable, le monde et la chair, une vie de puissance divine dans la nature hu­maine. Voici la vie qui résulte pour nous de notre conformité à sa résurrection : « En vi­vant, il vit pour Dieu. Vous aussi, considérez-vous comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur ». (Romains 6 : 11).

C’est cette vie-là qui rend capable de marcher comme Christ !

Ceci reste un mystère pour la plupart des chrétiens et c’est pour cela que leur vie est une vie de faiblesse, de défaites et de péché. Ils croient à la résurrection de Christ comme preuve de leur justification. Ils pensent qu’il devait ressusciter pour continuer au ciel son œuvre de Médiateur, mais quant à savoir qu’il est ressuscité afin que la vie glorieuse de sa résurrection devînt dès à présent la force même de leur vie de chaque jour, ils n’en ont aucune idée.

De là leur découragement quand il leur est dit qu’ils doivent suivre Jésus en étant par­faitement « conformes à son image » (Romains 8 : 29).  Ils ne peuvent pas comprendre qu’il soit demandé d’un pécheur qu’en toutes choses il agisse comme Christ l’eût faitIls ne connais­sent pas Christ dans la puissance de sa résur­rection, ils ne savent pas avec quelle force, quelle puissance sa vie agit en ceux qui veu­lent « regarder toutes choses comme une perte à cause de Christ ».  (Philippiens 3: 8; Ephésiens 1 : 19, 20).

Pour terminer laissez-moi vous adresser trois questions :

D’abord Sommes nous prêts à soumettre notre vie à la règle de Jésus et de sa vie de résurrec­tion?

Je ne doute pas que nous sommes convaincus de péché sur plus d’un point. Chaque fois que nous cherchons notre propre volonté et notre propre gloire au lieu de celles de Dieu, cédant à l’ambition, à l’orgueil, à l’égoïsme, et manquant d’amour pour notre prochain, ,nous avons pu voir com­bien nous sommes loin de l’obéissance, de l’humilité et de l’amour de Jésus, et maintenant il s’agit de savoir si, en face de toutes ces choses que nous reconnaissons être des péchés, nous voulons dire :

Puisque Jésus veut prendre possession de ma vie, je renonce à tout droit, à tout désir de jamais faire en rien ma propre volonté ; je lui abandonne ma vie, avec tout ce que j’ai, et je suis entièrement à lui pour faire toujours ce qu’il me commandera par sa Parole et par son EspritS’il veut vivre en moi et régner en moi? Je lui promets obéissance sincère et illimitée.

Pour faire acte d’abnégation si complète, il faut de la foi ; c’est pourquoi cette seconde question :

Sommes-nous prêts à croi­re que Jésus veut prendre possession de nous, veut prendre soin de la vie que nous lui con­fions ?

Quand le croyant confie entièrement à Christ sa vie spirituelle , il apprend à bien comprendre ces mots de Paul : « Je suis mort; je ne vis plus; Christ vit en moi ». (Galates 2 : 19, 20).

C’est quand je suis mort avec Christ et ressuscité avec lui, que le Christ vivant prend possession de ma nouvelle vie et la gouverne par sa vie de résurrection. Cette vie de résurrection ne m’est pas offerte et donnée à condition que je me charge de la continuer moi-même.

Non, c’est justement là ce que je ne dois pas faire, mais Dieu soit béni !

Jésus-Christ lui-même, est la résurrection et la vie, il est la vie de résurrection. Lui-même pour­voira de jour en jour et dheure en heure à ce que je vive comme étant ressuscité avec Lui. Il le fera par le moyen du Saint-Esprit qui est l’esprit même de sa vie de ressuscité.

Le Saint-Esprit nous sera envoyé et, si nous nous con­fions en Jésus, cet Esprit divin maintiendra en nous d’instant en instant la présence et la puissance du Seigneur ressuscité.

Ne craignons donc pas qu’il nous soit impossible de vivre de la vie sainte qui convient à des croyants appe­lés « les temples du Dieu vivant » (2 Cor. 6 : 16).

Nous en sommes à la vérité incapables par nous-mêmes ; aussi n’est-ce pas de nous et de nos propres forces que Dieu l’attend, mais le Christ vivant qui est « la résurrection et la vie » et qui a triomphé de tous nos ennemis; lui-mê­me réalisera cette vie nouvelle en nous et nous enverra le Saint-Esprit pour être notre force.

Avec sa divine fidélité, il accomplira son œuvre en nous, pourvu que nous ayons confiance en lui. Christ lui-même est notre vie.

Et voici ma troisième question : Sommes-nous prêts à user de cette vie de résurrection com­me Jésus, pour devenir par elle un moyen de bénédiction envers ceux qui se perdent?

Tous nos désirs pour obtenir cette vie de résurrection échoueront, si nous cherchons seulement par là notre propre perfection et notre propre bonheur.

Dieu a ressuscité Jésus pour donner par lui la repentance et la rémission des péchés ; il vit pour intercéder pour les pécheurs. C’est pour faire de même que nous devons chercher à recevoir la vie de résurrection.

Consacrons-nous à travailler et à prier pour ceux qui périssent; alors nous serons un vaisseau propre à la rece­voir, un instrument dont elle pourra se servir pour accomplir son œuvre sainte.

Tu es appelé à vivre comme Christ : Pour cela tu as déjà été fait un avec lui par la conformité à sa résurrection.

À présent, il s’agit de savoir si tu veux, toi, faire l’expé­rience de cette vie de résurrection, si tu veux abandonner à Jésus toute ta vie pour qu’il manifeste lui-même en toi sa puissance de résur­rection.

N’hésite pas à le faire! Donne-toi à lui sans réserve : donne-toi avec toute ta fai­blesse, toute ton infidélité. Crois seulement que, comme la résurrection de Jésus fut un miracle au-delà de toute attente et de toute prévision, lui, le Ressuscité, fera, en toi aussi, infiniment au-delà de tout ce que tu peux penser ou désirer.

Quelle différence dans la vie des disciples depuis la résurrection de Jésus ! Avant sa mort, tout en eux n’était que faiblesse, crainte, égoïsme et péché. Après sa résurrection, tout devient puissance, joie, vie, amour et gloire. C’est le même renouvellement qui transforme le croyant quand, après n’avoir vu d’abord dans la résur­rection de Jésus que la source de sa justifica­tion, il découvre que le Ressuscité veut être lui-même sa vie, prendre la responsabilité de toute sa vie.

Pour toi qui n’en as pas encore fait l’expérience, toi qui es troublé et fatigué parce que tu te sais appelé à marcher comme Christ, et que tu ne le peux pas, viens et goûte le bonheur de remettre toute ta vie à ton Sauveur glorifié, avec l’assurance qu’il s’en chargera à ta place. Amen!