Vivre par l’Esprit pour être l’expression de Dieu
Nous devons voir que nous avons le trône de la grâce dans notre esprit. Dans le chapitre 8 de l’épître aux Romains, l’Esprit de Dieu est appelé l’Esprit de vie et l’Esprit de Christ, termes qui n’étaient employés ni dans l’ancien Testament, ni dans les Évangiles, ni dans les Actes. L’Esprit de Dieu est un terme utilisé à de nombreuses reprises avant Romains, mais Romains 8 révèle que l’Esprit de Dieu est l’Esprit de vie ainsi que l’Esprit de Christ. Aux versets 9 et 10 l’Esprit de Dieu, l’Esprit de Christ et Christ sont employés de manière interchangeable. Cela indique que l’Esprit de Dieu est l’Esprit de Christ et que l’Esprit de Christ est Christ lui-même. Aujourd’hui, Christ comme l’Esprit de vie demeure dans notre esprit. Nous faisons cette expérience lorsque nous marchons, non selon la chair mais selon l’esprit.
Romains 8,6 dit : « Car la pensée placée sur la chair, c’est la mort, mais la pensée placée sur l’esprit, c’est la vie et la paix »
Le ministère de la nouvelle alliance non seulement nous amène à Dieu afin que nous soyons justifiés, il nous amène aussi dans un état, une condition qui nous permet de vivre dans la justice selon l’Esprit. Ceci signifie que le ministère du Nouveau Testament nous transmet l’Esprit afin que nous vivions dans la justice.
L’Esprit est l’approvisionnement de la Vie, et la justice, le résultat est alors l’expression de Dieu.
Dans la bible la justice est l’accomplissement des Dix commandements. Nous pouvons affirmer cela sur la base de Romains 8.4 Ce verset dit: que quand nous marchons selon l’esprit, les justes exigences de la loi sont accomplies en nous. En conséquence, la justice est l’accomplissement de la loi, et nous avons vu précédemment que les dix commandements, la loi est l’image, l’expression de Dieu.
Afin que nous prenions réellement conscience de la grâce de Dieu que nous avons en Jésus-Christ, et que nous réalisions ce qu’est cette grâce de marcher dans l’esprit en Jésus-Christ, je vais faire le parallèle entre l’acte cérémoniel des sacrifices que nous trouvons dans l’ancienne Alliance et la grâce que nous avons de pouvoir marcher dans l’Esprit de Jésus-Christ.
Pour cela nous aborderons une description simplifiée du tabernacle, lieu où se déroulaient les sacrifices. Nous pourrons comparer ainsi ce que devait faire Israël au temps de l’ancienne alliance, et apprécier plus encore ce que Jésus a accompli à la croix.
Au temps de l’ancienne alliance
Les sacrifices
Dans le livre aux Lévitiques, nous trouvons du chapitre 1 au chapitre 5 la description des sacrifices et offrandes de l’ancienne alliance. Nous y trouvons 5 types de sacrifice ou offrande, les holocaustes, les oblations, les sacrifices d’actions de grâces, les sacrifices pour le péché, et les sacrifices de réparations.
L’holocauste répond au besoin que l’homme éprouve de se consacrer complètement à un Dieu qu’il a irrité.
Dans l’oblation il s’agit pour l’homme de montrer à Dieu, qu’il ne veut point jouir sans Lui des biens qu’il lui accorde.
Le sacrifice d’actions de grâces est l’hommage de reconnaissance que l’homme offre à Dieu pour la réconciliation qu’il lui a accordée et pour tous les bienfaits dont il jouit dans cet état.
Les sacrifices pour le péché est décrit d’une part pour le souverain sacrificateur afin qu’il paraisse pur aux yeux de Dieu, d’autre part pour la purification de l’assemblée, ou d’un chef ou responsable, ou pour quelqu’un du peuple.
De plus, la distinction est faite entre les péchés commis par erreur contre l’un des commandements et les transgressions à la suite desquelles on a la conscience, non seulement d’avoir mal agi, mais d’avoir désobéi à l’un des commandements par lesquels Dieu a fait connaître sa volonté
Quel était le sens général des sacrifices ?
Le but des sacrifices, tiré du mot « capper » signifie de proprement couvrir, dans le but, soit de protéger la chose couverte, soit de la faire disparaître, de telle sorte qu’elle soit comme n’étant plus, comme par exemple le péché ou la faute.
Celui qui accomplit cet acte expiatoire, c’est le sacrificateur agissant au nom de Dieu. Ce sang versé par l’autorité agissant au nom de l’assemblée entière est, s’il est permis d’employer cette expression hébraïque, la couverture du péché, c’est-à-dire qu’il protège le pays ou le pécheur contre la réaction redoutable de la sainteté divine et permet à Dieu de demeurer au milieu de son peuple, ou de préserver sa relation avec le pécheur.
D’après le passage fondamental Lévitique 17.11, c’est le sang des victimes, qui est le moyen choisi de Dieu pour couvrir les péchés auxquels s’appliquent les sacrifices. Si l’aspersion du sang couvre aux yeux de Dieu la vie de celui qui a péché, c’est que la vie de l’animal est dans son sang, ce sang renferme ainsi une vie qui le rend capable de couvrir une autre vie. Ce n’est pas que Dieu ait soif de sang ; il réclamerait dans ce cas celui du coupable. Mais il voulait montrer que toute violation de sa loi est une atteinte à sa majesté souveraine
Le tabernacle et ce que nous avons en Christ, la grâce.
Le « Tabernacle », avec ses trois parties, représentait les conditions de tous ceux qui voulaient connaître un changement de nature — de la nature humaine à la nature spirituelle.
Ainsi nous commençons avec l’autel et la cuve dans le parvis extérieur. Après l’expérience de l’autel et de la cuve, nous pouvons ensuite entrer dans le tabernacle, et venir à la table, au chandelier et à l’autel d’or dans le Lieu saint. Ce n’est qu’après cela que nous pouvons entrer dans le Saint des saints et nous tenir debout devant l’arche du témoignage pour rencontrer Dieu sur la base du sang rédempteur aspergé sur le couvercle propitiatoire. Alors, nous pouvons parler avec Dieu, être en communion avec Lui et recevoir Ses instructions
Si nous faisons le parallèle avec la nouvelle alliance, et les trois lois et trois vies de l’article précédent, Demeurer en Christ en marchant par l’esprit (1) , nous pouvons dresser alors le schéma ci-dessous.
Par la foi dans le sacrifice de Christ, lequel est représenté par l’Autel d’airain, dans le parvis, le voile d’incrédulité et de péché est traversé et nous entrons par la Porte (Jésus) dans le Parvis.
Le « Parvis », la condition humaine justifiée, est atteint par la foi seule. Nous voyons alors que la justification par la foi, notre première étape vers la sainteté, nous amène à une condition de « paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5 : 1). Quand nos péchés sont pardonnés ou reconnus couverts par la justice de Christ, nous sommes alors plus près de Dieu, mais encore des humains — dans le « Parvis ».
Si nous voulons atteindre le prix du « haut appel » qui est de Dieu en Christ Jésus et entrer par le lieu« Saint » dans le « Saint des saints », nous devons suivre, les traces de Jésus, notre Conducteur et notre Tête ou Chef, le « Souverain Sacrificateur ».
Donc, si nous voulons expérimenter un changement de nature et devenir de « nouvelles créatures », « participants de l’appel céleste », « participants de la nature divine », nous devons, non seulement garder la foi qui justifie, mais nous devons faire davantage.
Et, ainsi l’entrée dans le lieu « Saint » implique notre pleine consécration au service de l’Éternel, notre engendrement de l’Esprit et notre enrôlement dans la course pour le prix de la nature divine, dont les conditions sont : fidélité en crucifiant la chair, en présentant notre volonté humaine et notre corps à Dieu en sacrifice vivant ; vivant alors aux impulsions célestes.
Ainsi, les deux parties du Tabernacle, le lieu « Saint » et le « Saint des saints», représentent deux phases ou étapes de la nouvelle vie à laquelle nous sommes engendrés par le saint Esprit.
Puis dans le Saint des saints, nous trouvons l’arche du témoignage recouverte d’un couvercle propitiatoire en or. Selon Hébreux 2:17, Le Seigneur Jésus fit la propitiation, ou l’expiation, pour nos péchés pour nous réconcilier à Dieu en satisfaisant les justes exigences de Dieu à notre égard.
Hébreux 2:17 En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple;
Selon 1 Jean 2:2 et 4:10, le Seigneur Jésus est le sacrifice propitiatoire pour nos péchés. Christ est Celui qui nous réconcilie à Dieu en accomplissant les exigences de Dieu et en L’apaisant. Et, enfin dans Romains 3:25 Paul dit que Christ est notre couvercle propitiatoire ou expiatoire.
Dieu a établi Christ pour être notre « hislasterion », notre couvercle propitiatoire ou victime propitiatoire. Cela signifie qu’en tant que « hislasterion » Christ est aussi le lieu même, le Saint des saints, où Dieu peut nous rencontrer, nous Son peuple racheté, et nous parler.
Par conséquent, Christ est Celui qui fait la propitiation, Il est le sacrifice propitiatoire, et Il est le couvercle propitiatoire, le lieu où Dieu est Son peuple racheté se rencontrent.
Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent , l’adorent en esprit et en vérité (Jean 4 : 23-24).
Nous ne pouvons avoir communion avec Dieu qui est Esprit, si ce n’est par l’esprit.
Notre âme ne peut pas avoir une communion directe avec Dieu, si ce n’est au travers de notre esprit humain vivifié par l’Esprit-Saint.
Jésus dit encore : C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie (Jean 6 : 63). Cela est vrai pour toutes les Paroles de Dieu. La Parole de Dieu, et chaque parole qui vient de Dieu, a pour but de nous transmettre la vie de Dieu et de devenir vie en nous. Ce n’est possible que lorsqu’elle est reçue dans notre esprit où le Saint-Esprit demeure.
C’est donc très important d’avoir un esprit vivant et fonctionnel pour pouvoir grandir dans le Seigneur et le servir comme il en est digne.
Le couvercle propitiatoire qui couvre l’arche du témoignage, qui contient les tables de la loi, signifie Christ en tant que couvercle de la loi juste de Dieu. Il signifie aussi Christ en tant que lieu où Dieu parle à Son peuple racheté dans la grâce. Donc, le couvercle propitiatoire équivaut au trône de la grâce de Dieu. Nous avons donc accès au Saint des saints, par l’Esprit en Jésus-Christ à ce trône de grâce…
Hébreux 4:14-16 : Ainsi, puisque nous avons un souverain grand-prêtre qui a traversé le ciel, Jésus, le Fils de Dieu, restons fermement attachés à la foi que nous professons. 15 En effet, nous n’avons pas un grand-prêtre incapable de compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté en tout point comme nous, mais sans commettre de péché. 16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir compassion et de trouver grâce pour être secourus au moment opportun
Ci-dessous le dessin de l’arche du témoignage.
Dieu parle à Son peuple racheté entre les deux chérubins, Exode 25:22.
Le début du verset 22 dit : « Je te rencontrerai du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l’arche du Témoignage, je te parlerai afin de te donner tous mes ordres pour les Israélites, » ou le peuple de Dieu.
Les chérubins signifient la gloire de Dieu (Ezéchiel 10:18 ; Hébreux 9 .5) Hébreux 9.5 parle des chérubins de gloire, et Ezéchiel 10.18 dit que la gloire de Dieu se retira du temple et se plaça sur les chérubins. Ainsi, les chérubins sont liés à la gloire de Dieu et signifient Sa gloire. Les deux chérubins de gloire avec leurs faces tournées vers le couvercle propitiatoire signifient que la gloire de Dieu a été satisfaite avec ce que Christ a fait.
Le sang propitiatoire aspergé sur le couvercle propitiatoire (Lévitique 16:14-15) satisfait aux exigences de la loi de Dieu sous le couvercle et de la gloire de Dieu au-dessus du couvercle et donne ainsi la paix à la conscience de l’homme.
Ainsi, le verset 22 d’Exode 25 signifie que Dieu parle à Son peuple à partir de la gloire exprimée dans le Christ qui fait propitiation en tant que Son témoignage.
Ainsi, l’idée générale du couvercle propitiatoire dans Exode 25 est qu’il signifie que Christ est l’éclat de la gloire divine et que Dieu nous rencontre et nous parle dans cette gloire. Chaque fois que Dieu nous rencontre et nous parle, ce précieux Christ est présent.
Étant donné que la loi avec ses exigences est couverte et la gloire de Dieu satisfaite, Dieu peut parler aux pécheurs, et ces pécheurs peuvent être en paix avec Dieu et recevoir la grâce de Sa part. Par conséquent, le couvercle propitiatoire équivaut au trône de la grâce (Hébreux 04:16)
Cette vision de Christ comme l’arche avec le couvercle propitiatoire est merveilleuse et inépuisable. J’espère qu’après avoir entendu parler d’un tel Christ, le Christ qui vit en nous deviendra beaucoup plus précieux pour nous qu’Il ne l’a jamais été.
Parce que nous avons un tel Christ, nous devons ne nous inquiéter de rien. La justice de Dieu ne nous condamne pas. Au contraire, Sa gloire nous justifie, et Dieu lui-même est heureux, sachant que toutes les choses entre nous et Lui sont en harmonie et que nous pouvons librement nous réjouir d’une communion mutuellement satisfaisante.
Le résultat de cette communion intime avec Dieu en Christ comme l’arche dans le Saint des Saints, est que nous sommes infusés de Dieu. Quand nous contactons Dieu de la sorte et sommes infusés de Lui, nous sommes différents de ce que nous étions auparavant. Et finalement, quand nous entrons dans le Saint des Saints pour être infusés maintes et maintes fois, nous serons transformés. L’issue ultime sera la Nouvelle Jérusalem. Telle est l’expérience de Christ en tant que l’arche du témoignage.
C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie (Jean 6 : 63).
J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui- même pour moi (Galates 2 : 20).
L’homme nouveau ne marche ni par la chair ni par la Loi, mais seulement par la foi et la direction du Saint-Esprit. Nous avons maintenant un tel Christ merveilleux qui loge dans notre esprit.
Vivre Christ
Vivre Christ découle du fait d’être imprégné de Lui. Selon Exode 25 : 22, Dieu non seulement rencontre l’homme sur le couvercle propitiatoire, mais lui parle « du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l’arche du Témoignage. » Quand Dieu nous rencontre, Il nous parle aussi. Il n’est pas possible de rencontrer Dieu sans recevoir Ses paroles. De ce fait, nous sommes non seulement infusés de Lui — mais nous sommes aussi éclairés. Nous recevons les instructions sur ce sur ce nous devons faire et où nous devons aller.
En conséquence, notre existence et nos activités sont conformes à la révélation de Dieu. Par conséquent, nous ne vivrons pas d’une manière qui est simplement morale ou éthique, religieuse ou pieuse. Ceux qui n’ont qu’une conduite religieuse ou une activité pieuse n’expérimentent pas Christ comme l’arche vivante. C’est pourquoi nous disons que Christ est différent de la religion, de la morale, de l’éthique et de tant de bons aspects de la culture. Christ et Christ seul, est l’arche vivante.
Être éthique, religieux, moral et pieux est une chose ; mais entrer dans le Saint des saints et jouir de Christ comme de l’arche vivante est tout à fait différent.
Dans Colossiens 01:25 Paul parle de compléter la parole de Dieu, de compléter la révélation divine. En réalité, le ministère complétant de Paul consiste à nous révéler Christ comme l’arche qui demeure intérieurement avec tous Ses aspects.
Le trône de la grâce dans notre esprit
Hébreux 04:16 nous encourage à nous approcher du trône de la grâce. « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir compassion et de trouver grâce pour être secourus au moment opportun » Mais quand nous nous approchons du trône de la grâce selon ce verset, où venons-nous ? Ne venons-nous pas dans notre esprit humain régénéré ?
Pratiquement parlant, le trône de la grâce est maintenant dans notre esprit. Si nous ne connaissons pas Christ comme l’arche dans notre esprit, nous ne saurons pas comment venir au trône de la grâce. Chaque fois que nous prions en nous tournant vers notre esprit, nous touchons le trône de la grâce. Qu’est-ce que le trône de la grâce ? C’est le Christ tout-inclusif typifié par l’arche du témoignage.
Hébreux 10:19 et 20 disent : « Ayant donc, frères, par le sang de Jésus, la hardiesse d’entrer dans le Saint des saints, entrée qu’il a inaugurée pour nous comme un nouveau chemin et vivant au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair ».
Tous les jours nous pouvons entrer dans le Saint des saints au travers du chemin nouveau et vivant, ouvert par le sang de Jésus versé dans Son humanité. Quand nous entrons dans le Saint des saints, nous rencontrons le Christ tout-inclusif. Avec le sang rédempteur en tant que notre fondement, nous pouvons rencontrer Dieu et avoir de la communion avec Lui au milieu de la gloire éclatante de Christ. De cette façon, nous serons infusés de Dieu et recevrons la révélation, la vision, l’instruction et la direction.
Nous devons ensuite marcher selon l’infusion et la direction reçues. C’est ce que signifie être un chrétien authentique et non chrétien formaliste, pieux, éthique, moral ou religieux.
Oui, que le Seigneur vous éclaire sur tout ce qu’il accompli à la croix !