La grâce céleste : Vivre son salut par la grâce

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La grâce céleste

Pour commencer, si je devrais donner une définition de la grâce céleste, je dirais :

La grâce céleste est l’accomplissement parfait du dessein de Dieu pour l’homme, c’est la puissance de Dieu en action dans la vie de celui qui reconnaît vraiment que sans Jésus, il ne peut rien faire, elle anéantit les frontières de l’impossible. Elle est un cadeau du ciel libéré par Jésus à la croix que tout le monde sans exception peut recevoir.

Si nous voulons vivre notre salut par la grâce céleste, nous devons être conduits par deux lois spirituelles. Si nous méditons le livre des actes, nous pouvons voir que la grâce s’appuie sur ces deux lois spirituelles.

Quelles sont-elles ?

Nous pouvons voir cela avec les premiers disciples, notamment avec le premier martyr Etienne, et les premiers missionnaires, Barnabas, et l’apôtre Paul. Nous pouvons lire dans Actes 6:5

Ils élurent Etienne, homme plein de foi et d’Esprit-Saint.

Et nous pouvons lire dans Actes 11,24 de Barnabas :

Car c’était un homme de bien, plein d’Esprit-Saint et de foi.

C’est deux lois sont donc, la loi de la foi, et la loi de l’Esprit et Paul nous en parle dans ces épîtres et plus particulièrement dans l’épître aux Romains.

La loi de la foi

Romains 3:27  Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. 

Le seul vrai moyen de justification est donc celui qui exclut tout mérite humain.  Or l’accomplissement des œuvres de la loi a pour effet d’exciter l’orgueil et de porter l’homme à se glorifier. Alors que la loi de l’ancienne alliance, la loi des œuvres, devait avoir un effet tout contraire.

Elle avait été donnée à l’homme, non pour qu’il s’en fasse un piédestal, mais pour le convaincre de péché et lui faire sentir son impuissance, en sorte qu’il « ait la bouche fermée ».

Paul démontre cela, que tel était le but de la loi, dans les versets 9-20 du chapitre 3 de l’épître aux Romains.

Mais ce but, la loi des œuvres n’a pu l’atteindre ; il n’est atteint que par le nouveau moyen de salut, la rédemption gratuite, la loi de la foi qui anéantit toute forme d’orgueil.

La loi de la foi prescrit au chrétien de garder toujours une attitude réceptive, d’attendre de la grâce de Dieu non seulement le pardon de ses péchés et la justification, mais l’affranchissement graduel du péché, la sanctification, la lumières et les forces dont il a besoin pour servir Dieu. C’est par la foi au sacrifice de Christ qu’on devient juste. L’Écriture déclare :

 « Mon juste VIVRA PAR LA FOI. » Sans la foi, le chrétien ne peut connaître la grâce.

La loi de l’Esprit 

Jésus dit dans Matthieu 5:17

« N’allez pas croire que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes; je ne suis pas venu abolir mais accomplir

Autrement dit, Jésus dit que c’est la foi en lui qui nous sauve, qui nous purifie et qui nous libère de l’esclavage des 10 premières lois de Moise.

Il est important de savoir que Jésus Christ n’annule pas les 10 lois précédentes.

Sur le plan «législatif» si je puis dire, Jésus ajoute une loi. Cette loi accomplit et achève les 10 lois précédentes et ce sera la dernière: c’est la loi de la foi en l’Esprit de vie de Jésus Christ, et cette loi de la foi en l’Esprit de Jésus Christ nous permet de vivre notre salut par la grâce céleste. (voir article : La loi de vie en Jésus-Christ de la nouvelle alliance)

Vivre par la foi en Jésus et marcher avec son Esprit (qui est le Saint Esprit) nous permet de vivre selon la volonté de Dieu notre Père. Par ces deux lois, la loi de la foi, et la loi de l’Esprit nous connaissons et nous pouvons connaître la réalité de la grâce céleste.

La loi a fait place à la grâce céleste

Jean 1 : 17

car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.

La loi a fait place à la grâce et à la vérité venues par Jésus Christ (Jean 1.17).

C’est le thème de l’enseignement de l’apôtre Paul dans plusieurs de ses épîtres, en particulier celle aux Galates. Le légalisme conduit à la servitude tandis que la grâce nous place dans la liberté (Gal ates 5.1).

1 C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude.

Une fois sauvé par la grâce, le don de Dieu c’est de continuer à nous maintenir dans la grâce…! C’est sa grâce qui nous maintient dans la vie chrétienne.

Sa grâce continue à couler dans nos vies, car nous ne pouvons pas plus nous sauver à la fin qu’au début !

Nous ne sommes pas sauvés PAR les œuvres mais POUR de bonnes œuvres…

Mais c’est Christ en nous, vivant sa vie à travers nous, qui accomplira toutes ces bonnes choses. 

Sans la grâce de Dieu, nous sommes sous la loi, tout comme sans Jésus, nous sommes aussi sous la loi. Paul dit à Timothée : « Toi, donc mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ » (2 Timothée 2 : 1).

Se fortifier dans la grâce de Dieu, c’est se fortifier en Jésus, notre capacité. 

Perdre la grâce, c’est retourner sous la loi, revenir au salut par les œuvres, la malédiction, puisque personne n’a jamais pu obéir à la loi complètement.

La Grâce est beaucoup plus qu’un cadeau non mérité ou même le salut par grâce. Elle est une puissance de Dieu qui gouverne dans nos vies.  Nous devons être gouvernés par le pouvoir de la grâce divine.  La Grâce nous donne le pouvoir de dire « non » au péché et de le dominer. La Grâce de Dieu nous remplit de zèle pour accomplir les bonnes œuvres, préparées d’avance par Dieu.

La Grâce de Dieu nous donne la capacité d’obéir à la Parole de Dieu, aux commandements de Dieu. Sans moi, vous ne pouvez rien faire, dit Jésus dans Jean 15. 5b. Autrement dit, sans la grâce de Dieu, nous ne pouvons rien faire, puisque sans la grâce de Dieu, nous sommes sous la loi.

Ce qui signifie que Jésus est la grâce et le don de la grâce donnée par Dieu le Père.

La grâce céleste nous donne le pouvoir de régner sur les circonstances

« Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison, ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront ils dans la vie par Jésus Christ lui seul » (Romains 5. 17).

La grâce nous donne le pouvoir de régner sur les circonstances, sur le péché. « Car le péché n’aura pas de pouvoir sur nous, puisque vous êtes non sous la loi, mais sous la grâce« (Romains 6. 14).

« Afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régna par la justice pour la vie éternelle, par Jésus notre Seigneur » (Romains 5. 21).

La vraie liberté qui se trouve en Jésus seul nous rend capable de ne plus pécher. Comme pour l’apôtre Paul, la Grâce de Dieu est avec nous pour accomplir les œuvres préparées par Dieu pour nous. Ainsi, ces œuvres préparées par Dieu pour nous, deviennent des fruits de la grâce. « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12. 9) dit Dieu à Paul.

C’est ce qu’il nous dit également. La grâce nous est accordée là où nous sommes appelés, sinon nous agissons dans la chair et cela nous disqualifie aux yeux de Dieu.

Là où la grâce coule, agit, le Saint-Esprit est présent et agit également. Si nous nous disqualifions, nous perdons la grâce et nous retournons sous la loi.

Tout cela s’obtient par le moyen de la foi dans le sacrifice de Jésus, et nous est offert par grâce (sans mérite).

Les cinq dimensions de la grâce céleste

Voyons maintenant les cinq dimensions de la grâce céleste. Nous trouvons cela dans le livre aux Hébreux. Le chiffre 5 dans la bible, indique la limite de l’homme à la mesure que Dieu lui donne. L’auteur de cette épître décrit les croyants, comme ayant bénéficié́ de ces cinq grâces particulières, toutes nécessaires à la croissance spirituelle.

Pour cela lisons Hébreux 6.4/5 : “… Ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle àvenir…”.

 1°) La lumière

Considérons la première mentionnée ici : avoir été éclairé

Le croyant est une personne qui a reçu la lumière. Il a été́ éclairé́. La Bible souligne dans de nombreux passages que la lumière est un attribut divin. Dieu est lumière (1 Jean 1.5). Le psalmiste indique que Dieu se revêt de lumière comme d’un manteau (Psaume 104.2). Dans sa grâce, Dieu envoie sa lumière dans nos vies pour nous révéler son salut en Christ : “Car Dieu, qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ” (2 Corinthiens 4.6).

Christ est cette lumière divine qui est venue dans le monde pour nous éclairer, et nous faire sortir de nos ténèbres : “Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres” (Jean 12.46).

Par sa lumière nous sommes éclairés sur notre état de pêcheurs ; comme Esaïe, nous prenons conscience de notre impureté́ (Esaïe 6.5), et du besoin d’être sauvés. Sa lumière nous fait découvrir, à la fois, sa justice et son amour.

C’est cette lumière éblouissante qui va bouleverser Saul sur le chemin de Damas, et l’amener à̀ devenir un grand messager de la grâce divine (Actes 9.3). Avec l’aveugle qui fut guéri par Jésus, nous pouvons dire : “J’étais aveugle et maintenant je vois” (Jean 9.25).

Nous avons été́ éclairés sur la signification et la valeur de la croix. Cette lumière nous a arrachés à nos ténèbres, et nous permet de marcher dans la lumière, tous les jours de notre vie. Elle éclaire nos consciences, et illumine les yeux de notre cœur pour que nous comprenions quelle est la volonté́ de Dieu. L’apôtre Paul priait pour que cette lumière illumine les croyants (Éphésiens 1.18). Bien qu’ayant été́ éclairés, ils avaient besoin d’être continuellement au bénéfice de cette lumière.

 Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Jean 8 :12

La lumière de l’évangile éclaire un chemin qui contraste complètement avec l’obscurité du monde où le croyant est appelé à vivre. Ce chemin est celui de la vérité et de l’amour.

Ce n’est pas une doctrine ou une religion, voire une morale, même chrétienne; c’est une Personne : « Moi, je suis… » Déclarant encore : « Celui qui me suit… aura la lumière de la vie », le Seigneur dit ce que les apôtres enseigneront plus tard : « Vous êtes lumière dans le Seigneur » et  » Vous êtes tous des fils de la lumière » (Éphésiens 5.8; 1 Thessaloniciens 5.5).

2°) le don céleste

Qui ont goûté́ au don céleste…” (Hébreux 6.4/5).

L’auteur de l’épître indique que le deuxième bénéfice de la grâce de Dieu dans la vie des croyants, c’est d’avoir goûté au don céleste

Vous remarquerez que le verbe employé fait référence à l’un de nos cinq sens : le goût.

L’apôtre Pierre utilise aussi ce verbe : “si vous avez goûté que le Seigneur est bon” (1 Pierre 2.3). Il y a dans la manifestation de la grâce de Dieu une dimension expérimentale. On goûte !

Le croyant vit une expérience qui laisse des traces dans sa vie. Avez-vous goûté, un jour, un plat que vous ne connaissiez pas, et qui vous a laissé un souvenir agréable ? Si oui, lorsque vous évoquez ce souvenir l’eau ne vous vient-elle pas à la bouche ? Cette expérience reste gravée au plus profond de votre être.

C’est ce que l’apôtre rappelle ici. Le croyant n’est pas simplement quelqu’un qui vit sa foi d’une manière intellectuelle, rationnelle, théorique, il a goûté, au plus profond de sa chair et de son âme, à la bonté de Dieu. Le don céleste n’est pas une recette de cuisine dans un livre, mais il l’a goûté !

Mais quel est donc ce don céleste, ce cadeau qui vient du ciel ?

En parlant avec la samaritaine, Jésus laisse entendre qu’il est ce don du ciel :

Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! Tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il taurait donné de leau vive” (Jean 4.10). C’est ce que dit, ce verset central de l’évangile : “Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils...” (Jean 3.16). Jésus est ce don suprême venu du ciel : “… Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous” (Jean 3.31).

Dieu est celui qui veut nous faire goûter à la saveur irremplaçable, incomparable, de ce don céleste.

L’apôtre Jacques le rappelle en ces mots : “Toute grâce excellente et tout don parfait viennent d’en haut du Père des lumières…” (Jacques 1.17).

Si vous n’avez pas encore goûté à ce don parfait et excellent, venez à Jésus et rassasiez-vous de sa bonté ; si vous avez goûté à sa grâce, souvenez-vous que ses bontés ne sont pas épuisées, elles se renouvellent chaque matin (Lamentations 3.23).

3°) Avoir par au Saint-Esprit

Qui ont eu part au Saint-Esprit” (Hébreux 6.4/5).

La troisième grâce accordée aux croyants, et mentionnée dans ce texte, c’est d’avoir part au Saint-Esprit. Avoir part au Saint- Esprit, c’est être au bénéfice d’une grâce aux multiples facettes. Lorsque nous sommes convaincus de pêché et passons par la repentance, c’est déjà grâce à l’action du Saint-Esprit agissant en nous. C’est lui qui nous convainc de péché (Jean 16.8).

Il nous rend témoignage de Christ, et nous permet de connaitre Jésus (Jean 15.26). « 26 Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi; »

Si nous pouvons dire que Jésus est Seigneur, c’est par le Saint-Esprit (1 Corinthiens 12.3). Le Saint-Esprit nous affranchit de la loi du péché (Romains 8.2), il nous affranchit du légalisme pour nous faire entrer et demeurer dans la grâce (Galates 5.16/18). Le Saint-Esprit fortifie notre être intérieur, il vivifie notre âme, il donne du tonus à notre esprit (Éphésiens 3.16), et les conséquences de cette action vivifiante sont mentionnées dans les versets suivants.

Éphésiens 3 :16-21 « afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Église et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles ! Amen !

Le Saint Esprit est avec nous pour nous aider à faire mourir notre chair, à nous conduire vers notre identité d’enfants de Dieu, à nous faire sortir de la crainte, et à nous faire entrer dans l’intimité de Dieu notre Père

Romains 8.13/16 3 Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, 14 car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. 15 Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! 16 L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

Le Saint-Esprit produit dans la vie du croyant le fruit d’un caractère semblable à celui de Christ :

Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté la bénignité́, la fidélité́ la douceur, la maîtrise de soi” (Galates 5.22).

Peut-être faisons nous des efforts pour améliorer votre caractère, cela ne suffira jamais, le seul qui puisse vous amener à ressembler à Jésus, c’est le Saint-Esprit agissant en vous. Là où l’Esprit est à l’œuvre, le fruit apparaît.

Le Saint-Esprit nous conduit dans toute la vérité. Il illumine notre intelligence pour que nous comprenions les Écritures, car il en est l’auteur (Jean 16.13). Toutes ces actions participent à l’œuvre du salut. Elles attestent que nous appartenons à Christ

À toutes ces actions s’ajoute une expérience appelée : Baptême du Saint-Esprit, et qui est un revêtement de puissance pour le témoignage et le service (Actes 1.8) ; (2 Timothée 1.7). Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse

Dieu veut que chaque croyant, baptisé du Saint-Esprit, participe à la manifestation des dons spirituels (1 Corinthiens 12.7). 7 Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune.

Cette expérience est pour tous ceux qui croient au Seigneur Jésus (Actes 2.38/39). Elle est pour nous qui avons cru au Seigneur Jésus pour notre salut.

4°) Ils ont goûté la bonne Parole de Dieu

Ils ont goûté la bonne Parole de Dieu” (Hébreux 6.5).

Pour illustrer cela, une petite histoire. Alors qu’il traversait un sombre bosquet au cœur de la Sicile, un colporteur fut arrêté par une bande armée. Les brigands lui volèrent les quelques piécettes qu’il possédait, et lui ordonnèrent d’allumer un feu pour qu’ils se réchauffent. Ils lui dirent d’entretenir le feu en brûlant les livres qu’il portait dans son sac.

Après avoir allumé́ le feu, il leur demanda s’il pouvait lire un extrait de chaque livre avant de le brûler. Ils acquiescèrent, et il lut le Psaume 23, dans la première Bible.

L’un des voleurs lui dit : “Ne brûle pas ce livre, c’est un bon livre”. Il lut dans la deuxième Bible le chapitre 13 de 1 Corinthiens, et un autre voleur lui dit : “Ce texte est beau, ne brûle pas ce livre”. Il lut dans les Bibles suivantes un texte du sermon sur la montagne, la parabole du bon Samaritain, la parabole du fils prodigue… et chaque fois les voleurs lui dirent de ne pas brûler le livre. À la fin aucune des Bibles ne fut brûlée, et toutes restèrent entre les mains de ces brigands. Quelques années plus tard, ce colporteur rencontra, dans une réunion évangélique, l’un de ces voleurs qui s’était converti. La Bible avait produit son effet bienfaisant et salvateur dans la vie de cet homme.

Oui, Dieu nous a accordé la grâce de goûter la Parole de Dieu, et nous l’avons trouvée bonne. Elle est une lampe qui éclaire notre sentier, elle est du miel qui fait les délices de notre âme, elle est du pain qui rassasie notre esprit, elle nous apporte consolation dans les épreuves, repos dans les tempêtes, et assurance dans les moments les plus sombres.

Alors qu’il se préparait à partir en voyage, un jeune-homme dit à son ami, compagnon de voyage : “J’arrive, je n’ai plus qu’à mettre dans ma valise : un guide pour la route, une lampe, un miroir, un télescope, un livre de poésies, quelques vieilles lettres, un livre de chansons, une épée, un marteau et quelques livres d’étude”. “Mais tu ne pourras pas mettre tout cela dans ta valise”, lui dit son ami. “Bien sûr que si, je le peux”. Il prit sa Bible, la plaça dans sa valise, et dit : “Voilà, tout y est !”

Avons-nous expérimenté que la Parole est bonne: “pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire… “ (2 Timothée 3.16), alors continuons à la lire car elle est bonne pour donner sagesse et vigueur.

5°) La grâce de connaître le monde à venir

Ils ont goûté les puissances du siècle à venir” (Hébreux 6.5).

L’auteur nous parle encore d’expériences vécues par le croyant. Expériences en rapport avec les diverses manifestations de la puissance divine. Nous découvrirons la plénitude de cette puissance divine lorsque nous entrerons dans le ciel, mais Dieu nous a fait la grâce d’y goûter déjà.

Certains ont vécu des expériences de délivrance, libérés de divers hérédités et toutes sortes d’addictions. D’autres ont été miraculeusement guéris. Il en est qui ont eu des révélations, des visions, des prophéties, et ont été inspirés par la puissance de Dieu d’une manière surnaturelle et providentielle.

Dieu nous a fait la grâce d’entrer dans la révélation d’un autre monde que le monde visible. Nous avons pu expérimenter la protection des anges ou la délivrance de puissances ténébreuses. Le croyant vit sur la terre mais son cœur connaît déjà quelques trésors du Royaume de Dieu, qui vient bientôt.

Le croyant peut dire, avec l’apôtre Paul, qu’il vit dans le siècle présent, tout en ayant goûté à quelques grâces du monde à venir : “Car la grâce de Dieu … nous enseigne à … vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ” (Tite 2.11/13).

Pour le croyant, le monde à venir est aussi réel que le monde visible car il a goûté à quelques éclats de sa puissance. Voilà pourquoi à l’heure de la mort, le croyant est en paix ; il a déjà goûté à ce royaume céleste où une place lui a été préparée.

Attachons-nous aux choses d’en haut. Goûtons à la grandeur des manifestations du siècle à venir, c’est à cela que Dieu nous appelle, à “Vivre le ciel déjà sur cette terre”.

Quelles sont nos responsabilités face à cette grâce céleste ?

1Corinthiens 15 :10 Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.

Paul était un homme d’une personnalité complexe. Il était à la fois plein d’autorité et de fermeté mais en même temps d’une étonnante humilité et même d’une certaine vulnérabilité.

Il dit, par rapport aux autres apôtres, je suis un avorton, il se dit le moindre des apôtres, un petit apôtre. Il dit qu’il n’est même pas digne d’être appelé « apôtre ». Et la raison ?… son passé de persécuteur de l’église avant sa conversion. Un passé qu’il n’oublie pas. Mais le changement chez Paul est radical.

Comment expliquer un tel changement ?  La réponse, cest la grâce de Dieu.

  « Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis »

Pour certains en disant cette phrase ils seraient en train d’excuser leurs faiblesses :  « Je suis ce que je suis », « je suis comme ça », « c’est mon caractère » ; « je suis nature », « Je ne suis qu’un homme » ou « acceptez-moi tel que je suis », « aimez-moi pour moi » ou « personne n’est parfait » « je suis fait comme ça »

Parler de cette façon, c’est chercher à justifier son mauvais comportement « Je suis, ce que je suis.

Est-ce que Paul est en train de s’excuser en disant cette phrase… NON ! En fait, c’est tout le contraire. C’est une phrase curieuse qui nous rappelle une conversation entre Dieu et Moïse dans le désert devant le buisson ardent.  Exode 3 :11-14 où Dieu se manifeste à Moïse dans le buisson enflammé.

Il l’envoie en Égypte pour affronter le Pharaon pour libérer le peuple d’Israël, tenu en captivité comme esclaves. Moïse manque d’assurance, Il n’a pas la parole facile, il manque de capacités naturelles. Il a un passé lourd en Égypte et le peuple Hébreux l’avait déjà rejeté une fois comme leader. Il ne comprend pas comment le plan de Dieu pour sa vie allait être possible.

Et il argumente avec Dieu…quand le peuple d’Israël veut savoir qui m’a donné l’autorité d’être son libérateur, qui m’a envoyé, comment vais-je répondre ? Quel est le nom du Dieu qui m’a envoyé ?

Et Dieu répond d’une façon surprenante : « Je suis celui qui suis. Dis-leur, Celui qui s’appelle « je suis » m’a envoyé vers vous. »

Le Dieu qui a envoyé Moïse comme libérateur du peuple s’identifie par cette phrase « Je suis celui qui suis ». C’est le Dieu « Je suis ».

3000 ans plus tard Paul est envoyé pour prêcher l’Évangile au païens pour les libérer de l’incrédulité et il dit, « Je suis » m’a envoyé. « Je suis » a travaillé dans ma vie.

Quand Paul déclare au Corinthiens : « Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis. » Il dit : « Je viens vers vous non pas comme l’homme que j’étais, mais je suis quelqu’un transformé par la grâce du Dieu « Je suis ».

C’est une nuance parce que quand Dieu a dit à Moïse « Je suis qui je suis », ce qu’il est, il l’a toujours était. Mais quand Paul dit, « Je suis ce que je suis »… il dit je ne l’étais pas mais je le suis devenu ! Il dit, la grâce de Dieu a tellement opéré dans ma vie que maintenant je reflète le Dieu qui m’a appelé et envoyé.

Il dit : « pour faire l’œuvre de Dieu il faut être soi-même une œuvre de Dieu. »

Nous sommes son ouvrage, il dira aux Éphésiens, Éphésiens 2 :10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.

C’est avec des gens façonné par Dieu que Dieu accomplit son œuvre. Il faut être soi-même une œuvre de Dieu avant de pouvoir accomplir l’œuvre de Dieu.  Et pour cela, la première chose à faire, notre responsabilité, c’est de porter sa croix, c’est à dire d’accepter de mourir à soi-même, pour vivre Christ, celui qui nous dit : « je suis ».

Comment cela ? Jean 3:30 « il faut que lui(Jésus) croisse et que, moi, je diminue » Et, il n’est pas dit l’inverse « que je diminue pour que lui croisse »…

Autrement dit si je vis en communion avec le Seigneur, par la prière et la méditation de Sa parole, Jésus croitra en moi, et mon moi diminuera… Nous ne devons pas nous trouver dans une position de vouloir mourir à soi-même en essayant de faire, mais dans une position d’être en Jésus-Christ, celui qui est, qui dit : « je suis »

Dans l’évangile de Jean nous trouvons les 7 « je suis » de Jésus.

Je suis le pain de la vie Jean 6 :35

Je suis la lumière du monde Jean 8 :12

Je suis la porte Jean 10 :9

Je suis le bon berger Jean 10 :11

Je suis la résurrection et la vie Jean 11 :25

Je suis le chemin, la vérité et la vie Jean 14 :6

Je suis le vrai cep Jean 15 :1

Dieu veut faire un travail en nous. Si nous laissons Dieu travailler nos vies par sa grâce, nos vies reflètent son Esprit. Et ainsi, nous sommes son ouvrage pour accomplir les bonnes œuvres qu’il nous a préparé d’avance.

 V10 Paul dit que la grâce de Dieu envers lui n’a pas été vaine.

Cela signifie que la grâce de Dieu dans une vie peut ne rien produire. Elle peut être sans effet. Parce que le « moi » de l’homme résiste à devenir le « je suis » de Dieu.

Cela est possible malgré les expériences spirituelles, les rencontres avec des gens de prière, la connaissance biblique, la vie d’une personne ne change pas forcément. C’est possible que celui qui croit en Dieu ne reflète pas l’Esprit de Dieu. Ce serait la grâce sans effet, vaine.

Et Paul nous donne la première indication que la grâce de Dieu n’ait pas été vaine dans une vie.

« J’ai travaillé plus qu’eux tous » La grâce de Dieu produit une action, elle produit quelqu’un de motivé, d’opérationnel, quelqu’un qui n’a pas peur de s’engager, de retrousser les manches et de s’impliquer dans l’œuvre de Dieu.

Paul leur parle de nouveau du lien entre sa grâce et notre travail dans sa deuxième épître aux Corinthiens. 2 Corinthiens 6 :1 Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain.

Le Saint Esprit donné à l’église le jour de la Pentecôte, était pour leur donner une puissance pour se mettre au travail.  Quand Paul dit « j’ai travaillé plus qu’eux tous » ce n’était pas de l’activisme ni des œuvres pour essayer de gagner la faveur de Dieu. Il dit que la grâce de Dieu en moi a produit « le vouloir et le faire ». Philippiens 2 :13 le vouloir, c’est la motivation – le faire, c’est passer à l’action.

Paul dit, la grâce s’est exprimée en moi par une motivation de travailler pour Dieu et je me suis donné à fond pour l’œuvre. Mais ce n’était pas par mes propres forces, mais tout ce que j’ai fait, était l’expression même de cette grâce de Dieu, de cette puissance de Dieu, en moi.

C’est tout le problème de Marthe et Marie. On ne veut pas être des Marthe qui s’agitent dans l’activisme.

Mais si on veut être des Marie, après avoir passé du temps aux pieds de Jésus, si à ses pieds nous avons reçu sa grâce, il faudra aussi se lever pour travailler pour lui. Paul n’a jamais reculé par rapport au travail.

Sa motivation profonde se résume dans le mot « accomplir », il devait accomplir sa course, accomplir sa mission d’annoncer l’Évangile. C’était du travail. Il s’était consacré à cette tache souvent très difficile. Et la grâce n’a pas été vaine.

Le repos de Dieu dont Hébreux nous parle ne veut pas dire, ne rien faire et laisser Dieu faire tout. Le repos de Dieu ne se vit pas allongé sur un lit ; NON c’est une attitude de cœur pendant qu’on travaille, c’est connaître un repos, une paix, une patience intérieure.

Paul qui avait reçu la révélation de la grâce n’a pas prêché le désengagement mais une grâce qui doit s’exprimer dans notre travail pour Jésus. Et c’est cette grâce, exprimée dans ce travail, qui fait avancer l’œuvre de Dieu

Faire ou être en Jésus-Christ ?

Il ne s’agit pas de faire, mais d’être par la grâce de Dieu. Nous pouvons être par la grâce de Dieu, et dire je suis ce que je suis par la grâce de Dieu.

(Hébreux 8.10). “Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple

Dans ce verset la priorité est donnée à ce que Dieu fait : “je ferai” ; “je mettrai” ; “j’écrirai”.

S’il y a quelqu’un qui s’engage à faire, c’est bien Dieu. Parfois nous voulons, avec les meilleures intentions du monde, faire ce que Dieu s’est lui-même engagé à faire. S’il en est qui n’avancent pas dans la vie de communion avec Dieu, dans la sanctification, à laquelle ils aspirent pourtant avec ferveur, n’est-ce pas peut-être parce qu’ils cherchent à y parvenir par leurs propres efforts, au lieu de laisser le Seigneur “besogner” en eux ?

Dieu a déclaré qu’il ferait son œuvre en nous : Oui, la grâce, c’est laissé agir Dieu en nous.

Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Église et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles ! Amen !” (Ephésiens 3.20/21).

Lui seul peut faire en nous une œuvre de régénération, à nous de nous attendre patiemment à lui, dans une humble dépendance, dans une attitude de profonde conscience de notre propre incapacité.

Lorsque nous permettons à Dieu de faire en nous cette œuvre de régénération, alors il nous permet d’être. En effet, après que Dieu ait dit : je ferai ; je mettrai ; j’écrirai …, il ajoute : “et ils seront mon peuple.” Le “faire” lui appartient, et “l’être” en Jésus- Christ nous appartient.

Cependant, nous ne pourrons jamais être ce qu’il veut que nous soyons, si c’est nous qui faisons (au travers de mille efforts religieux) ce que lui seul a le pouvoir de faire en nous, par son Esprit. Dieu ne peut rien faire dans la vie de ceux qui se confient dans leurs efforts ou mérites. Dieu peut faire des miracles dans la vie de ceux qui, humblement, s’abandonnent totalement à lui. Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Voilà pourquoi il dira aux religieux de son temps :

Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu” (Matthieu 21.31).

Jésus n’approuve pas leur péché, mais ces personnes savent qu’elles sont incapables de faire ce qui est juste, et elles se confient en Dieu pour qu’il fasse, dans leur vie, ce qu’elles ne peuvent faire elles-mêmes.

Que nous puissions dire à notre tour, comme l’apôtre Paul,

« Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine »

1 Comment

  • Merci Michel pour cet exhortation .oui comme le dit si justement l’apôtre Paul , par la grâce de Dieu je suis ce que je suis.
    J’ai bien mieux compris.
    Shalom

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