L’étude aux Romains : Chapitre 10
L’étude aux Romains – Chapitre 10 : L’élection de Dieu (suite)
Ne pas confondre par les œuvres et par la foi
Frères, le bon plaisir de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés. 2.Car je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu mais non selon une juste connaissance ; 3. car ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. 4. En effet, la fin de la loi, c’est Christ pour la justification de tout croyant. 5. Moïse, en effet, écrit de la justice qui vient de la loi : L’homme qui aura fait ces choses vivra par elle. 6. Tandis que la justice qui vient de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel ? c’est en faire descendre Christ ; 7. ou : Qui descendra dans l’abîme ? c’est faire remonter Christ d’entre les morts. 8. Mais que dit-elle ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. C’est la parole de la foi, que nous prêchons ; 9. vu que, si de ta bouche tu confesses Jésus comme Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. 10. Car c’est du cœur qu’on croit pour parvenir à la justice, et c’est de la bouche qu’on confesse pour parvenir au salut. 11. En effet, l’Écriture dit : Quiconque croit en lui ne sera point confus. 12. Car il n’y a pas de différence entre le Juif et le Grec, car tous ont le même Seigneur, riche pour tous ceux qui l’invoquent. 13. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
Paul souhaite le salut des Israélites ; il rend témoignage à leur zèle pour Dieu ; mais ce zèle manque de discernement. Ils méconnaissent le mode de justification établi par Dieu et ne s’y soumettent pas, car ils cherchent à se justifier eux-mêmes. Christ met fin au régime de la loi pour quiconque croit (1-4)
La justice qui vient de la foi, opposée à la justice qui vient de la loi
Le salut accordé gratuitement, à la seule condition de croire du cœur et de confesser de la bouche Jésus ressuscité, le Seigneur. L’apôtre cite une parole de Moïse, qui définit la justice légale : l’homme qui accomplira les prescriptions de la loi vivra. Au contraire, la justice par la foi se définit elle-même, en interdisant à l’homme de chercher à conquérir le ciel et de regarder avec effroi le séjour des morts, car c’est nier l’œuvre rédemptrice de Christ. Elle lui déclare que la parole du salut est tout près de lui, dans sa bouche et dans son cœur, car il sera sauvé s’il confesse Jésus comme le Seigneur et s’il croit que Dieu l’a ressuscité des morts (5-11).
Le salut accordé à tous ceux qui croient. L’Écriture proclame que tout croyant sera sauvé. Il n’y a donc plus de différence entre le Juif et le Grec ; ils ont le même Seigneur, abondant en grâces pour tous ceux qui l’invoquent. Une parole de Joël, en effet, promet le salut à quiconque invoquera le nom du Seigneur (12, 13).
Rom. 10 : 1—7. Quand nous mettons l’accent sur les œuvres !
Qu’est-ce qui se passe quand nous ne voyons la foi chrétienne que comme une liste de règles à observer du mieux que nous pouvons ?
Dans ce texte, Paul continue à réfléchir sur le dilemme du peuple juif qui n’a pas pu croire en Jésus comme étant leur Messie. Il a quand-même accompli les promesses faites à Israël. Les chapitres 9, 10 et 11, sont une réflexion en arrière-plan de ce dilemme. Paul prie pour eux. Il reconnaît le zèle qu’ils ont pour Dieu. La caractéristique du judaïsme du 1er siècle, était sa dévotion passionnée à Dieu. Un groupe du milieu d’Israël se nommé justement « Les zélotes ». Un groupe à l’origine d’un mouvement politico-religieux au I siècle, dans le judaïsme du Second Temple, qui incitait le peuple de la province de Judée à se rebeller contre l’Empire romain et à l’expulser par la force des armes. Quelques années après que Paul ait écrit sa lettre aux Romains, les zélotes frapperont encore. Ceci conduisit les romains à détruire le temple et Jérusalem ! Ce fut aussi la période de la dispersion des juifs à travers le monde. Le problème d’Israël était un problème de zèle mal éclairé
V.1 Frères, le bon plaisir de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés.2 Car je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu mais non selon une juste connaissance ;
Paul peut leur rendre témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon une juste connaissance. Leur amour pour Dieu, leur empressement à pratiquer sa loi, à célébrer le culte, à observer les prescriptions rituelles n’étaient pas éclairés. Le verset suivant dit en quoi ils manquaient de connaissance.
V.3 car ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu.
Cette ignorance toutefois a pour cause première l’orgueil et l’incrédulité.
Christ, la fin de la Loi
Romains 10:4 dit En effet, la fin de la loi, c’est Christ pour la justification de tout croyant.
Ce verset indique la raison pour laquelle les Juifs ne pouvaient parvenir à la justice par la pratique des œuvres légales : Christ est la fin de la loi.
La fin peut signifier le but. C’est à Christ que tend toute l’économie légale, par ses symboles, ses types, ses commandements destinés à préparer les cœurs à recevoir Christ, en faisant naître en eux le sentiment du péché et le besoin du salut. La loi est « un pédagogue pour nous conduire à Christ.« (Galates 3.24)
Mais l’ensemble de notre passage, font plutôt penser que l’apôtre prend le mot fin dans le sens « d’abolition : » la loi a fini son ministère elle n’a plus de rôle à jouer dans l’acquisition du salut, dès l’instant où Christ apporte un nouveau moyen de justification, qui est offert à la foi.
Jésus lui-même a enseigné (Luc 16.16) que la loi était une institution préparatoire et temporaire qui devait prendre fin à l’avènement du royaume de Dieu. Il est venu pour accomplir la Loi (Matthieu 05:17).
Le pouvoir de la loi et son ministère de condamnation cessent totalement pour ceux qui ont recours à la grâce. Paul oppose cette grande vérité à l’erreur Juive du salut par les œuvres, qui crée la propre justice ; (verset 3) puis il fera ressortir, dans versets 5-13, le contraste entre l’économie de la loi et le nouveau moyen du salut, la justice de la foi.
Mais Christ n’est la fin de la loi que pour le croyant, pour celui qui, par la foi, saisit la vraie justice et réalise, par une sanctification toujours plus complète, ce que la loi ordonne, mais ne peut donner.
Beaucoup de chrétiens aujourd’hui, après avoir été sauvés, décident de faire le bien pour plaire à Dieu. Il s’ensuit qu’ils créent, sans le vouloir, des règles qui peuvent être perçues comme leurs propres lois, et ils s’efforcer des observer afin de plaire à Dieu.
Tout comme les Juifs, ils ne voient pas que Christ est le terme, la fin de toutes règles, et qu’ils doivent Le prendre comme leur vie pour vivre de manière juste devant Dieu. De plus, ils ont besoin de voir que la véritable droiture devant Dieu est le Christ, celui qui a mis fin à la loi afin d’être la justice vivante pour tous ceux qui croient en Lui.
Christ, incarné et ressuscité
Nous devons lire les versets 5 à 7. « 5. Moïse, en effet, écrit de la justice qui vient de la loi : L’homme qui aura fait ces choses vivra par elle. 6. Tandis que la justice qui vient de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel ? c’est en faire descendre Christ ; 7. ou : Qui descendra dans l’abîme ? c’est faire remonter Christ d’entre les morts.»
L’écriture de Paul est très profonde. Apparemment ces versets ne mentionnent pas l’incarnation et la résurrection du Christ ; elles sont en fait toutes deux incluses dans ce passage.
Bien que Paul n’utilise les mots incarnation et résurrection, il les a cependant en tête lorsqu’il écrit ce passage de Romains. Paul dit : « Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel ? C’est en faire descendre Christ » cela fait référence à l’incarnation de Christ, car Christ est descendu du ciel dans son incarnation. De plus, Paul dit que nous ne devrions pas demander, « Qui descendra dans l’abîme ? C’est faire remonter Christ d’entre les morts », et ici il s’agit de la résurrection du Christ.
Christ est passé par le long processus de l’incarnation jusqu’à la résurrection. Par ce processus, Il a accompli tout ce qu’exigent la justice, la sainteté et la gloire de Dieu, ainsi que tout ce qui est nécessaire pour nous permettre de prendre part à Lui. Il était Dieu incarné pour être un homme, et, en tant qu’homme, Il fut transfiguré par le biais de la résurrection, devenant alors l’Esprit qui donne la vie (1 Corinthiens 15:45). À présent, en résurrection en tant qu’Esprit qui donne la vie, Il est donc disponible pour nous, que nous pouvons Le recevoir et Le prendre à tout moment et en tout lieu.
V.5 Moïse, en effet, écrit de la justice qui vient de la loi : L’homme qui aura fait ces choses vivra par elle
La parole citée se lit dans Lévitique 18.5. 5 Vous observerez mes lois et mes ordonnances : l’homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l’Éternel.
Comparons cela à Galates 3.12, 12 Or, la loi ne procède pas de la foi; mais elle dit: Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. C’est là, en effet, une voie de salut, mais à condition de faire parfaitement toutes ces choses prescrites dans la loi. Quiconque essaie sérieusement de marcher dans cette voie reconnaît bientôt, avec douleur et humiliation, qu’elle est impraticable, nous voyons cela dans Romains 7 et que, pour arriver au but : vivre, il faut prendre la voie de la grâce, que l’apôtre va opposer dans les versets qui suivent.
V8 . Mais que dit-elle ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. C’est la parole de la foi, que nous prêchons ;
Au verset 8, où nous avons une citation expresse de Deutéronome 30.14, la parole, dans le Deutéronome, signifie « le commandement » que l’israélite peut accomplir, puisqu’il l’a « dans la bouche, » le récite fréquemment, et « dans le cœur, » c’est-à-dire l’aime et y demeure attaché. Pour Paul, la parole, c’est la parole de la foi que nous prêchons.
Dans le Deutéronome, il est question de la révélation et de la connaissance de la loi de Dieu, tout autant que de son accomplissement. Or, la révélation de la loi n’atteignant son but : pour créer une relation normale entre l’homme et Dieu, nous n’avons celle-ci que par le don du salut gratuit offert à la foi.
De plus, le verset que l’apôtre cite expressément : la parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, rappelle l’admirable prophétie de Jérémie, (Jérémie 31.33) qui s’est accomplie sous la nouvelle alliance par l’œuvre de la régénération.
33 Car c’est ici l’alliance que j’établirai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit l’Éternel: Je mettrai ma loi au dedans d’eux, et je l’écrirai sur leur cœur, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple
Sous l’alliance nouvelle, dire encore : qui montera au ciel ? ou chercher à mériter la vie éternelle par de bonnes œuvres, c’est faire descendre Christ du ciel, de ce ciel où il est monté après avoir accompli son œuvre rédemptrice, où il règne et d’où il communique par son Esprit à ceux qui croient en lui, la sainteté et la vie, tout ce qu’il leur faut pour parvenir au Père et avoir part à l’éternité bienheureuse. (Ephésiens 2.6 ; 4.8)
Celui qui cherche sa justice dans les œuvres ne réclame pas la venue d’un Sauveur il croit pouvoir s’en passer ; et par là, il dépouille Christ de sa dignité de médiateur entre Dieu et les pêcheurs.
Dire encore : qui descendra dans l’abîme ? C’est demander avec une conscience troublée par le sentiment du péché : qui nous retirera du séjour des morts ? C’est ramener Christ d’entre les morts, c’est nier que déjà il est « mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification, » qu’il a vaincu, par sa mort et sa résurrection glorieuse, le péché et la mort, qu’il a accompli, par son sacrifice, toute l’œuvre de notre rédemption. C’est là précisément l’incrédulité que l’apôtre reproche aux Juifs.
Paul est en train de dire que, de même que Israël n’a rien eu à faire pour faire descendre la loi du ciel, de même nous n’avons rien eu à faire pour que Christ descende du ciel jusqu’à nous ! Ce n’est absolument pas à cause d’aucune œuvre que nous aurions faite, que Christ est venu du ciel ou qu’il est ressuscité des morts ! Ces œuvres, sont l’initiative de Dieu seul et non une réponse à un effort humain ou à ses œuvres. Nous n’avons donc rien à faire pour que Christ descende ou pour qu’il ressuscite.
Puisque tout est fait de la part de Dieu, qu’avons-nous à faire ?
Notre rôle est de croire à l’œuvre de Dieu. Appelé Jésus NOTRE SEIGNEUR, c’est l’appelé MAITRE, Directeur de nos vies, celui qui commande sur notre âme !
Christ, près de toi
Christ en résurrection est à la fois l’Esprit et la Parole. Il est l’Esprit pour que nous Le contactions et la Parole pour que nous la comprenions. Nous pouvons Le recevoir à la fois en tant qu’Esprit et que Parole. Christ ressuscité en tant que l’Esprit qui donne la vie est la Parole vivante qui est si près de nous. Elle est dans notre bouche et dans notre cœur. Notre bouche sert à invoquer, et notre cœur, à croire.
C’est pourquoi, nous pouvons L’invoquer de notre bouche et croire en Lui de notre cœur. Lorsque nous L’invoquons, nous sommes sauvés ; lorsque nous croyons en Lui, nous sommes justifiés. Ainsi, ce qui a été impossible à l’homme tant qu’il n’avait que la justice de la loi, lui est offert en Christ. Par la foi, il entre en possession de tous les droits de son Sauveur, de sa justice, de sa vie. Il n’a plus, pour être justifié et sauvé, qu’à « croire du cœur et à le confesser de la bouche. » (verset 9)
Christ, croire en Lui et L’invoquer
V.9 vu que, si de ta bouche tu confesses Jésus comme Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé.
Vu que la parole du salut par la foi est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, tu seras sauvé, si tu confesses de ta bouche…L’apôtre place la confession avant la foi, parce que dans la parole du Deutéronome « la bouche » est nommée avant « le cœur. » Il remonte ainsi de l’effet à la cause, de la manifestation extérieure à la conviction qui la produit. Confesser Jésus comme Seigneur, tel est le sens de l’original, plutôt que : « confesser le Seigneur Jésus. » Cette confession implique toute l’obéissance de la foi.
V.10 Car c’est du cœur qu’on croit pour parvenir à la justice, et c’est de la bouche qu’on confesse pour parvenir au salut.
L’apôtre transforme la déclaration du verset précèdent en un principe général. Il revient à l’ordre dans lequel les deux actes se succèdent : la foi du cœur d’abord, puis la confession de la bouche. Le salut est le but ; la justice, ou justification, est la condition du salut et le gage donné au croyant qu’il y parviendra. (Romains 5.9,10) Car la justification qui ne produirait pas le salut c’est-à-dire la délivrance finale du péché et de la mort, ne serait pas la vraie justification.
De même, il y a corrélation entre croire et confesser : toute foi qui ne s’affirmerait pas par la confession ne serait pas une foi authentique. « J’ai cru c’est pourquoi j’ai parlé. » L’apôtre montre de quelle importance la confession de la foi est pour l’Église et pour chaque chrétien, en nous la présentant ici comme une partie intégrante de l’œuvre du salut et en faisant de la fidélité à confesser, une condition, la seule qu’il énonce, pour parvenir au salut.
C’est bien ainsi que l’entendait l’Église des premiers siècles, puisque, même dans les temps où la confession emportait le sacrifice de la vie, elle excluait de son sein ceux qui n’avaient pas le courage de rendre ce témoignage.
Comparons 1Timothée 6.12-14 combats le bon combat de la foi; saisis la vie éternelle, pour laquelle tu as été appelé et tu as fait la belle confession devant beaucoup de témoins. 13 Je t’ordonne devant Dieu qui appelle toutes choses à l’existence, et devant le Christ Jésus qui a fait la belle confession devant Ponce Pilate, 14 que tu gardes ce commandement, sans tache, irrépréhensible, jusqu’à l’apparition de notre Seigneur Jésus Christ
Hébreux 4.14 14 Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme notre confession;
Hébreux 10.23 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle;
V.11 En effet, l’Écriture dit : Quiconque croit en lui ne sera point confus.
La gratuité du salut (versets 6-10) le rend accessible à tous les hommes. Pour l’orgueil des Juifs, ce second fait était plus difficile à accepter que le premier. L’apôtre énonce, au verset 12, le fait que le salut est offert sans distinction à tous et il montre, au verset 13 qu’il était annoncé par les prophètes.
V.12 Car il n’y a pas de différence entre le Juif et le Grec, car tous ont le même Seigneur, riche pour tous ceux qui l’invoquent.
La loi, qui n’avait été donnée qu’à Israël, établissait une différence entre Juif et Grec. (Éphésiens 2.14) Le salut gratuit met tous les hommes sur le même pied, il réunit Juifs et Grecs en un seul corps. Le Seigneur, c’est Christ, comme le montrent les versets 9-11, la richesse qu’il possède et confère, ce sont les dons de sa grâce, (Éphésiens 4.8) l’invocation dont il est l’objet de la part des fidèles, c’est l’adoration et la prière. (Actes 2.21 ; 7.59 ; 22.16 ; 1Corinthiens 1.2)
V.13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
Afin d’être sauvés, nous devons invoquer le nom du Seigneur. Toutefois, invoquer Son nom ne sert pas seulement pour le Salut ; c’est aussi le moyen par lequel nous recevons les richesses du Christ. Le Seigneur est riche pour tous ceux qui L’invoquent. Lorsque nous L’invoquons, nous prenons part à Ses richesses et en jouissons.
Romains 10, verset 12. « Car il n’y a pas de différence entre le Juif et le Grec, car tous ont le même Seigneur, riche pour tous ceux qui l’invoquent ».
Si nous invoquons le Seigneur, les richesses de la divinité seront notre portion. Nous avons ainsi le moyen de remplir les vases vides (nous) que nous trouvons dans Romains 9. La Bible révèle clairement qu’invoquer le nom du Seigneur est le moyen de prendre part au Seigneur et de s’en réjouir. Deutéronome 4:7 dit que notre Dieu, est près de nous, dans tout ce pour quoi nous l’invoquons
Psaume 145:18 dit : « L’Éternel est près de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité » Les psaumes 18:6 et 118:5 disent que David a appelé le Seigneur dans sa détresse. Dans le Psaume 50:15 le Seigneur nous demande de L’invoquer au jour de la détresse. Le psaume 86:5 dit que le Seigneur est bon, prompt à pardonner, et plein de bonté envers tous ceux qui L’invoquent. Esaïe 64:7 montre qu’invoquer le Seigneur nous incité à nous accrocher à Lui.
Ce genre d’invocation du Seigneur non seulement nous permet d’expirer toutes les choses négatives qui sont en nous, mais également d’inspirer le Seigneur Lui-même avec toutes Ses richesses, comme notre force, notre réjouissance, notre réconfort, et notre repos. De cette manière, nous prenons part aux richesses du Seigneur.
De ce fait, ici en Romains 10:12 Paul nous dit que « le Seigneur est riche pour tous ceux qui l’invoquent ».
Aujourd’hui en résurrection, le Seigneur est prêt et disponible pour que nous prenions part en Lui, et il est riche pour notre réjouissance. Nous devons simplement L’invoquer tout le temps.
Lorsque nous invoquons le nom du Seigneur, nous obtenons la Personne du Seigneur. Lorsque nous invoquons, « Seigneur Jésus, » nous obtenons l’Esprit. C’est le moyen que nous avons de prendre part au Seigneur et de nous réjouir de Lui. Nous avons tous besoin de faire cela.
Le salut a été prêché à tous, mais tous ne croient pas
14.Comment donc invoqueront ils Celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en Celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler sans quelqu’un qui prêche ? 15. Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? Selon qu’il est écrit : Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! 16. Mais tous n’ont pas obéi à la bonne nouvelle ; car Esaïe dit : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? 17. Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. 18. Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Oui, certes, leur voix est parvenue à toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde. 19. Mais je dis : Israël ne l’a-t-il pas su ? Moïse, le premier, dit : J’exciterai votre jalousie à l’égard de ce qui n’est pas une nation ; je provoquerai votre colère à l’égard d’une nation privée d’intelligence. 20. Et Esaïe s’enhardit jusqu’à dire : J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient point, et je suis apparu à ceux qui ne me demandaient pas. 21. Mais à l’égard d’Israël, il dit : Tout le jour j’ai tendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant.
Le salut a été prêché à tous, mais tous ne croient pas. Le salut gratuit, accordé à quiconque invoque le nom du Seigneur, suppose que tous en reçoivent le message, et que des messagers leur soient envoyés à cet effet. Leur mission a été annoncée par le prophète. Mais tous n’ont pas prêté l’oreille à l’Évangile. Esaïe déjà se plaignait de l’accueil fait à sa prédication (v. 14-16). L’incrédulité d’Israël est sans excuse, car il a entendu la prédication de l’Évangile, et la conversion des païens avait été prédite par les prophètes
La foi est donc produite par la prédication de Christ. Les Israélites l’ont entendue, car elle a retenti par toute la terre. Israël ne peut invoquer pour excuse l’ignorance des desseins de Dieu. Moïse et Esaïe ont annoncé que les gentils ou les nations parviendraient au salut et qu’Israël demeurerait rebelle (17-21).
Christ, proclamé et entendu
V.14 Comment donc invoqueront-ils Celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en Celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler sans quelqu’un qui prêche ?
Les questions du verset 14 et des suivants sont une conséquence de l’affirmation du verset 13. Elles donnent à l’exposé le ton d’une discussion. L’apôtre est critique contre les Juifs qui s’opposent à ce que l’Évangile soit annoncé aux païens. Si le salut est offert gratuitement à tous les hommes, il faut que tous entendent parler du Seigneur pour être en mesure d’invoquer son nom. Et pour qu’ils entendent parler de lui, il faut que quelqu’un prêche.
V.15 Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? Selon qu’il est écrit : Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles !
La prédication, à son tour, suppose l’apostolat (le ministère de Paul). Cet apostolat a été annoncé dans Esaïe 52.7. Les Juifs incrédules ne veulent pas que l’Évangile soit annoncé aux païens ; ils admettent tout au plus une propagande parmi les nations en faveur du régime légal. Paul montre, en se fondant sur les prophètes, que la prédication du salut à tous les hommes est conforme à la volonté de Dieu.
Christ, reçu et rejeté
Dans les versets 16 à 21, nous voyons Christ reçu et rejeté. D’un côté Christ a été reçu par les nations, mais de l’autre il a été rejeté par Israël.
V.16 Mais tous n’ont pas obéi à la bonne nouvelle ; car Esaïe dit : Seigneur, qui a cru à notre prédication ?
Pour devenir l’apôtre de la bonne nouvelle auprès des nations, Israël aurait dû, lui le premier, et tout entier, accueillir l’Évangile avec foi ; mais malheureusement tous les Juifs n’ont pas obéi à la bonne nouvelle. Une faible minorité seulement a cru.
Comparons à Jean 12.37, 38. Malgré le grand nombre de signes miraculeux que Jésus avait faits devant eux, ils ne croyaient pas en lui. 38 Ainsi s’accomplit ce que le prophète Esaïe avait prédit : Seigneur, qui a cru à ce que nous avons prêché et à qui ta puissance a-t-elle été révélée, ô Dieu ?
V.17 Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ.
Ce verset renferme, sous forme de conclusion, un résumé des versets 14-16, et plus spécialement la répétition des deux idées énoncées au verset 14. Il sert de transition au développement suivant, où l’apôtre montre ce qu’a d’inexcusable la conduite d’Israël.
La parole de Christ est, suivant les uns, l’ordre qu’il donne à ses apôtres d’annoncer l’Évangile à tous les hommes ; (Matthieu 28.19) suivant les autres, l’enseignement de Christ, toute la révélation salutaire qu’il a apportée au monde, et qui est le point de départ et le fondement de la prédication chrétienne. L’emploi du mot parole, dans les versets 8 à 18, est plus favorable à ce dernier sens.
V.18 Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Oui, certes, leur voix est parvenue à toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde.
Les questions qui suivent (versets 18,19) expriment les raisons que l’on pourrait alléguer encore pour excuser Israël.
V.19 Mais je dis : Israël ne l’a-t-il pas su ? Moïse, le premier, dit : J’exciterai votre jalousie à l’égard de ce qui n’est pas une nation ; je provoquerai votre colère à l’égard d’une nation privée d’intelligence.
L’apôtre pose une seconde question, dans laquelle il écarte encore une circonstance atténuante que l’on pourrait faire valoir en faveur d’Israël : l’ignorance où ce peuple aurait été, de la destination universelle du salut et du fait que l’Évangile devait être prêché aux païens et reçu par eux.
Les Juifs l’ont entendu, (verset 18) mais peut-être ne l’ont-ils pas compris. La citation par laquelle l’apôtre répond à la question posée n’est pas favorable à cette explication. Elle fait allusion à la vocation des gentils ; et c’est sur ce fait que porte la question : Israël n’a-t-il pas su ?
– Moïse, le premier, parce qu’il précède tous les prophètes. La citation est tirée de Deutéronome 32.21, où l’on lit dans l’hébreu : « Je provoquerai leur jalousie par ce qui n’est point un peuple ; j’exciterai leur colère par une nation insensée. » Le sens premier de ces paroles, dans Deutéronome est : l’infidélité des Israélites, qui « ont excité la jalousie de Dieu par ce qui n’est point Dieu, et l’ont irrité par leurs vaines idoles » (première partie de Deutéronome 32.11), sera punie par le choix que l’Éternel fera d’un autre peuple.
L’expression : provoquer la jalousie, suppose l’image des relations conjugales aux rapports de Dieu avec son peuple. Osée (Osée 1 à Osée 3) développe cette image. Si l’Éternel à son tour provoque la jalousie d’Israël, son épouse infidèle, c’est dans l’espoir que le peuple, se sentant abandonné, éprouvera le besoin impérieux de revenir vers son divin époux qu’il a trop longtemps offensé. Le chapitre 11 suivant énoncera clairement cette espérance de la conversion d’Israël.
V.20 Et Esaïe s’enhardit jusqu’à dire : J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient point, et je suis apparu à ceux qui ne me demandaient pas.
Esaïe 65.1, « J’ai exaucé ceux qui ne demandaient rien, je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient point. »
Le prophète montre sa hardiesse, non en proférant une parole qui pouvait exciter contre lui la haine de son peuple, mais en énonçant une vérité aussi inouïe. Esaïe énonce dans cette parole la loi fondamentale du règne de Dieu : le salut est accordé comme une grâce et non comme la récompense des efforts et des mérites de l’homme. Le prophète et l’apôtre opposent l’un et l’autre, ce principe, à l’orgueilleuse propre justice des Israélites.
V.21 Mais à l’égard d’Israël, il dit : Tout le jour j’ai tendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant.
Esaïe 65.2, Paul ajoute au texte hébreu : et contredisant. Cette seconde citation à l’égard d’Israël (et non contre Israël) complète la précédente ; (verset 20) elle met en opposition la conduite d’Israël avec celle des gentils ou païens. Tandis que ceux-ci acceptent le salut qui leur est gratuitement offert, Israël, obstiné dans les voies de la propre justice, et voulant à tout prix maintenir ses privilèges, a repoussé ce salut, qu’il devait recevoir comme une pure grâce faite à tous sans distinction.
Son refus, inspiré par de tels motifs d’orgueil et d’égoïsme, est sans excuse. Dieu devait rejeter ce peuple désobéissant et contredisant qui s’était lui-même exclu du salut.
Et cependant, si justifié que soit le rejet d’Israël, il n’est pas le dernier mot de son histoire. Dieu, dont les pensées ne sont pas nos pensées, (Esaïe 55.8,9) saura tirer, de la faute même de son peuple, le salut des nations d’abord, et finalement celui d’Israël lui-même : c’est la grande espérance que l’apôtre exposera au chapitre suivant.
Les chapitres neuf et dix de Romains traitent tous deux d’un point : le choix de Dieu. L’élection de Dieu est notre destinée. Cette élection provient de Dieu qui appelle ; du Dieu de miséricorde et de souveraineté et elle arrive par le biais de la justice de la foi, et par Christ.
Résumé :
De tous les chapitres dans le livre de Romains, c’est le chapitre dix qui parle le plus de Christ. En 10:4 Christ est appelé « la fin de la Loi ». Dans aucun autre chapitre de tout le Nouveau Testament Christ n’est pas désigné de cette façon. De ce fait, Romains 10 nous donne un titre tout à fait crucial de Christ : la fin de la Loi. Ce Christ a été incarné en descendant des cieux et a été ressuscité en remontant de l’abîme. Passé par ce processus, Christ, qui est la fin de la loi, est devenu la Parole vivante. Il est près de nous, voire même dans notre bouche et dans notre cœur.
Les deux expressions « dans notre bouche » et « dans notre cœur » impliquent que Christ est comme l’air. Il est comme l’air, la respiration, que nous prenons dans notre être. Tout ce dont nous avons besoin est d’entraîner notre bouche à L’inspirer, notre cœur à Le recevoir et notre esprit à le retenir. Si nous y parvenons, ou si nous faisons cela, nous serons sauvés et pourvus de toutes Ses richesses en invoquant Son nom. Nous devons également Le prêcher. Alors que nous le prêchons, et les hommes entendent parler de Lui, certains croiront et d’autres Le rejetteront.
Romains 10 présente une excellente description et définition de ce Christ auquel nous pouvons prendre part. Nous devons non seulement croire en Lui avec notre cœur, mais également L’invoquer avec notre bouche. Nous devons L’invoquer, non seulement pour le Salut, mais aussi pour la réjouissance de ses richesses. Nous avons été créés en tant que vase pour Le contenir ; Nous avons été élus et prédestinés pour être Ses contenants. Et cela, requiert notre coopération pour que nous Le recevions et Le prenions. Afin de faire cela, nous devons ouvrir les profondeurs de notre être, et L’invoquer avec notre bouche du plus profond de notre esprit. C’est pourquoi nous avons les vases au chapitre neuf et avons le moyen de remplir ces vases avec les richesses de Christ au chapitre dix.
Telle est l’économie de l’élection de Dieu, l’objet du désir de Son cœur.