L’étude aux Romains : Chapitre 12

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L’étude aux Romains – Chapitre 12 :

La transformation pour la pratique de la vie du Corps (l’église)

 

Nous arrivons à la partie la plus pratique du livre de Romains, le passage qui traite de la transformation (Romains 12:1-15:13). La transformation sert à la  pratique de la vie. Pour pratiquer la vie, nous avons besoin de transformation, car nous ne pouvons pas pratiquer correctement la vie par notre vie naturelle. De plus, la Sainte Parole révèle que la pratique de la vie arrive principalement avec l’église, avec la vie du Corps. La vie d’église locale est le royaume pratique de Dieu sur terre aujourd’hui.

La sanctification n’existe pas pour la sanctification, ni la conformation pour la conformation. Ces expériences existent toutes les deux pour la vie d’église. C’est pourquoi, Paul nous exhorte à offrir nos corps comme un sacrifice vivant.

Au moyen du processus de transformation, la vie du Christ est ajoutée à notre être. C’est clairement un changement métabolique intérieur,  un changement dans la vie et avec la vie, par l’Esprit du Seigneur (2 Corinthiens 03:18).

C’est pourquoi,  les huit premiers chapitres de Romains décrivent le processus complet de la vie, qui nous amène de l’état de pécheurs à celui de fils de Dieu. Puis dans Romains 9 à 11 Paul nous présente la révélation de l’élection de Dieu, de l’économie de Dieu et de notre destinée. Dans ce passage Paul nous aide à prendre  conscience de la façon dont Dieu nous a choisis, a fait de nous des vases pour Le contenir, souhaitant nous remplir de toutes les richesses de Christ, et a établi une économie concernant l’ordre dans lequel les hommes seraient sauvés. Après avoir parlé de ces choses, Paul est prêt à traiter de la pratique vitale.

Par la présentation de notre corps

Le principe de la morale chrétienne

1 Je vous encourage donc, frères et sœurs, par les compassions de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. Ce sera de votre part un culte raisonnable. 2 Ne vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Ici l‘apôtre présente son exhortation comme la conclusion de toute la première partie de l’épître. C’est à travers ces compassions de Dieu pour l’humanité pécheresse et perdue , décrites dans les chapitres précédents, que l’apôtre Paul nous exhorte à présenter nos corps à Dieu. Il fonde cette exhortation plus spécialement sur ce qu’il vient de dire de la miséricorde divine qui accueille également Juifs et gentils, (Romains 11.30-32) sur cet amour de Dieu, dont il a célébré l’infinie profondeur. (Romains 11.33-36). Si nous prenons conscience des compassions de Dieu et sommes touchés par elles, nous ferons ce que l’apôtre nous exhorte de faire, présenter nos corps comme un sacrifice.

Dans le verset 1,  Paul nous exhorte à présenter nos corps comme « un sacrifice vivant » En 06:13 et 19 il nous a encouragés à présenter les membres de nos corps comme des armes pour combattre et comme des esclaves pour servir, car le chapitre 6 parle de combat et de service. Or, dans la vie d’église, il est  question de sacrifice, de nous présenter à Dieu pour Sa satisfaction. La vie d’église en tant que telle est une offrande pour la satisfaction de Dieu.                                                                                                                    

Bien que de nombreux corps soient offerts, il n’y a qu’un seul sacrifice. Pourquoi y a-t-il de nombreux corps, mais un seul sacrifice ? Parce que les nombreux membres sont un seul corps, et les nombreux croyants sont une seule église.

Pourquoi Paul emploie-t-il le mot « vivant » ? Parce qu’il compare ce sacrifice aux sacrifices de l’Ancien Testament. Les sacrifices offerts à l’époque de l’Ancien Testament étaient tous des mises à mort, mais l’église n’est pas une offrande immolée ; C’est une offrande vivante remplie de Christ comme vie. Au chapitre huit, nous avons vu que les croyants sont remplis de Christ comme l’Esprit qui donne la vie.  Ici, au chapitre douze, ils sont une offrande vivante, comme sacrifice, remplie de l’Esprit de vie.

De plus, le sacrifice est saint, ce qui signifie qu’il est séparé de choses ordinaires et qu’il possède la nature de Dieu. Notre Dieu est Saint.

Il est tout à fait différent et distinct de toutes les autres choses. Ce caractère sacré a été forgé dans les membres du Corps. Le corps est donc également saint et unique. C’est différent d’un club, d’une association de jeunesse chrétienne, ou d’une quelconque organisation sociale, d’utilité publique. Le Corps est Saint, et rien d’ordinaire ne peut s’y ajouter. C’est pourquoi cette offrande est l’unique chose qui est acceptable et agréable à Dieu et utile pour le Corps de Christ. Pour la pratique de la vie du Corps, cette offrande est nécessaire. Nous devons présenter nos corps pour le Corps du Christ.

un service sacerdotal plus raisonnable

« Ce sera de votre part un culte raisonnable »

Cette offrande spirituelle de notre activité à Dieu, dit Paul, constituera notre culte raisonnable. Il appelle ce culte raisonnable, parce que ce culte est conforme à ce que, les chrétiens doivent à Dieu qui les a aimés et sauvés.

par le renouvellement de notre intelligence

ne pas se conformer à l’image de cet âge

Romains 12:2 dit : « Ne vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait »

Paul nous dit de ne pas « nous façonner à l’image de cet âge. » Nous ne devrions pas être façonnés par cet âge. Quel est cet âge ? L’âge est la vie actuelle, pratique du monde, qui s’oppose et se substitue à la vie d’église. Dans l’activité qu’il se propose d’exercer pour Dieu, le chrétien ne doit pas suivre les règles, les coutumes, les modes qui prévalent dans le siècle présent, obéir aux passions, s’inspirer de l’esprit du monde. Ce monde dans son état actuel, plongé dans le mal, où règnent les ténèbres et le péché (Galates 1.4 ; 2Corinthiens 4.4) est opposé au « monde à venir, » où la volonté de Dieu dominera seule. Il s’agit du millénium, voir l’article sur le temps de Dieu du volet 1.

Nous ne devrions pas être façonnés à l’image de cet âge, mais transformés par le renouvellement de notre intelligence ou entendement (Ephésiens 04:23 ; Tite 3:5). L’entendement, c’est la raison pratique, la faculté qui discerne le bien et le mal, la conscience morale. (Romains 7.22) Son renouvellement, et la transformation de notre être qui en résulte, sont l’œuvre du Saint-Esprit ; et le croyant accepte cette œuvre et y coopère par la foi.

Cette transformation, commencée par la nouvelle naissance, doit se poursuivre incessamment chez le régénéré, car la chair continue à lutter en lui contre l’esprit. (Romains 8 : 4). Le verbe au présent indique un changement qui se continue.

L’entendement de l’homme naturel est obscurci et faussé par suite de la domination du péché dans la chair ; il est devenu un « entendement réprouvé ; » (Romains 1 :28) il faut qu’il soit renouvelé, afin que nous discernions, que nous reconnaissions clairement quelle est la volonté de Dieu, ce que Dieu veut que nous fassions, savoir en quoi consiste la volonté de Dieu.

Il n’est pas dit : « je vous exhorte à vous conformer », mais « à vous laisser transformer ».

Dans Romains 7 l’intelligence était seule, agissant de manière indépendante. Dans Romains 8, l’intelligence était dépendante, placée sur l’esprit. Juste placer nos pensées sur l’esprit est insuffisant. Les pensées devraient non seulement être dépendantes, mais aussi renouvelées. Romains 12:2 nous dit que nous avons besoin d’une intelligence renouvelée. L’intelligence est renouvelée, non seulement par les enseignements extérieurs, mais aussi par l’élément de Christ qui vient s’ajouter.

Quand le Seigneur Jésus lui-même se répand depuis notre esprit vers notre intelligence, notre intelligence sera renouvelée. Par le renouvellement de notre intelligence, notre âme est métaboliquement modifiée. De cette manière nous faisons l’expérience de la transformation dans notre âme, qui est une nécessité pour la vie d’église.

afin de discerner quelle est la volonté de Dieu

Nous avons besoin du renouvellement de notre intelligence et de la transformation de notre âme afin de « discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Quelle est la volonté de Dieu ? La volonté de Dieu est d’avoir la vie du Corps, la vie d’église. Présenter nos corps, transformer nos âmes et renouveler notre intelligence, tout cela est pour la vie du Corps.

Par l’exercice des dons

ne pas avoir une haute opinion de soi, mais être sobre de pensée, selon la mesure de foi

Le chrétien dans l’Église.

3 Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de ne pas avoir une trop haute opinion de lui-même, mais de garder des sentiments modestes, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée. 4 En effet, de même que nous avons plusieurs membres dans un seul corps et que tous les membres n’ont pas la même fonction, 5 de même, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres, chacun pour sa part. 6 Nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée. Si quelqu’un a le don de prophétie, qu’il l’exerce en accord avec la foi; 7 si un autre est appelé à servir, qu’il se consacre à son service. Que celui qui enseigne se donne à son enseignement, 8 et celui qui a le don d’encourager à l’encouragement. Que celui qui donne le fasse avec générosité, celui qui préside, avec zèle, et que celui qui exerce la bienveillance le fasse avec joie.

Romains 12:3 dit : « Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de ne pas avoir une trop haute opinion de lui-même, mais de garder des sentiments modestes, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée »

Dans ce verset, nous arrivons à un point très pratique. Si nous aspirons à une vie d’église  adéquate, la première chose qui doit être démolie est la haute opinion que nous avons de nous-mêmes. Nous devons « penser de manière à être sobre d’intelligence ». Si nous avons une haute opinion de nous-mêmes, notre intelligence n’est pas sobre, ni normale. La modestie seule nous met à notre véritable place devant Dieu et devant les hommes.  Notre intelligence, notre pensée, a besoin d’être ajustée et renouvelée, et tous les éléments négatifs qui la constituent doivent  être engloutis par la vie de Christ. Notre intelligence sera alors renouvelée et rendue sobre.

De plus, nous devons penser « selon la mesure de la foi que Dieu a départie à chacun » Il n’est pas difficile de comprendre ce qu’est la « mesure de foi ». La mesure selon laquelle Dieu s’est transfusé et infusé lui-même en nous constitue notre mesure de foi.

C’est la foi que Dieu nous a attribué, et nous devons penser avec sobriété conformément à cette mesure-là.

Paul introduit cette exhortation à la modestie comme une confirmation du principe qu’il a posé au verset 1, de l’obligation qu’il fait aux chrétiens d’offrir leur corps en sacrifice à Dieu. C’est une première et très importante application de ce principe.

S’ils sont disposés à se limiter et à se modérer dans l’opinion qu’ils ont d’eux-mêmes, ils montrent par là qu’ils sont animés d’un véritable esprit de sacrifice et de consécration à Dieu. Ils prouveront aussi qu’il « ne se conforment plus au monde, » mais qu’ils sont transformés par le « renouvellement de leur entendement. » en d’autres termes, chacun doit borner ses visées à la mesure du don que Dieu lui a accordé, et mettre son ambition à être sage, réfléchi, modéré et modeste dans l’estimation de soi-même.

La norme d’après laquelle doit se faire cette estimation, c’est pour chacun selon que Dieu lui a départi une mesure de foi. Paul dit : une mesure de foi, et non de « dons. » C’est que le chrétien reçoit des dons, et met en valeur ceux qu’il possède naturellement dans la mesure où il a la foi, où il a appris à se confier en Dieu. Cette foi exclut tout mérite propre ; elle a conscience que ce que nous recevons de Dieu est une pure grâce ; elle entretient en nous la vraie humilité ; tandis que l’orgueil naît d’une appréciation illusoire de nous-même.

Cette foi est un don spécial que Paul énumère parmi les autres « charismes, » et qu’il considère ici comme la condition et la mesure des dons que chaque fidèle possède.

Pendre conscience qu’il n’y a qu’un seul Corps avec de nombreux membres avec des fonctions différentes comme des membres bien coordonnés les uns aux autres

« En effet, de même que nous avons plusieurs membres dans un seul corps et que tous les membres n’ont pas la même fonction, 5 de même, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres, chacun pour sa part.» (V. 4-5).

Nous devons avoir conscience que les nombreux membres du seul Corps ont des fonctions différentes. Nous sommes de nombreux membres, pas de nombreuses unités distinctes. En tant que membres, nous devons nous coordonner les uns avec les autres afin d’être un Corps vivant et fonctionnel. Et pour que cela soit pratiquement possible, notre coopération mutuelle est nécessaire. Chacun doit employer le don qu’il a reçu, pour l’utilité commune et en vue de l’unité du corps.

Il faut bien remarquer que nous ne sommes un seul corps qu’en Christ, qui est le Chef, la tête, et que c’est par une communion vivante avec lui que les croyants deviennent tous  un à un, chacun individuellement, membres les uns des autres

exercer nos différents dons selon la grâce qui nous est donnée

Les versets 6 à 8. « Nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée. Si quelqu’un a le don de prophétie, qu’il l’exerce en accord avec la foi; 7 si un autre est appelé à servir, qu’il se consacre à son service. Que celui qui enseigne se donne à son enseignement, 8 et celui qui a le don d’encourager à l’encouragement. Que celui qui donne le fasse avec générosité, celui qui préside, avec zèle, et que celui qui exerce la bienveillance le fasse avec joie.  »

Au verset 6, Paul dit que nous avons « des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée ». La grâce est simplement Dieu en Christ en tant que notre réjouissance. Lorsque cette grâce, cet élément divin, qui est la vie divine, entre en nous, elle y apporte certains talents et aptitudes qui sont des dons. Les dons mentionnés dans Romains 12 sont les dons de grâce dans la vie. Cela peut être prouvé par d’autres versets dans le livre de Romains. Romains 05:17, dit que « ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront … dans la vie. » Ce verset indique que la grâce est liée à la vie. De plus, en 05:21, Paul dit que « la grâce règne par la justice pour la vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur. » Ces deux versets de Romains 5 prouvent que la grâce est liée à la vie. Qu’est-ce que la grâce ? La vie divine pour notre réjouissance.

Si notre réjouissance de la vie de Dieu est limitée, notre don sera également limité, car la mesure de notre don est proportionnelle à la mesure de notre réjouissance de la vie divine en tant que la grâce en nous. La mesure de capacité dépend de la quantité de vie qui est dans le corps. Si le corps est mature, et doté d’une croissance intense de vie et donc d’une grande quantité de vie, il aura un débordement de vie puissant, et c’est ce débordement de la vie intérieure du corps qui produira des capacités, qui ressemblent aux dons dans Romains 12. Nous pouvons en énumérer sept: prophétie, service, enseignement, exhortation, don, conduite et exercice de la miséricorde.

Dans Romains 12 Paul ne dit rien sur le parler en langues, l’interprétation, la guérison et les miracles, mais parle bien des dons qui sont nécessaires à la vie du Corps

La prophétie selon la mesure de la foi

Les dons sont communiqués par le Saint-Esprit et reçus par la foi ; nous les possédons selon la grâce qui nous a été donnée et notre mesure de foi.

Le prophète, c’est celui qui « parle pour : c’est-à-dire parler pour les autres, c’est-à-dire déclarer les choses, et prédire, c’est dire les choses avant qu’elles ne se produisent »  sous l’inspiration de l’Esprit. Dieu lui accorde des révélations pour qu’il en fasse part à ses frères. Il doit, pour montrer sa modestie et ne pas sortir des limites qui lui, sont assignées, prophétiser selon la mesure de la foi.

On peut dès lors aussi se demander si la foi qui doit servir de règle au prophète c’est la sienne ou celle de ses auditeurs. Dans ce dernier cas, l’apôtre inviterait le prophète à ne point troubler ceux qui l’écoutent par des révélations ou des exhortations qu’ils ne seraient pas en état de recevoir ou de suivre. C’est donc bien la mesure de foi du prophète. Mais il  semble plus probable, vu la ressemblance des expressions, qu’il répète, en l’appliquant spécialement à ceux qui ont le don de prophétie, la recommandation du verset 3: se limiter selon la mesure de la foi que Dieu a départie à « chacun ; » que le prophète se garde de dépasser cette mesure en affichant, par orgueil, une assurance qu’il ne possède pas vraiment !

Le service dans le ministère

Si nous avons un ministère, exerçons-le dans les limites de ce ministère, sans en sortir pour étendre, par vaine ambition, notre activité à d’autres domaines. Ceux qui exercent un ministère, ce sont ceux qui servent l’Église dans une activité pratique, tandis que les prophètes la servent par la parole. (1 Pierre 4.11)

Si quelqu’un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu; si quelqu’un remplit un ministère, qu’il le remplisse selon la force que Dieu communique, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen !

Que celui qui enseigne se donne à son enseignement

Quelle est la différence entre enseigner et prophétiser ? Comme nous l’avons vu,  prophétiser signifie parler pour le Seigneur sous Son inspiration directe, c’est-à-dire, pour parler selon la révélation que le Seigneur a impartie. Enseigner est différent de cela. L’enseignement est la parole basée sur la prophétie. Des frères peuvent prendre la prophétie d’autres personnes en enseigner le contenu aux autres, en fonction de ce qu’elle dit.

encourager par l’exhortation

D’après 1Corinthiens 14.3, on pourrait croire qu’exhorter est la mission du prophète ; il ressort de la distinction faite ici par l’apôtre que l’on peut exhorter sans avoir le don de prophétie. L’exhortation est basée sur la prophétie et l’enseignement. Ces trois types de parole, la prophétie, l’enseignement et l’exhortation sont pour l’édification du Corps 

celui qui donne le fasse avec simplicité et générosité

Que celui qui donne, qui transmet, qui fait part de ses biens aux indigents, (Ephésiens 4.28) le fasse avec simplicité, sans que « sa main gauche sache ce que fait sa main droite, » sans s’élever dans le sentiment de sa générosité.

conduire avec diligence et zèle

Un frère leader, doit faire preuve de diligence (ou précaution ou attention) en toutes choses  et de toutes manières tout le temps. C’est pourquoi Paul parle de zèle.

exercer la miséricorde dans la joie

Ce n’est pas une caractéristique innée, mais une qualité développée en nous par notre croissance dans la vie à travers le processus de transformation. C’est un acte de compassion.

Si nous mettons ensemble tous les sept dons mentionnés dans Romains 12, nous pouvons voir, que ce sont les dons qui sont nécessaires à la pratique de la vie du Corps, de l’église locale. Dans l’église locale, nous avons d’abord  besoin de parler pour Dieu sous Son inspiration directe. En nous basant sur cette parole inspirée, nous pouvons enseigner, et en nous appuyant sur la prophétie et l’enseignement, nous pouvons avoir l’exhortation. À côté de cela, nous avons la direction des anciens (conducteur de l’église locale) et le service des diacres. De plus, nous avons ceux qui sont en mesure de faire des dons matériels à l’église, de prendre soin des nécessiteux et de promouvoir l’œuvre du Seigneur. Enfin, il y a ceux qui font preuve de miséricorde envers autrui. Ces sept dons sont adéquats pour pratiquer la vie d’église.

Le bon moyen d’édifier l’église ne passe pas par les dons miraculeux, mais par l’authentique  croissance dans la vie qui transforme les saints en matériaux précieux pour le temple de Dieu.

 

Le chrétien dans ses relations individuelles avec ses frères en la foi et avec ses ennemis.

9 Que l’amour soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur, attachez-vous au bien. 10 Par amour fraternel soyez pleins d’affection les uns pour les autres et rivalisez d’estime réciproque. 11 Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit et servez le Seigneur. 12 Réjouissez-vous dans l’espérance et soyez patients dans la détresse. Persévérez dans la prière. 13 Pourvoyez aux besoins des saints et exercez l’hospitalité avec empressement. 14 Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. 15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent. 16 Vivez en plein accord les uns avec les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne vous prenez pas pour des sages. 17 Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. 18 Si cela est possible, dans la mesure où cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. 19 Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit: C’est à moi qu’appartient la vengeance, c’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite, dit le Seigneur. 20 Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s’il a soif, donne-lui à boire, car en agissant ainsi, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête. 21 Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien.

en menant une existence normale au sein du corps

Nous avons vu la définition de la transformation et les trois points s’y rattachant dans la pratique de la vie du Corps : la présentation de notre corps, le renouvellement de notre intelligence, et l’exercice de nos dons. Maintenant, nous abordons le point suivant, mener une vie normale au sein du corps (12:9-21).

Après avoir montré que le chrétien doit être au sein de l’Église comme membre du corps de Christ et exercer le don qui lui a été confié Paul passe à des préceptes sur les rapports du chrétien avec les hommes pris individuellement, qu’ils soient ses frères ou ses ennemis.

Envers les autres

aimer les autres

Dans une vie adéquate, nous devons d’abord aimer les autres.  Au verset 9, Paul dit : « Que l’amour soit sans hypocrisieayez le mal en horreur, attachez-vous au bien » et au verset 10, il dit, « Par amour fraternel soyez pleins d’affection les uns pour les autres »

La charité, l’amour chrétien, pour être sans hypocrisie, ne doit pas, comme l’amour mondain, se chercher lui-même dans les autres en les flattant, en aimant et en tolérant chez eux le mal. Il doit avoir le mal en horreur même dans les êtres les plus chers, et s’attacher fortement au bien, pour le faire triompher en eux et dans le monde.

rendre honneur

Verset 10 parle aussi de « rivalisez d’estime réciproque  ou soyez les premiers à rendre honneur les uns aux autres » ou «  quant à l’estime, faisant chacun passer les autres avant lui ; » Le devoir de faire passer les autres avant soi, de les estimer plus que soi, en toute circonstance, est motivé par l’estime, que chacun doit avoir pour son frère. Ailleurs, Paul donne un précepte semblable :

« Que chacun estime l’autre comme plus excellent que soi-même.  » Philippiens 2,3;

C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Timothée 1,15  

pourvoir aux besoins et pratiquer l’hospitalité

En outre, nous devons pourvoir aux besoins des saints et exercer l’hospitalité (v. 13). Deux fruits qui procèdent de la même racine, la charité.  1 Jean 3.17 « Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? »

se réjouir avec ceux qui se réjouissent et pleurer avec ceux qui pleurent

Verset 15 « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. »  

«  Rien ne nous unit autant à nos frères dans l’amour que de partager leur douleur et leur joie. C’est pourquoi, si même tu n’es exposé à aucun danger, ne te refuse pas à la sympathie, prends part aux larmes de ton frère, afin d’alléger le fardeau de sa douleur ; prends part à sa joie, afin de la rendre plus grande. » Chrysostome. (Archevêque de Constantinople et l’un des pères de l’Église)

Nous devons être sensible aux autres, être des pierres vivantes, des pierres remplies d’affection pour les autres, notre transformation par l’Esprit peut nous apprendre cela.

avoir la même pensée

16 Ayez un même sentiment les uns envers les autres. N’aspirez pas aux grandeurs, mais marchez avec les humbles. Ne soyez point sages à vos propres yeux.

«  Pensez une même chose les uns envers les autres. » Cela peut être traduit par vivre en bonne intelligence. Pour penser avant tout aux intérêts d’autrui, il faut être humble ; aussi nous pouvons traduire cela par « Ne pensez point aux choses hautes, mais laissez-vous emmener avec les humbles, » c’est-à-dire consentez à vous laisser emmener avec ceux qui sont de condition inférieure ; regardez-les comme vos égaux, ne vous arrêtez pas aux distinctions sociales. Le mépris de nos frères plus humbles naît de la fausse idée que nous n’avons pas besoin d’eux, que nous pouvons nous suffire à nous-mêmes.

De là ce dernier précepte : Ne soyez point sages à vos propres yeux, ne présumez pas de vous-mêmes, rappelez-vous que vous avez besoin des plus petits de vos frères, que l’un doit compléter l’autre.

Esaie 5.21 « Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, Et qui se croient intelligents ! »

Envers Dieu

Ne pas être paresseux

Le verset 11 décrit la manière dont nous devrions nous conduire envers  Dieu : « Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit et servez le Seigneur » Nous pouvons traduire cela par « quant au zèle, à l’empressement à rendre service, soyez point paresseux, soyez brûlants par l’Esprit de Dieu. »

Un actif dévouement pour les autres est un fruit du véritable amour, servant ainsi le Seigneur. Dans toutes les manifestations de notre amour pour nos frères et sœurs, c’est le Seigneur que nous devons avoir en vue et il est vrai aussi que l’accroissement de notre vie spirituelle dépend de notre fidélité à le servir, et à lui obéir en tout.

Colossiens 3.23,24 Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, 24 sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur.
 

Être brulants en esprit

C’est uniquement en étant brûlant en esprit que nous pourrons servir le Seigneur selon son dessein. Une pensée, une intelligence qui a été complètement renouvelée par la transformation métabolique dans l’âme, une pensée  libérée des pensées mondaines, naturelles et religieuses, totalement saturées par l’Esprit du Seigneur et intégralement pour le Seigneur, est un esprit qui brûle. Si tous les saints dans le recouvrement du Seigneur étaient comme cela, combien la vie d’église serait merveilleuse.

servant comme un esclave

Dans la vie d’église, nous devons servir le Seigneur comme des esclaves. Un esclave est quelqu’un qui a été vendu à son maître et qui n’a plus aucune liberté. Nous avons besoin d’être ce genre de personne pour la vie du Corps, servant le Seigneur comme des esclaves et n’ayant  aucune liberté de faire quoi que ce soit pour nous-mêmes et par nous-mêmes. De ce fait vis-à-vis de Dieu, nous ne devons pas être paresseux. Nous devons brûler dans notre esprit et Le servir comme un esclave.

Envers nous-mêmes

Dans Romains 12, nous voyons également quatre aspects d’une vie normale envers nous-mêmes.

Verset 12 « Réjouissez-vous dans l’espérance et soyez patients dans la détresse. Persévérez dans la prière» Si la vraie foi chrétienne produit l’amour, elle est inséparable aussi de l’espérance. Dans notre vie actuelle, il y a plus de sujets de tristesse que de motifs de joie ; mais quant à l’espérance, le chrétien peut toujours être joyeux, car il sait que l’avenir lui appartient, qu’il va au-devant de l’affranchissement de toute souffrance et de l’éternelle félicité.

1 Thessaloniciens.5 16,18 Soyez toujours joyeux. 17 Priez sans cesse. 18 Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ.

Jacques 5.11 « Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion. »

 Se réjouir en espérance

Nous, chrétiens devrions être un peuple qui se réjouisse parce que nous avons la joie du Seigneur. Si nous nous réjouissons du Seigneur de toutes ses richesses, nous serons non seulement joyeux intérieurement, mais aussi visiblement. Nous ne sommes pas des personnes qui sont sans Dieu et sans le Christ, ayant aucun espoir (Éphésiens 02:12).   Alors, quelle que soit la situation, nous pouvons nous réjouir dans l’espoir.

« que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde » Éphésiens 02:12

Être endurant dans la Tribulation

Nous, chrétiens, devons également pouvoir endurer la tribulation ou détresse. Nous devons être un peuple endurant. En nous réjouissant de l’espérance, nous pouvons supporter n’importe quelle tribulation. Romains 5:3 dit que nous pouvons-nous glorifier dans les tribulations.

«  Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance »

Non seulement nous les endurons, mais nous nous glorifions dans la tribulation.

Être persévérant dans la prière

Persévérez dans la prière, De là le moyen d’être patient ou persévérant dans l’affliction. Abandonné à nos propres ressources, nous succomberions, mais nous pouvons  puiser la vraie force dans la prière, nous devons seulement s’y montrer persévérant. Cela va non seulement nous permettre d’endurer la tribulation, mais aussi de demeurer dans la réjouissance du Seigneur, dans Sa présence et dans Sa volonté.

Luc 18.1 « Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher »

détester et surmonter le mal et s’attacher fortement au bien

17 Ne rendez à personne le mal pour le mal. Appliquez-vous au bien. devant tous les hommes. L’apôtre montre encore ici la charité qui nous fait triompher de l’hostilité de nos ennemis en nous apprenant à les supporter versets 17-19 et à leur faire du bien, versets 20-21. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. Le chrétien s’efforce d’avoir une bonne conduite avant tout pour plaire à Dieu ; mais il doit se préoccuper aussi de l’opinion de ses semblables et tâcher d’obtenir leur approbation. Les hommes jugent de la vérité d’après la vie de ceux qui la professent.

2 Cor 8.21 « 21 car nous veillons à ce qui est honnête, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes. »

Actes 24.16 « A cause de cela, moi aussi je m’exerce à avoir toujours une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. »

En tant que peuple saint de Dieu, nous devons détester et surmonter les choses mauvaises et nous attacher fortement aux bonnes. Nous, les chrétiens, qui sommes séparés pour Dieu, devons maintenir le niveau le plus excellent de comportement, un niveau supérieur à celui des personnes morales et éthiques.

Envers le persécuteur et l’ennemi

Nous devons aussi vivre une vie normale en ce qui concerne nos persécuteurs et les ennemis.

bénir et ne pas maudire  

 14 Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez point.

Ce précepte, que l’homme naturel ne saurait accomplir, devient un besoin du cœur chez celui en qui l’Esprit de Christ habite.

Mat 5.44 « Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous font du tort et vous persécutent »

Nous devrions bénir ceux qui nous persécutent et pas les maudire (v. 14). Aussi méchants que puissent être les autres envers nous, notre bouche devrait toujours exprimer seulement de la bénédiction, et non de la malédiction. Combien le Seigneur nous a bénis lorsque nous étions Ses ennemis ! De la même manière, nous devrions bénir nos ennemis et nos persécuteurs. Ceci est également un aspect de la vie qui suit les traces du Seigneur.

ne pas rendre le mal pour le mal

« Ne rendez à personne le mal pour le mal. » (v. 17). Sous  la Loi, c’était œil pour œil et dent pour dent. Aujourd’hui,  nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce. Nous ne devons pas rendre le mal pour le mal, mais au contraire, le bien pour le mal, comme le Seigneur l’a fait pour nous. Ne rendez à personne le mal pour le mal. Le livre des Proverbes donne déjà ce précepte, Prov. 20.22:  » Ne dis point: Je rendrai le mal puis il ajoute. Espère en l’Éternel et il te délivrera, » exprimant  ainsi la pensée que Paul développe dans les versets 19-21.

ne pas nous venger

19 Ne vous faites point justice à vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : C’est à moi de faire justice ; c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. 

Nous ne devrions pas nous venger de quelque manière que ce soit,  mais être prêts à endurer le mal que nous font les autres et la perte de tout. Nous devrions remettre toutes les situations entre les mains souveraines du Seigneur et Lui donner l’occasion de faire ce qu’il Lui plaît, selon Sa souveraineté. Le chrétien montrera qu’il est vraiment animé de sentiments pacifiques, en renonçant à se faire justice à lui-même.

L’attitude qui est prescrite ici au chrétien n’implique pas chez lui une satisfaction indirecte du désir qu’il pourrait avoir d’être vengé par la punition de celui qui l’a offensé. L’apôtre ne propose pas à ses frères de faire de Dieu l’exécuteur de leurs vengeances, et de se réjouir à la pensée du châtiment terrible qui atteindra leurs ennemis quand ils tomberont sous les coups de la justice divine. Son exhortation tend au contraire à bannir de leur cœur tout ressentiment toute haine. Autrement dit l’apôtre dit au chrétien offensé et lésé remets ta cause à l’Éternel : il veille sur toi et ne permettra pas que tu deviennes définitivement la proie du méchant, il rétablira, mieux que toi, l’ordre troublé par les iniques. Son règne, qui est le règne de la justice, doit l’emporter ici-bas et dans l’éternité.

amasser des charbons ardents sur eux en leur donnant à manger et à boire

20 Mais, si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car, en faisant cela, tu amasseras des charbons de feu sur sa tête.        

Ce n’est pas assez pour le chrétien de ne pas se faire justice à soi-même, il doit rendre le bien pour le mal. Le sens est : loin de te venger, si l’occasion se présente de faire du bien à ton ennemi, profites-en. Tu ne dois pas te venger ; par conséquent, saisis l’occasion de faire du bien à ton ennemi ; ce sera le meilleur moyen de montrer que tu es affranchi de toute rancune, mais au contraire : la chaleur pénétrante d’un amour si inattendu fera naître dans sa conscience les douleurs salutaires de la repentance et consumera en lui la méchanceté et la haine.

vivre en paix avec tous les hommes

18 S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. 

Hébreux 12.14 « Faites tous vos efforts pour être en paix avec tout le monde et pour mener une vie de plus en plus sainte, sans laquelle nul ne verra le Seigneur »

Enfin, nous devons vivre en paix avec tous les hommes, autant qu’il dépend de nous de le faire (v. 18). Parfois, il n’est pas possible de vivre en paix avec tous les hommes, parce que les autres parties ne sont pas prêtes à avoir une vie de paix. Dans une telle situation, il n’y a rien que nous pouvons faire. C’est pourquoi Paul dit que nous devons vivre en paix avec tous les hommes « si possible ».

de manière générale

Considérer les choses qui sont honorables devant tous les hommes

21 Ne te laisse pas surmonter par le mal, mais surmonte le mal par le bien.

Tu surmonteras le mal par le bien si, en rendant le bien pour le mal, tu transformes une relation d’hostilité en une relation d’amour. Et si même tu n’obtiens pas ce résultat, tu ne te seras pas laissé surmonter par le mal, ce qui aurait été le cas si tu avais été entraîné, par le mal que tu souffert, à faire le mal, c’est-à-dire à te venger. Tandis que, si tu restes ferme dans le bien, qui est le pardon des offenses et l’amour, le bien triomphe du mal en toi ; et tu concours, pour ta part, à son triomphe final dans le monde. Il est à remarquer, en effet, que l’apôtre ne dit pas : « Ne te laisse point surmonter par le méchant, surmonte le méchant par le bien. »

Ainsi, de toutes les manières, le chrétien sort victorieux de la lutte ; car ses armes sont spirituelles et non charnelles ; sa victoire est la victoire de Dieu.

Matthieu 5.5 « Heureux ceux qui sont humbles, car Dieu leur donnera la terre en héritage »

Cependant, nous ne devons pas suivre aveuglement ce qui est bien aux yeux des autres au risque d’être détournés de la voie du Seigneur. Nous devons comme le dit Paul dans 2 Cor 8.21 « car nous recherchons ce qui est bien, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes. »

 

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