L’étude aux Romains – chapitre 15 :
Se recevoir les uns les autres comme Christ nous a reçus et partager la plénitude de la bénédiction de Christ
Romains 15 :1-13 et la suite de Romains 14, ou Paul traite de l’accueil des croyants au regard de quatre points principaux, pour rappel, dans Romains 14, il nous exhorte à accueillir les croyants selon la manière dont Dieu accueille, sans préjugés et non selon les concepts doctrinaux, à la lumière du jugement à venir, en nous incitant à ne porter un jugement que sur nous-même. Et enfin, selon le principe de l’amour fraternel. Puis au chapitre 15, avec les versets 1-13, il conclut avec l’accueil des saints selon Christ. Nous ne devons pas recevoir les croyants selon les concepts doctrinaux, mais selon Christ.
Romains 15 : 1-7
Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas chercher ce qui nous plaît. 2 Que chacun de nous plaise au prochain pour ce qui est bon, en vue de l’édification. 3 Car le Christ n’a pas cherché ce qui lui plaisait, mais, selon qu’il est écrit : Les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi. 4 Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. 5 Que le Dieu de la patience et de la consolation vous donne d’avoir une même pensée les uns à l’égard des autres selon le Christ–Jésus, 6 afin que d’un commun accord, d’une seule voix, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus–Christ. 7 Faites–vous mutuellement bon accueil, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu.
Il y a pratiquement toujours deux fautifs dans un conflit. Dans l’Église à Rome, il s’agissait d’un côté des juifs qui, par scrupules, refusaient de consommer certains aliments et qui jugeaient ceux qui en mangeaient, et de l’autre côté des non juifs, qui se permettaient de manger de tout et méprisaient ceux qui ne faisaient pas de même.
La difficulté était donc de savoir qui devait faire le premier pas en vue de la réconciliation ? Qui devait lâcher le morceau ? Paul tranche :
Porter les faiblesses de ceux qui sont faibles
Romains 15:1 dit : « Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas chercher ce qui nous plaît.»
Alors même que nous recevons les croyants, nous devons porter les faiblesses de ceux qui sont faibles et non pas nous plaire à nous-mêmes. Le Seigneur Jésus porta toujours les faiblesses de Ses croyants (2 Corinthiens 12:9) et ne chercha pas à se faire plaisir. Lorsque nous recevons les croyants, nous devons le faire selon Lui, sans chercher à nous faire plaisir à nous-mêmes, mais en portant les faiblesses des autres.
Paul s’identifie à nouveau avec le groupe des forts (Voir Romains 14,4), avec ceux qui ont la liberté de manger de tout. Mais la vraie preuve de la force ne sera pas tant la liberté que l’amour. En l’occurrence, il s’agira de la capacité à se priver de certaines libertés pour préserver l’équilibre fragile de la communion fraternelle.
Quand il existe des tensions, des conflits, une des parties peut-être plus éclairée que l’autre, plus sensible aux choses de Dieu. Nous allons lui demander de manifester alors sa maturité en faisant un effort supplémentaire pour accueillir l’autre. Si elle est vraiment forte, elle comprendra et acceptera…
ne pas chercher ce qui nous plaît
Le fort comprendra parce que son but principal n’est pas de se faire plaisir. Il a dépassé ce stade. Il a adopté d’autres valeurs, notamment celle de l’amour du prochain.
Verset 2 « Que chacun de nous plaise au prochain »
plaire à notre prochain en vue de l’édification, comme Christ le fit
« 2 Que chacun de nous plaise au prochain pour ce qui est bon, en vue de l’édification. 3 Car le Christ n’a pas cherché ce qui lui plaisait, mais, selon qu’il est écrit : Les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi. » (V. 2-3).
Nous devons être agréables aux autres pour qu’ils puissent être édifiés dans le Corps. Nous n’avons pas besoin de plaire aux autres à des fins autres que celui qu’ils soient édifiés dans le Corps. Dans ce but, nous devons payer le prix pour être agréable aux autres. Christ ne chercha pas Son propre plaisir ; Il faisait plaisir au Père quand Il portait les reproches qui auraient dû tomber sur le Père. De la même manière, nous ne devrions pas nous plaire à nous-mêmes ; mais plaire aux autres en portant leurs faiblesses, pour qu’ils puissent être édifiés dans le Corps de Christ.
Paul s’adresse de nouveau à tous. C’est un principe universel. Mais faut-il chercher à plaire au prochain ? N’est-ce pas de la démagogie ? N’est-ce pas craindre plus l’homme que Dieu ? Nous imaginons les chrétiens dans l’Église de Rome en train de murmurer : « Nous n’allons pas calquer notre comportement sur ce qui plaît au prochain. Nous ne voulons faire que ce qui plaît à Dieu ! »
Paul a donc besoin d’expliquer son exhortation. Pour ce faire, il ajoute deux précisions : pour ce qui est bon, et en vue de l’édification. Le but n’est donc pas de chercher à plaire au prochain pour le flatter, pour en profiter ou par crainte du rejet. Il s’agit de plaire à l’autre en vue d’arriver à un but supérieur, celui de la construction de relations solides qui vont contribuer à l’avancement de la communauté sur le chemin de Dieu.
Avoir la même pensée les uns envers les autres, selon Christ
« 4 Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. 5 Que le Dieu de la patience et de la consolation vous donne d’avoir une même pensée les uns à l’égard des autres selon le Christ–Jésus,» (V. 4-5).
« tout ce qui a été écrit auparavant » fait référence à ce qui est cité au verset 3 concernant Christ et sert à instruire afin de produire l’endurance et l’encouragement par l’espérance.
Tout ce qui concerne Christ dans les Écritures est assurément plein d’instructions. Si nous recevons ces instructions, nous serons approvisionnés par l’endurance et l’encouragement de Christ afin que nous ayons l’espérance.
Lorsque nous recevons les croyants, nous avons besoin de ce genre d’endurance et d’encouragement avec l’espérance. Alors que nous recevons les croyants, nous avons besoin d’endurer les faiblesses de ceux que nous recevons. Nous avons également besoin d’être encouragés par l’espérance qu’ils vont s’améliorer et être fortifiés dans la foi par la grâce de Dieu. En recevant des croyants plus faibles, nous devons réaliser que notre Dieu est le Dieu d’endurance et d’encouragement qui peut nous faire endurer les faiblesses des autres et nous encourager par ce qu’il peut accomplir dans les autres au moyen de Sa grâce.
Si nous sommes à ce point encouragés par un tel Dieu, nous aurons la même pensée les uns envers les autres. La seule manière d’avoir la même pensée les uns envers les autres est d’être selon Christ.
Paul nous montre les deux sources de puissance spirituelle auxquelles nous devons puiser si nous voulons faire plaisir aux autres : la parole de Dieu (v4) et la prière (v6).
Les Églises sont parfois divisées et les chrétiens meurtris par des conflits douloureux. IL faut un enracinement solide dans les promesses de Dieu pour vivre ce genre d’épreuve dans l’espérance. La Parole de Dieu nous donne l’espérance qui nous permet de nous projeter dans l’avenir pour imaginer l’Église belle, sans tâche ni ride, présentée au Christ comme épouse immaculée. Paul termine en priant pour l’unité de l’église de Rome pour qu’ils reçoivent de Dieu l’unité spirituelle que Lui seul peut donner.
Cela nous montre que l’Église locale doit accorder la plus grande importance à la Parole de Dieu et à la prière.
6 afin que d’un commun accord, d’une seule voix, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus–Christ.
glorifier Dieu d’un commun accord et d’une seule bouche
Certaines versions traduisent « d’une seule pensée, d’une seule bouche. »
Nous avons tous besoin de penser la même chose. Lorsque nous partagerons la même chose, nous aurons le commun accord et une seule bouche, ce qui indique que nous penserons et parlerons de la même manière.
C’est pourquoi d’une seule pensée et d’une seule bouche, nous glorifions Dieu et le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Si, lorsque nous recevons les croyants, nous nous comportons nous-mêmes selon le Seigneur Jésus, nous glorifierons Dieu, comme Il le fait.
L’unité des croyants n’est pas une finalité en soi, mais une étape nécessaire vers la finalité de l’Église : glorifier Dieu. La division et le désaccord ne glorifient pas Dieu, au contraire, ils le dépouillent de sa gloire.
Les paroles d’Abraham à Lot restent d’actualité : « qu’il n’y ait pas, je te prie, de dispute entre moi et toi… car nous sommes frères » Genèse 13 :8 Les voisins regardaient !… C’était le vœu d’Abraham qu’ils voient que Lot et lui étaient différents bien qu’adorant le même Dieu.
Dans sa prière en Jean 17, Jésus prie pour l’unité de l’Église afin que Dieu soit glorifié (Jean 17 :20-26)
Se recevoir les uns les autres comme Christ nous a reçus
Verset 7 dit : « Faites–vous mutuellement bon accueil, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. » Ce verset, lorsqu’il est mis en perspective avec 14:3, prouve que la façon dont Christ reçoit est la manière dont Dieu reçoit. 14 :3 Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu lui a fait bon accueil.
Ce que Christ a reçu, Dieu l’a reçu. Christ nous a reçus pour la gloire de Dieu. Notre manière de recevoir les croyants doit être conforme à celle de Dieu et de Christ, et à rien d’autre. Qui que Dieu et Christ reçoivent, nous devons le recevoir, quelle que soit leur différence avec nous vis-à-vis des concepts doctrinaux ou des pratiques religieuses. Ceci sert à la gloire de Dieu. Personne ne peut faire l’économie de l’accueil de l’autre dans l’Église de Dieu. Il s’agit d’une qualité de première importance, sans laquelle une division est inévitable…
Le chrétien pardonne, parce qu’il a été pardonné par le Christ, il aime parce qu’il a été aimé en premier par Dieu, et il accueille parce qu’il a été accueilli par le Christ. Et tout cela est possible par son Esprit….
La grâce de Dieu, quand elle est accueillie par la foi produit une attitude de grâce envers les autres. Si les comportements de mon frère me pèsent et m’irritent, je dois me rappeler que le Christ l’a accueilli tel qu’il est. Puis je refuser de recevoir celui que le Christ a reçu ? Si Dieu a fait de lui un frère de Jésus, il est aussi mon frère…
Mis à part les péchés flagrants, rien ne saurait détruire la communion fraternelle, la croissance spirituelle et le bon témoignage au sein d’une assemblée de chrétiens…
Christ, Serviteur de la circoncision et des nations
Romains 15:8-13. « 8 Car je dis que Jésus Christ a été serviteur de la circoncision, pour la vérité de Dieu, pour la confirmation des promesses faites aux pères, 9 pour que les nations glorifiassent Dieu pour la miséricorde, selon qu’il est écrit: « C’est pourquoi je te célébrerai parmi les nations, et je psalmodierai à ton nom ». 10 Et encore, il dit: « Nations, réjouissez-vous avec son peuple ». 11 Et encore: « Louez le Seigneur, vous toutes les nations, et que tous les peuples le célèbrent.» 12 Esaïe dit aussi : Il sortira d’Isaï un rejeton, qui se lèvera pour régner sur les nations; Les nations espéreront en lui.. 13 Or que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en espérance par la puissance de l’Esprit Saint »
Dans ces versets, nous voyons que Christ est tout inclusif. Pourquoi est-il devenu serviteur de la circoncision, les Juifs ? Il est devenu serviteur des Juifs pour l’amour de la vérité de Dieu, afin de confirmer les promesses données à leurs pères. Dieu le fils s’est incarné en tant que Juif afin d’accomplir et d’attester la Parole de Dieu. Bien qu’Il soit venu pour établir une Nouvelle Alliance, il n’est pas venu « pour abolir la loi ou les prophètes…mais pour accomplir » (Mt 5.17).
Il a accompli la Loi en confirmant le caractère sacré et en rétablissant la vérité. Il a accompli la Loi en l’observant à la perfection. Paul veut dire, c’est que Christ est venu confirmer la totalité de la vérité de Dieu qui a été révélée. Il est venu sauver les pécheurs et glorifier son Père par « la loi (et) les prophètes ».
Christ a confirmé ces promesses faites aux pères, afin que les païens glorifient Dieu à cause de sa miséricorde.
Pour les Juifs, c’est une question de la vérité de Dieu, car Dieu a fait une promesse à leurs pères. Christ est devenu leur serviteur afin de confirmer toutes les promesses que Dieu a faites à leurs pères. En cela, s’exprime la fidélité de Dieu à la vérité. Pour les païens, il est question de la miséricorde de Dieu. Christ est devenu serviteur afin de glorifier Dieu pour Sa miséricorde. Christ a confessé Dieu et loué Son nom parmi les païens. Il a demandé aux païens de se réjouir et de louer Dieu pour Sa miséricorde. Au verset 11, Paul cite le Psaume 117,1 en continuant de rappeler à ses lecteurs juifs le témoignage de leurs propres Écritures.
Christ, la racine d’Isaï pour les nations
Le verset 12 révèle encore plus de facettes du Christ. « Esaïe dit aussi : Il sortira d’Isaï un rejeton, qui se lèvera pour régner sur les nations; Les nations espéreront en lui..»
Bien que Christ soit la racine d’Isaï, source des pères des Juifs, il sera Celui qui gouverne les païens, et en Lui les païens espèreront. Selon Romains 11, qu’Il soit la racine signifie qu’Il est la source et la provision des Juifs. Dans le futur, cette racine d’Isaï se lèvera pour gouverner toutes les nations païennes.
Christ, englobe les deux peuples et les rassemble en un seul Corps, un seul nouvel homme, l’église. Autrement dit, les juifs ne peuvent pas en vouloir aux non-Juifs, car leur appel, la raison même de leur existence, consistait à atteindre les non-Juifs pour la gloire du Seigneur. Les non-Juifs ne peuvent pas en vouloir aux Juifs, car c’est par les Juifs que Dieu leur a apporté le salut. Puisque Christ est une telle personne, Celui qui englobe toutes choses, qui rassemble les Juifs et les Gentils, nous devons recevoir tous les croyants selon ce Christ-ci.
Quels qu’ils soient et quel que soit ce qu’ils représentent, nous devons recevoir tous les croyants indistinctement dans un seul Corps. Je crois que c’est ce que signifie recevoir les saints selon Christ.
« Or que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en espérance par la puissance de l’Esprit Saint.» (v. 13).
En recevant les croyants de cette manière, telle que nous l’enseigne cette partie de Romains, nous ferons l’expérience du Dieu d’endurance et d’encouragement, ainsi que du Dieu d’espérance. Dans la vie d’église appropriée, nous serons remplis de joie, de paix et de foi. Dans une telle vie d’église, nous avons l’expérience de la puissance de l’Esprit Saint et nous abondons dans l’espérance.
Conclusion :
L’attitude qui consiste à dire : «J’ai le droit d’agir ainsi et je vais le faire, cela ne regarde que moi, peu importe ce que d’autres en pensent» n’est pas agir selon la pensée de Christ,
Une telle conclusion : Vous êtes libres, soumettez-vous les uns aux autres (et avant tout à Dieu), une telle conclusion appartient exclusivement à l’esprit de l’Évangile ; le monde ne la soupçonne point et ne la comprend point.
Un seul mot l’explique : la charité.
Le chrétien est libre, car il sait que son Sauveur l’a affranchi de la servitude du péché, de la loi, de la mort, et lui a rendu tous ses privilèges d’enfant de Dieu ; mais le chrétien est esclave, parce qu’il reconnaît qu’il n’y a point pour l’homme de destination plus glorieuse que de servir par amour et son Dieu et ses frères. La liberté chrétienne ne consiste donc pas à faire sa propre volonté (ce qui serait, à des degrés divers, vivre selon la chair), mais à pouvoir y renoncer par amour pour Dieu et pour ses enfants. C’est pourquoi ces parties toutes pratiques et si sérieuses des épîtres de Paul sont indispensables à l’Église locale dans tous les temps.
La conclusion de l’évangile de Paul
Nous arrivons à présent à la dernière partie, la conclusion (Rom.15:14-16:27). Aucune autre des épîtres de Paul n’a de conclusion aussi longue que celle faite dans la lettre aux Romains.
Les nations sont offertes
Rom 15 :14-17 Pour ce qui vous concerne, mes frères, je suis moi-même persuadé que vous êtes pleins de bonnes dispositions, remplis de toute connaissance, et capables de vous exhorter les uns les autres. 15 Cependant, à certains égards, je vous ai écrit avec une sorte de hardiesse, comme pour réveiller vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu m’a faite 16 d’être ministre de Jésus-Christ parmi les païens, m’acquittant du divin service de l’Évangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l’Esprit-Saint. 17 J’ai donc sujet de me glorifier en Jésus-Christ, pour ce qui regarde les choses de Dieu.
Par la dispensation de Christ
Nous devons lire 15:16. « Pour être ministre de Jésus-Christ parmi les païens, m’acquittant du divin service de l’Évangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l’Esprit-Saint.»
Paul était ministre de Christ, un serviteur public servant Christ aux hommes, dispensant Christ aux croyants des nations. Ce verset révèle que Paul était sacrificateur, car il était « ministre, sacrificateur de l’Évangile de Dieu. » En tant que sacrificateur, il offrait à Dieu les croyants païens comme des sacrifices agréables pour Sa satisfaction. Ces païens même auxquels il servait Christ, il les présentait en offrande à Dieu.
Par la prédication en tous lieux de l’Évangile
L’offrande des nations a été rendue possible par la prédication de l’Évangile en tous lieux (15:18-23).
18 Car je n’oserais mentionner aucune chose que Christ n’ait pas faite par moi pour amener les païens à l’obéissance, par la parole et par les actes, 19 par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l’Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu’en Illyrie, j’ai abondamment répandu l’Évangile de Christ. 20 Et je me suis fait honneur d’annoncer l’Évangile là où Christ n’avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d’autrui, 21 selon qu’il est écrit : Ceux à qui il n’avait point été annoncé verront, et ceux qui n’en avaient point entendu parler comprendront. 22 C’est ce qui m’a souvent empêché d’aller vers vous. 23 Mais maintenant, n’ayant plus rien qui me retienne dans ces contrées, et ayant depuis plusieurs années le désir d’aller vers vous,
En 15:19, Paul dit « depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu’en Illyrie, j’ai abondamment répandu l’Évangile de Christ. » Durant l’époque de Paul, l’Illyrie était une région reculée de la partie nord-est de l’Europe. Paul a prêché l’Évangile depuis Jérusalem, ville civilisée, jusqu’à une région reculée et inculte. De plus, il désirait même se rendre jusqu’en Espagne (v. 24).
Notre prédication de l’Évangile doit être encouragée. Notre évangile devrait être un évangile qui dispense Christ aux hommes. Nous avons besoin de leur dispenser Christ afin qu’ils soient sanctifiés et transformés par l’essence même de Christ, Son Esprit et ainsi deviennent par la même une offrande pour Dieu. Quel que soit le moment ou l’endroit où l’église prêche l’évangile, nous devons le faire avec la conviction que nous dispensons Christ aux hommes, que nous servons Christ comme la nourriture pour les pécheurs affamés. Nous devons leur dispenser Christ afin qu’Il puisse devenir en eux l’élément sanctificateur capable de changer leur être même.
sanctifiés par l’Esprit Saint et acceptés par Dieu
En 15:16, Paul dit « afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l’Esprit-Saint ». Être sanctifié veut dire être séparé, être rendu saint par la transformation dans la vie. Paul considère les croyants païens comme une douce offrande à Dieu. Auparavant ils étaient impurs et souillés, mais ils sont à présent sanctifiés et sont devenus une offrande agréable à Dieu. Ils ont été transformés et rendus conformes à l’image de Dieu et sont donc pleinement acceptables pour Lui. C’était le résultat de la dispensation de Christ par Paul aux païens. Lorsque Christ a été œuvré en eux, devenant leur élément même, les païens sont devenus une offrande collective à Dieu, une offrande qui avait été saturée de Christ et imprégnée de Son essence divine. De ce fait, ils ont été présentés à Dieu pour Sa satisfaction.
La communication dans l’amour
entre les saints et les saints Juifs pour partager la plénitude de la bénédiction de Christ
Grâce au ministère de Christ aux nations et à l’offrande de ces derniers en tant que sacrifice à Dieu, la communication dans l’amour se développa, la communication dans l’amour entre les saints des nations et les saints juifs (15:25-28, 30, 32).
25 Présentement je vais à Jérusalem, pour le service des saints. 26 Car la Macédoine et l’Achaïe ont bien voulu s’imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints de Jérusalem. 27 Elles l’ont bien voulu, et elles le leur devaient; car si les païens ont eu part à leurs avantages spirituels, ils doivent aussi les assister dans les choses temporelles. 28 Dès que j’aurai terminé cette affaire et que je leur aurai remis ces dons, je partirai pour l’Espagne et passerai chez vous. 29 Je sais qu’en allant vers vous, c’est avec une pleine bénédiction de Christ que j’irai. 30 Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur, 31 afin que je sois délivré des incrédules de la Judée, et que les dons que je porte à Jérusalem soient agréés des saints, 32 en sorte que j’arrive chez vous avec joie, si c’est la volonté de Dieu, et que je jouisse au milieu de vous de quelque repos. 33 Que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen !


