L’étude aux Romains – Chapitre 16
La communication de sollicitude parmi les saints entre les églises
Je crois que l’apôtre Paul prit l’initiative dans la communion de sollicitude, par son attention et son affection parmi les saints, ainsi qu’entre les églises (16:1-19, 21-23). Paul se souciait des saints, serviteurs du Seigneur ainsi que des églises. Toutes les salutations particulières répertoriées dans Romains 16 sont une preuve de sa profonde préoccupation.
1 Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l’Église de Cenchrées, 2 afin que vous la receviez en notre Seigneur d’une manière digne des saints, et que vous l’assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous, car elle a donné aide à plusieurs et à moi-même. 3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d’œuvre en Jésus-Christ, 4 qui ont exposé leur tête pour sauver ma vie; ce n’est pas moi seul qui leur rends grâces, ce sont encore toutes les Églises des païens. 5 Saluez aussi l’Église qui est dans leur maison. Saluez Epaïnète, mon bien-aimé, qui a été pour Christ les prémices de l’Asie. 6 Saluez Marie, qui a pris beaucoup de peine pour vous. 7 Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui jouissent d’une grande considération parmi les apôtres, et qui même ont été en Christ avant moi. 8 Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur. 9 Saluez Urbain, notre compagnon d’oeuvre en Christ, et Stachys, mon bien-aimé. 10 Saluez Apellès, qui est éprouvé en Christ. Saluez ceux de la maison d’Aristobule. 11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de la maison de Narcisse qui sont dans le Seigneur. 12 Saluez Tryphène et Tryphose, qui travaillent pour le Seigneur. Saluez Perside, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur. 13 Saluez Rufus, l’élu du Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. 14 Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas, et les frères qui sont avec eux. 15 Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa sœur, et Olympe, et tous les saints qui sont avec eux. 16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les Églises de Christ vous saluent. 17 Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d’eux. 18 Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples. 19 Pour vous, votre obéissance est connue de tous; je me réjouis donc à votre sujet, et je désire que vous soyez sages en ce qui concerne le bien et purs en ce qui concerne le mal.21 Timothée, mon compagnon d’œuvre, vous salue, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, mes parents. 22 Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette lettre. 23 Gaïus, mon hôte et celui de toute l’Église, vous salue. Eraste, le trésorier de la ville, vous salue, ainsi que le frère Quartus.
Nous trouvons ici des exemples de serviteurs de Dieu, du temps de Paul, montrant par là le côté pratique de la vie du Corps de Christ, l’église. L’église et les églises sont mentionnées cinq fois dans Romains 16. Examinons chacune des occurrences plus en détail. 16:1 Paul dit : « Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l’Église de Cenchrées. » Phoebé était une diaconesse de l’église, c’est-à-dire un serviteur.
La première exigence ou condition pour pratiquer la vie d’église est de servir l’église. De la même manière, nous devons tous être serviteurs dans la vie d’église. Deuxièmement, Paul indique que nous avons besoin de risquer notre vie pour l’église. En parlant de Prisca et d’Aquilas, Paul dit dans 16:4 qu’ils « qui ont exposé leur tête pour sauver ma vie; ce n’est pas moi seul qui leur rends grâces, ce sont encore toutes les Églises des païens. » Nous devons risquer nos vies pour la vie d’église. Prisca et Aquilas ne considéraient pas que leur propre vie fût chère à leurs yeux; ils étaient prêts à prendre soin des églises au détriment de leur propre vie. De ce fait, toutes les églises des nations, du monde païen, étaient reconnaissantes envers eux.
La troisième mention de l’église est en 16:5, où Paul dit « Saluez aussi l’Église qui est dans leur maison.», se référant à la maison de Prisca et d’Aquilas. D’une part, ce couple était ouvert à toutes les églises ; de l’autre, ils étaient favorables à leur église locale en particulier. Quand ils vivaient à Éphèse (actes 18:18-19), l’église à Éphèse était dans leur maison (1 Cor. 16:19). Quand ils étaient à Rome, l’église à Rome se réunissait dans leur maison. Prisca et Aquilas étaient prêts à tout pour la vie d’église, sans se soucier de la lourdeur du fardeau.
En 16:16 dit Paul, « les églises de Christ vous saluent. » L’église dans chaque localité doit être l’Église de Christ. La dernière mention de l’église dans le livre de Romains concerne l’hospitalité. « Gaïus, mon hôte et celui de toute l’Église » (v. 23). Sa maison était ouverte et disponible à tous les saints. La véritable vie d’église dépend de ce genre d’hospitalité. Lorsqu’une maison est ouverte à l’hospitalité, elle sera remplie de la bénédiction de Christ.
En résumé, nous pouvons énumérer cinq aspects de la vie d’église : servir l’église ; risquer nos vies pour l’église ; avoir l’église dans nos maison ; ne jamais considérer l’église comme l’église de quelqu’un, mais reconnaitre qu’il s’agit de l’Église de Christ ; étendre l’hospitalité à tout un chacun dans l’église et être un hôte pour toutes les églises
Le parachèvement ultime de l’Évangile est la vie d’église.
Quel grand contraste existe entre Romains 1 et 16. Dans le premier chapitre, nous voyons les pécheurs, des hommes qui sont mauvais, impurs et condamnés ; au chapitre seize, nous voyons les églises qui sont saintes et glorieuses. Il n’y a aucune comparaison. Comment des pécheurs abjects sont-ils devenus des églises glorieuses ? Par le long processus révélé du chapitre un au chapitre seize, le processus de rédemption, de justification, de sanctification, de glorification, d’élection et de transformation. En aboutissement d’un long processus, les pécheurs deviennent des églises glorieuses, des églises qui sont saintes et pourtant si pratiques.
pour écraser Satan
Après les salutations qui montrent la communion de sollicitude parmi les saints, ainsi qu’entre les églises, l’apôtre déclare que le Dieu de paix écraserait Satan et l’écraserait bientôt sous les pieds des saints qui sont dans la vie d’église (16:20).
Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous !
pour que la grâce de Christ soit dispensée à tous les saints
À la suite de la déclaration que Dieu va écraser Satan sous les pieds des gens de l’église, l’apôtre leur donne sa bénédiction, disant que la grâce du Seigneur Jésus soit avec eux (16:20). Cela indique que c’est dans la vie d’église que la grâce du Seigneur Jésus Christ se dispense en tous les saints. Nous pouvons témoigner que nous avons une réjouissance riche de la grâce du Seigneur, lorsque nous vivons dans les églises et pratiquons la vie du Corps avec tous les saints.
La louange finale
Lisons 16:25-27. « 25 A celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles, 26 mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, d’après l’ordre du Dieu éternel, et porté à la connaissance de toutes les nations, afin qu’elles obéissent à la foi, 27 à Dieu, seul sage, soit la gloire aux siècles des siècles, par Jésus-Christ ! Amen !»
Paul fait référence à Dieu comme à Celui qui « peut vous affermir. » Dans Romains 16, notre besoin n’est plus le salut ou la sanctification ; notre besoin est d’être affermi. Tout a été accompli, et nous avons seulement besoin d’être affermis.
Oh, combien les saints aujourd’hui ont besoin d’être sauvés des doctrines et des pratiques qui sèment la discorde et d’être affermis par l’Évangile pur et complet de Dieu, par la prédication et la dispensation de Christ vivant et tout inclusif, et par la révélation du mystère de Dieu ! Seul l’Évangile pur, Christ vivant et le mystère révélé de Dieu peuvent nous affermir et nous maintenir dans l’unité pour la vie de l’église.
Ce mystère, qui a été tenu en silence durant les temps des âges et n’a pas été révélé, relève essentiellement de deux aspects : l’un est le mystère de Dieu (col. 2:2, qui est Christ dans les croyants (col. 01:26-27) en tant que leur vie et leur tout, pour qu’ils deviennent les membres de Son Corps ; l’autre est le mystère de Christ (Éph. 3:4-6), qui est l’église en tant que Son Corps pour exprimer Sa plénitude (Éphésiens 01:22-23). De ce fait, Christ et l’église sont un grand mystère (Éphésiens 05:32).
Tout d’abord, le livre de Romains nous dit comment les croyants ont été baptisés en Christ (6:3), comment Christ a été forgé dans les croyants (08:10), et comment les croyants ont revêtus Christ (13:14).
Le livre révèle ensuite comment tous ces croyants sont bâtis ou édifiés ensemble en un seul Corps (12:4-5) pour exprimer Christ. De ce cette manière, les églises vinrent à exister dans de nombreuses villes de manière locale et pratique, avec tous les saints s’aimant les uns les autres dans la communion fraternelle et mutuelle avec toutes les églises afin d’exprimer le Corps de Christ, pour l’accomplissement du mystère de Dieu. Tel est le parachèvement ultime de l’Évangile complet de Dieu. C’est à travers tout ceci que Satan est écrasé sous les pieds des saints (16:20), que la grâce du Christ se dispense en tous les saints (16:20), et que la gloire est et sera à Dieu aux siècles des siècles (16:27). Le Dieu éternel a fait connaître ce mystère à toutes les nations en vue de l’obéissance de la foi.
Dans Romains 15 et 16, Dieu est appelé le Dieu de l’endurance et de l’encouragement (15:5), le Dieu de l’espérance (15:13), le Dieu de la paix (16:20), le Dieu éternel (16:26) et le Dieu sage (16:27). Notre Dieu est un Dieu riche à bien des égards — en endurance, en encouragement, en espérance, en paix, sagesse et pour l’éternité — et l’Évangile dans Romains est l’Évangile de ce Dieu aussi riche. L’Évangile d’un Dieu aussi riche trouve son aboutissement ou parachèvement dans la vie d’église pratique. Alléluia!