L’étude aux Romains : Chapitre 3

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L’étude aux Romains chapitre 3 : La justice de Dieu

1 Quel est donc l’avantage des Juifs, ou quelle est l’utilité de la circoncision ? 2 Il est grand de toute manière, et tout d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. 3 Eh quoi ! si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? 4 Loin de là ! Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur, selon qu’il est écrit : Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, Et que tu triomphes lorsqu’on te juge. 5 Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère ? Je parle à la manière des hommes. 6 Loin de là ! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde ? 7 Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur ? 8 Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons ? La condamnation de ces gens est juste.

L’avantage d’être Juif

L’objection selon laquelle Paul s’en prenait au peuple de Dieu.

1 Quel est donc l’avantage des Juifs, ou quelle est l’utilité de la circoncision ? 2 Il est grand de toute manière, et tout d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés

Paul sait quelles questions certains des Juifs de Rome ne manqueront pas de lui poser après avoir lu ou entendu la première partie de sa lettre : « Si notre héritage juif, notre connaissance et notre enseignement de la loi mosaïque, et notre pratique des rituels juifs comme la circoncision ne suffisent pas à nous rendre justes aux yeux de Dieu, se demanderont ils, Quel est donc l’avantage des Juifs, ou quelle est l’utilité de la circoncision ?

Mais, comme Paul l’a souligné, appartenir à la descendance physique d’Abraham ne leur confère pas le titre de descendants spirituels du patriarche. Si leur cœur ne porte pas la marque de l’Esprit de Dieu, la marque extérieure de la circoncision dans leur chair n’a aucune valeur (Rm 2 :17-29)

Quoi qu’il en soit, Paul poursuit en affirmant que l’avantage d’être juif est grand de toute manière.

Précisant encore leurs avantages, Paul dit ici à ses éventuels objecteurs juifs : les oracles de Dieu leur ont été confiés. Le terme « logion » ou oracles est un diminutif de logos, qu’on traduit le plus souvent par « parole. » Ce qu’il veut dire, c’est que les paroles mêmes du seul Dieu véritable ont été confiées aux juifs, à savoir l’A.T. La révélation que Dieu a faite de lui-même et de sa volonté, Il l’a donc confiée aux juifs, leur conférant ainsi un privilège d’une importance inimaginable et une responsabilité tout aussi énorme.

L’objection selon laquelle Paul s’en prenait aux promesses de Dieu

Eh quoi ! si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? 4 Loin de là ! Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur, selon qu’il est écrit : Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, Et que tu triomphes lorsqu’on te juge

Quelle que soit la manière dont les hommes réagissent aux promesses de Dieu, il tient parfaitement parole. Si les bénédictions d’une promesse ne sont pas concrétisées, c’est parce que son peuple n’a pas cru et ne s’est pas conformé aux conditions de la promesse. Cependant, son incrédulité ne peut empêcher Dieu d’accorder un jour le salut à la nation à laquelle il l’a promis.

Mais, contrairement à ce que la plupart des Juifs pensaient, il y a une vérité plus profonde encore qui leur échappait, à savoir que Dieu n’a jamais offert le salut sur la base de l’héritage, de cérémonies, de bonnes œuvres, ni de quoi que ce soit d’autre que de la foi.

Ici, Paul demande donc pour la forme : « Si les Juifs qui n’ont pas cru ont annulé leur droit personnel d’accéder aux bénédictions que Dieu leur a promises et se sont privés eux-mêmes de l’héritage du royaume de Dieu, cela annulera-t-il la fidélité de Dieu ? Dieu accordera un jour le salut à Israël, et tout Israël sera alors sauvé.

L’objection selon laquelle Paul s’en prenait à la pureté de Dieu

5 Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère ? Je parle à la manière des hommes. 6 Loin de là ! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde ? 7 Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur ? 8 Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons ? La condamnation de ces gens est juste

 La troisième objection que Paul a anticipée est celle selon laquelle ses enseignements mettent en cause la pureté et la sainteté mêmes de Dieu. Loin de là ! De toute évidence, Dieu n’encourage pas le péché ni ne ferme les yeux sur lui dans le but de se glorifier, autrement comment Dieu jugerait-il le monde ?

Ceux qui font le procès de Paul l’accusent donc d’enseigner que plus une personne est méchante plus elle glorifie Dieu ; que plus elle est infidèle, plus elle fait paraître Dieu fidèle ; que plus elle ment, plus elle exalte la véracité de Dieu.

Les ennemis de Paul l’ont manifestement accusé à maintes reprises de leur présenter un Évangile du salut par la grâce au seul moyen de la foi qui non seulement va à l’encontre de la loi de Dieu, mais encore autorise à pécher impunément. En réalité, ils l’accusent de dire qu’aux yeux de Dieu le péché est tout aussi acceptable que la justice, sinon plus même.

Ils ont pour religion le légalisme personnifié, ce qui fait que l’idée de la grâce divine est anathème pour eux, car elle rend complètement nulle la justification par les œuvres sur laquelle ils fondent leur espérance.

Jude écrira d’ailleurs ceci :

4 Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dérèglement, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ.

Le fait pour une personne qui se dit chrétienne de vivre continuellement dans le péché sans s’en repentir indique dans une certaine mesure qu’elle n’est pas sauvée. Être chrétien, c’est se soumettre à la seigneurie de Jésus-Christ et désirer sincèrement le servir. Comme Jude le dira on ne peut plus clairement, la personne qui tente de justifier son péché en tenant la grâce de Dieu pour acquise est impie et renie Christ.

La dernière réplique que Paul sert à ses opposants calomniateurs est brève, mais lourde de sens. Bien qu’il ne soit aucunement coupable d’enseigner qu’il est resté dans l’homme assez de bonté morale pour saisir le bien par amour pour Jésus-Christ, sans la crainte de la loi, il est tout à fait d’accord pour dire que la condamnation de ceux qui enseignent de telles inepties est juste.

La condamnation du monde entier – l’universalité de la désolation

9 Quoi donc ! sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l’empire du péché, 10 selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, Pas même un seul; 11 Nul n’est intelligent, Nul ne cherche Dieu; 12 Tous sont égarés, tous sont pervertis; Il n’en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul; 13 Leur gosier est un sépulcre ouvert; Ils se servent de leurs langues pour tromper; Ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic; 14 Leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume; 15 Ils ont les pieds légers pour répandre le sang; 16 La destruction et le malheur sont sur leur route; 17 Ils ne connaissent pas le chemin de la paix; 18 La crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux. 19 Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. 20 Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché.

Maintenant, nous arrivons à la condamnation du monde entier, une condamnation qui révèle le caractère universel de la désolation (3:9-20). La situation du monde est sans espoir. Dans cette partie de Romains, Paul dépeint l’homme comme totalement mauvais et donne plusieurs preuves que la condition du monde est sans espoir. Pas une seule personne ne recherche Dieu et personne ne Le comprend (03:11). Tous se sont détournés de Dieu et se sont rendus inutiles (03:12). Personne n’est juste (03:10) et personne ne fait le bien (03:12). En d’autres termes, il n’y a pas un seul homme qui soit juste ou bon. Nous ne devrions pas penser être l’exception. Personne n’est juste ; personne n’est bon. Par conséquent, tout le monde est tombé sous le jugement de Dieu (03:19). La condition du monde est totalement sans espoir.

Où nous étions nous avant d’être sauvés ? Nous étions tous sous le jugement juste de Dieu.

La conclusion des écrits de Paul sur la condamnation : le monde entier subit le jugement juste de Dieu. Cette partie sur la condamnation montre la voie du salut de Dieu et laisse grande ouverte la porte aux hommes pour qu’ils entrent dans le salut de Dieu. Peu importe qui que nous soyons, nous avons besoin de Dieu. Nous avons besoin de Christ avec Sa rédemption.

L’intention de Paul dans le passage relatif à la condamnation était d’ouvrir la voie pour que Christ puisse s’infuser en nous. L’objectif final de l’Évangile de Paul est d’infuser Christ en nous. Quand nous arriverons à Romains 8, nous trouverons un verset qui dit : « Christ est en vous » (08:10). Voice l’objectif de Paul. Que nous fassions partie de l’humanité, de ceux qui sont justes à leurs propres yeux, des religieux, ou que nous soyons une personne du monde, nous avons besoin de Jésus. Nous avons besoin de notre esprit, car c’est là, dans l’esprit, que nous nous réjouirons de Christ.

La justice de Dieu

Maintenant, nous arrivons au passage qui traite de la justification (03:21-05:11).

Dieu par rapport à l’équité et la droiture

Qu’est-ce que la justice de Dieu ? La justice de Dieu est Dieu lui-même. La justice de Dieu est une Personne.

Christ en tant que justice de Dieu pour les croyants

Beaucoup de chrétiens affirment de manière erronée qu’ils ont la justice du Christ. Nous ne devrions pas déclarer cela. Notre justice n’est pas la justice de Christ ; mais Christ lui-même. La personne de Christ, et non  pas cet attribut qu’est la justice, a été faite la justice de Dieu pour nous (1 Corinthiens. 01:30).

Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption

les croyants sont  faits justice de Dieu en Christ

Deux Corinthiens 05:21, dit que les croyants sont faits justice de Dieu en Christ. Paul ne dit pas que les croyants ont été rendus justes ; il dit qu’ils ont faits justice. Nous avons été faits justice de Dieu en Christ. La justice de Dieu est Dieu lui-même.

Puisque ce Dieu est incarné en Christ, Christ est la justice de Dieu. Christ a été forgé en nous, et nous avons été placés en Christ. C’est de cette manière que nous devenons la justice de Dieu. Supposons que nous avons un verre d’eau. Une fois que le thé y a été infusé, le verre ne contient plus de l’eau plate, mais du thé. De la même manière, une fois que Christ a été forgé en nous, nous devenons un avec Lui.

La justice de Dieu n’est pas seulement Dieu avec Son équité et Sa droiture et ce n’est pas seulement la personne vivante de Christ, mais c’est également nous, devenus un avec Christ. Ceci est la justification par la foi.

La justification — être approuvés conformément à la norme de la justice de Dieu

Qu’est-ce que la justification ?  La justification est l’acte de Dieu d’approuver des hommes en fonction de Sa norme de justice.

Nous avons besoin de justification par la foi. La justification par la foi devant Dieu signifie que nous sommes approuvés par Dieu selon la norme de Sa justice.

Comment Dieu peut faire cela ? Il peut le faire parce que notre justification est basée sur la rédemption de Christ. Lorsque la rédemption de Christ nous est appliquée, nous sommes justifiés. Sans une telle rédemption, il nous serait impossible d’être justifiés par Dieu. La rédemption est le fondement de la justification.

La rédemption du Christ

L’Expiation

L’expiation de l’A.T signifie apaiser Dieu envers nous, afin de nous réconcilier avec Dieu en satisfaisant Ses exigences justes.

La couverture expiatoire était le couvercle de l’arche (Exode. 25 : 17-22 ; Lévitique 16:14 ; Hébreux 9:5). Sous ce couvercle se trouvait la loi qu’on appelait le témoignage de Dieu (Exode. 25 : 21). Pourquoi l’appelait-on le témoignage de Dieu ? Parce que la loi témoigne de ce que Dieu est. La loi témoigne de Dieu, et l’exprime complètement. Au-dessus du couvercle expiatoire se tenaient les chérubins de gloire, qui représentent l’expression de Dieu (Exode. 25 :19-20 ; Hébreux 9:5 ; Romains 03:23). Par conséquent, sous le couvercle se trouvait le témoignage de Dieu qui  montrait quel genre de Dieu Il était, et au-dessus du couvercle, les chérubins de gloire, exprimaient la gloire de Dieu.

Le couvercle expiatoire était aspergé du sang expiation (Lévitique 16:14, cf. 18). Le jour de l’expiation,  le sang du sacrifice expiatoire était répandu, amené dans le Saint des saints, puis aspergé sur la couverture expiatoire.

Ce sang parlait en faveur du peuple. Il y avait un problème entre Dieu et les hommes. Tous avaient péché contre Dieu et furent privés de la gloire divine, et de là naquirent les deux gros problèmes  du péché et de l’absence de gloire divine qui séparèrent Dieu et les hommes.

La Propitiation

Ainsi, il y a la nécessité d’une victime expiatoire, et par conséquent, la propitiation est nécessaire.

Le mot grec hilasmos implique que je vous ai fait du mal et je suis à présent votre débiteur. Il y a un problème entre nous qui entrave notre relation. La propitiation, implique donc, l’implication des deux parties, dont l’une a mal agi envers l’autre, devenant de ce fait sa débitrice. Elle doit donc faire le nécessaire pour satisfaire les exigences de l’autre. Si la partie offensante a l’intention d’apaiser la partie offensée, elle doit répondre à ses exigences. La Septante utilise le mot hilasmos pour l’expiation dans Lévitique 25 : 9 et Nombres 5:8, parce que ce mot grec signifie réconcilier deux parties et les rendre un. Grâce à l’expiation, deux personnes parviennent à l’unité.

Lorsque deux personnes ont été séparées et cherchent à être réunies, la propitiation est nécessaire. La propitiation signifie que nous sommes ramenés à l’unité avec Dieu parce qu’une séparation s’était établie entre nous et Dieu.

Quel était le problème qui nous a tenus éloignés de Dieu, et avait rendu toute communion directe avec Lui impossible? Le problème était nos péchés. Nos péchés nous ont tenus éloignés de la présence de Dieu et ont empêché Dieu de venir à nous. Voilà pourquoi nous avions besoin de la propitiation pour qu’elle satisfasse aux exigences de Dieu. Christ a accompli cela sur la croix lorsqu’Il se livra comme sacrifice propitiatoire. Sur la Croix, Il accomplit la propitiation pour nous et nous ramena à Dieu, en nous rendant un avec Lui.

 la rédemption

Quelle est la différence entre propitiation et rédemption ? « Racheter » signifie acquérir de nouveau quelque chose qui à l’origine nous appartenait mais que nous avions perdu. La rédemption signifie reprendre possession moyennant un coût.

A l’origine nous appartenions à Dieu. Nous étions Sa possession, puis avons été perdus. Néanmoins, Dieu ne nous a pas abandonnés. Il payé le prix dû afin de nous reprendre, reprenant possession de nous moyennant un prix élevé. Voici la rédemption !

 La réconciliation

Le problème d’être un ennemi est encore plus grave que le problème qui nécessite de propitiation. Si je suis votre ennemi, la propitiation est insuffisante. J’ai besoin de réconciliation. Les pécheurs ont besoin de propitiation ; les ennemis, de réconciliation. L’Inimitié est le plus grand problème entre l’homme et Dieu. Lorsque nous étions ennemis de Dieu, nous avions besoin de propitiation tout autant que de réconciliation. La propitiation résout principalement le problème des péchés ; la réconciliation quant à elle traite aussi bien le problème de l’inimitié que du péché. Par conséquent, la réconciliation implique la propitiation. Romains 5 nous dit qu’avant notre salut, nous étions  à la fois pécheurs et ennemis. En tant que pécheurs, nous avions besoin de propitiation et en tant qu’ennemis, de réconciliation. C’est en cela que réside la différence entre la propitiation  et la réconciliation : la propitiation prend en charge les péchés ; et la réconciliation s’occupe à la fois des  péchés et de l’inimitié.

La réconciliation est basée sur la rédemption de Christ (Romains 05:10, 11) et fut accomplie grâce à la justification de Dieu (2 Corinthiens 05:18-19 ; Romains 5:1, 11). De ce fait, la réconciliation est la conséquence de la rédemption et de la justification.

Dans ces points développés ici, nous avons surtout traité de la définition des différents termes — la justice de Dieu, la justification, la propitiation, la rédemption et la réconciliation. Une fois que nous avons la bonne définition de ces termes, nous pouvons comprendre ce que veut dire être justifiée. Maintenant, nous allons traiter directement de la justification.

 La justice de Dieu qui a été manifestée

21 Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, 22 justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. 23 Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; 24 et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. 25 C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, 26 de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. 27 Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. 28 Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi

 Quand la justice de Dieu est révélée, elle est manifestée. Elle se manifeste à nous lorsque nous croyons au Seigneur Jésus. La manifestation de la justice de Dieu est mentionnée à deux reprises dans le livre de Romains. Romains 01:17, dit que la justice de Dieu est révélée de la foi à la foi.

La justice de Dieu est manifestée dans l’Évangile à partir de notre foi et vers notre foi. Puis Romains 03:21, dit que la justice de Dieu a été manifestée sans la Loi, la Loi et les prophètes en rendant témoignage.

 Sans la loi

Que la justice de Dieu ait été manifestée sans la Loi signifie que cela n’a rien à voir avec la Loi. Ne mélangeons jamais la justice de Dieu et la Loi.

Nous ne pouvons jamais obtenir la justice de Dieu en allant vers la Loi. La loi faisait partie de l’ancienne dispensation. À présent,  sans la loi, indépendamment de la Loi, la justice de Dieu a été manifestée à travers la foi de Jésus-Christ.

À travers la foi de Jésus-Christ

« la foi de Jésus Christ » (03:22). Certains disent qu’il s’agit de notre acte de croire en Jésus Christ. D’autres soutiennent que cela a rapport à la foi de Jésus, que la foi de Jésus devient nôtre. Je dirais la chose suivante : la véritable foi est de croire au Seigneur Jésus au moyen de Sa foi. Nous croyons en Jésus Christ par Sa foi, car nous n’avons aucune foi qui nous soit propre. Jésus est l’Auteur et le Consommateur de notre foi (Hébreux 12:2).

La foi n’est pas notre invention ; et nous ne pouvons jamais en être les initiateurs. Il nous est impossible de produire la foi. La foi est un aspect de Christ Lui-même. En fait, la foi est Christ. Galates 02:20 dit que nous vivons par la foi du Fils de Dieu.

Je ne vis pas par ma foi, — je n’ai aucune foi qui me soit propre — mais par la foi du Fils du Dieu vivant qui a la foi et qui Lui-même est pour moi la foi. Si nous nous examinons, nous ne trouverons jamais de foi, mais si nous oublions notre propre personne et disons : « Seigneur Jésus, je T’aime », la foi sera immédiatement suscitée en nous. Cette foi est la foi de Jésus, ou nous pouvons dire aussi que c’est Jésus qui croit à notre place, en nous. Ainsi, l’expression « par la foi de Jésus Christ » signifie croire en Jésus Christ par Sa foi.

Satisfaire les exigences de la Loi juste de Dieu et de la gloire de Dieu

La justice de Dieu a été manifestée pour répondre aux exigences de Sa loi juste et Sa gloire (03:23). Lorsque nous croyons au Seigneur Jésus, nous recevons la justice de Dieu qui répond à toutes les exigences de Dieu. Dans Romains 3, nous découvrons que les exigences de Dieu sont de deux catégories : les exigences de Sa justice et de Sa gloire. Nous avons tous enfreint la Loi et aucun de nous n’atteint la gloire de Dieu. Par conséquent, Romains 03:23 dit que tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu

Dans cet univers, le Seigneur Jésus a été présenté comme le propitiatoire, et tous les pécheurs peuvent venir rencontrer Dieu au-dessus de Lui. Où sommes-nous aujourd’hui ? Nous sommes au propitiatoire. Nous tenons bel et bien une position et avons un fondement pour rencontrer Dieu, et Dieu a le même fondement pour  communiquer avec nous. Où est la Loi ? La Loi est sous le couvercle de propitiation ; Elle est couverte par le Christ qui accomplit la propitiation. Où se trouve la gloire de Dieu ? Elle est au-dessus de nous, cependant, elle ne peut rien nous reprocher car nous sommes placés sur ce Christ qui est le propitiatoire. C’est ici que nous sommes justifiés.

Tout que cela s’est produit sur Christ comme le propitiatoire. Sous Lui, la Loi est couverte et au-dessus de Lui, les chérubins sont joyeux lorsqu’ils voient la justification mutuelle qui se produit sur Lui en tant que le couvercle propitiatoire.

Où en sommes-nous à présent ? Nous sommes sur Jésus-Christ comme le lieu de la propitiation. Nous nous trouvons sur le couvercle d’expiation. La Loi est sous nos pieds, et la gloire de Dieu est au-dessus de notre tête, satisfaite. La loi a été réduite au silence ; elle ne peut plus parler contre nous, mais la gloire de Dieu peut se réjouir au-dessus de nous, pleine de satisfaction.

La justice de Dieu qui a été montrée

La justice de Dieu a été montrée aux saints de l’Ancien Testament lorsque Dieu passa par-dessus leurs péchés. Paul utilise cette expression « passé sur » dans Romains 03:25. À l’époque de l’Ancien Testament, les péchés des hommes n’avaient pas été enlevés, mais seulement couvert par le sang expiatoire. Leurs péchés ne furent pas retirer jusqu’à ce que Jésus-Christ meure à  la Croix.

Toute glorification est éliminée

Toute glorification personnelle est exclue. Aucun d’entre nous n’a de quoi se vanter. Nous n’avons pas été justifiées par la Loi des œuvres, mais par la Loi de la foi (03:27). Cette foi ne vient de nous ; elle vient du Christ vivant.

Un seul Dieu justifie deux peuples

29 Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? Ne l’est-il pas aussi des païens ? Oui, il l’est aussi des païens, 30 puisqu’il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis. 31 Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi.

Dieu est unique. Ce seul Dieu justifie à la fois les Juifs et les païens (03:30). Il est le Dieu à la fois des Juifs et des païens (03:29). En disant cela, Paul ouvre la voie au Corps de Christ. Dieu agit avec tous les hommes de la même manière, et ce Dieu unique Dieu avec Sa manière unique de faire, rassemble les différents peuples pour n’en faire qu’un. Que nous soyons Juifs ou païens, c’est le Dieu unique qui nous justifie tous. Le Dieu unique nous a tous justifiés de sorte que nous puissions être un en tant que Corps de Christ.

Dieu justifie la circoncision à partir de la foi et l’incirconcision par la foi. Remarquons les prépositions : les Juifs, la circoncision, sont justifiés à partir de la foi ; les païens, l’incirconcision, par la foi. Qu’est que cela signifie ? Les Juifs occupent devant Dieu, comme Son peuple, une position unique. En dépit de leur incrédulité et de leur apparente impureté, les Juifs occupent encore la position du peuple de Dieu

Avoir le statut de peuple de Dieu fait une grande différence, et nous devons respecter cela. Dans Genèse 12 : 3, Dieu a promis à Abraham, l’ancêtre des Juifs, que tous ceux qui l’avaient béni seraient bénis de Dieu et tous ceux qui l’avaient maudit seraient maudits par Dieu. Dieu continue d’accomplir Genèse 12:3. Quiconque attente aux Juifs en les maudissant sera maudit. Durant les 25 derniers siècles,  il n’y a eu aucune exception : chaque individu et nation, qui a maudit les Juifs a été maudit et chacun de ceux qui ont béni les Juifs a été béni.

Ailleurs dans Romains, Paul dit que l’élection de Dieu est irrévocable (11:28-29). Le peuple juif est l’élection de Dieu, et l’élection de Dieu est éternelle. Quel que soit le degré d’incrédulité parmi les Juifs à l’heure actuelle, ils sont encore le peuple de Dieu selon leur position.

Puisque les Juifs, par la circoncision, ont déjà une position claire, ils sont justifiés à partir de la foi ; en revanche, puisque les païens se tiennent à  grande distance de Dieu, ils sont justifiés par la foi. C’est par la foi, au moyen de la foi, que les païens atteignent la bonne position. Dans les deux cas, c’est une question de foi. Un seul Dieu nous justifie tous.  Les mots de Paul dans Romains 03:29-30 prépare la voie pour le Corps de Christ au chapitre 12.

 

 

 

 

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