L’étude aux Romains : Chapitre 5

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L’étude aux Romains Chapitre 5 :

Les fruits de la justification 

1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, 2 à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. 3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, 4 la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. 5 Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. 6 Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. 7 A peine mourrait-on pour un juste; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. 8 Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. 9 A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. 10 Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. 11 Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation

À la fin du chapitre 3 de Romains, Paul donne la définition de ce qu’est la justification à la manière de Dieu, et au chapitre 4, il présente Abraham comme l’exemple de cette justification. Romains 5 :1-11 doit être considéré comme la conclusion de l’enseignement de Paul sur la justification. Cette conclusion révèle le résultat, la conséquence de la justification. Ces onze versets énumèrent de nombreux points, à partir de 6 mots : « amour, grâce, paix, espérance, vie et gloire. »

L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit ;(v5) nous avons accès à cette grâce dans laquelle nous tenons ferme ;(v2). Puisque nous avons été justifiés par la foi, nous avons la paix envers Dieu (v1) ; par la suite, nous exultons et nous glorifions à cause de l’espérance. (v2) Le verset 10 nous dit que nous serons sauvés dans Sa vie. En fin de compte, nous nous attendons à prendre part à la gloire de Dieu (v2). Ces 6 points font partie du résultat de la justification de Dieu en Jésus-Christ.

« Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi ». Il n’y a plus ni doute, ni question ; la justification de celui qui croit au Sauveur mort et ressuscité est une chose accomplie, une réalité actuelle : celui qui croit en Jésus Christ est justifié ; sa dette est payée, et il est en Christ ressuscité, dans une condition toute nouvelle devant Dieu. La résurrection de Christ est la preuve évidente et éternelle que Dieu a accepté l’œuvre de la croix comme ayant expié nos péchés à son entière satisfaction. Tel est le fondement inébranlable sur lequel le Dieu juste peut se reposer et justifier quiconque est de la foi de Jésus.

Dieu soit loué ! L’œuvre a été accomplie entièrement par Jésus Christ, notre Seigneur ; et non seulement elle est accomplie, mais elle est reconnue par le Dieu saint comme pleinement suffisante.

Par la mort de Christ, d’une part, nous avons échappé au jugement, comme autrefois Israël fut préservé, par le sang de l’agneau pascal, de l’épée de l’ange destructeur, et d’autre part, la victoire obtenue pour nous sur le péché et la mort fait de nous un peuple justifié et délivré : nous sommes, comme Israël de l’autre côté de la mer Rouge, délivrés de la puissance de tous nos ennemis, et nous pouvons entonner le cantique de la délivrance.

Dans les onze premiers versets de ce chapitre, l’apôtre expose les conséquences de notre justification et fait un tableau de la grâce de Dieu.

« Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ » (v. 1).

Ces précieuses bénédictions sont la part de tous les croyants sans exception : nous sommes justifiés sur le principe de la foi, ce qui nous donne la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ… Le croyant sait qu’il est accepté en Christ ; il n’y a donc plus rien, entre lui et le Dieu saint, que l’œuvre et la Personne glorieuse du Fils de Dieu. Toutes les autres choses ont été ôtées pour toujours ; les accusations d’une conscience coupable ne se font plus entendre ; la conscience elle-même est purifiée; le pécheur autrefois hostile et haïssable, est devenu un enfant bien-aimé de Dieu ; ses péchés n’accablent plus son cœur, car ils sont tous expiés et éloignés ; une paix inébranlable s’est établie entre Dieu et le croyant ; rien ne peut la troubler : ni le souvenir des péchés passés, ni le sentiment de la présence encore actuelle du péché dans le croyant, quoique ces deux choses soient douloureuses pour le cœur.

La paix est faite, faite pour toujours par notre Seigneur Jésus Christ, dont le sang se trouve continuellement devant les yeux de Dieu ; aucune question relative au pardon de nos péchés et à notre acceptation devant Dieu ne pourra plus être soulevée à jamais.

L’amour de Dieu et sa justice constituent le fondement sur lequel repose notre paix avec Dieu. Christ, « notre Paix » (Éphésiens. 2:14) est maintenant sans cesse dans la présence de Dieu, Lui, qui nous a été fait « sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption » (1 Corinthiens 1:30).

Autre fruit précieux de la justification par notre Seigneur Jésus Christ, « nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes » (v. 2). L’apôtre parle maintenant de la grâce, qui a fait la paix et qui demeure sans cesse pour nous dans le cœur de Dieu.

En Christ, il considère avec bon plaisir tous ses enfants. Il nous aime, comme il aime Christ. En Christ nous pouvons nous approcher de Lui en toute liberté par la foi et jouir de la grâce dans laquelle nous sommes. Ainsi nous avons le sentiment précieux que nous sommes dans la faveur de Dieu.

Considérons maintenant un troisième résultat de la justification : « Nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire ». C’est la part assurée de tout vrai croyant. La gloire de Dieu est devant nous ; certes, si cela dépendait de notre persévérance et de notre fidélité, nul d’entre nous ne l’atteindrait. Or, Jésus est entré, comme notre « Précurseur » dans la gloire, et c’est Lui qui nous y conduit ; Lui qui est mort et ressuscité d’entre les morts pour nous, nous la garantit ; Il est notre sûr garant à cet égard. C’est pourquoi nous pensons à notre avenir avec joie. Malgré la faiblesse et l’imperfection qui caractérisent notre marche, nous pouvons nous glorifier dans l’espérance certaine de la gloire. Dieu, qui nous a révélé dans l’évangile sa justice et sa puissance divines, qui nous a fait part de son amour et de sa faveur, veut aussi nous avoir avec Christ dans sa gloire.

Dieu aurait-il pu s’occuper d’une manière plus merveilleuse de notre passé, de notre présent et de notre avenir ? Il l’a fait selon la valeur de l’œuvre et de la Personne de notre Seigneur Jésus Christ. En ce qui concerne le passé, plus d’inquiétude : nous avons la paix avec Dieu ; pour le temps présent, nous sommes dans la faveur de Dieu, et pour l’avenir, la gloire céleste rayonne déjà sur notre chemin. On pourrait penser qu’il n’y a plus rien à ajouter à ce qui vient d’être dit, car il semble que la position bénie d’un croyant est décrite ici de manière exhaustive, ainsi que son chemin depuis le commencement jusqu’au bout.  Néanmoins l’apôtre continue : « Et non seulement cela » (v. 3), et répète la même expression au verset 11.

« Et non seulement cela, mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations ». Le but de notre voyage n’est pas encore atteint : entre l’Égypte et Canaan, il y a le désert. Certes, il ne fait pas partie du conseil de Dieu, mais nous devons le traverser pour atteindre le but : c’est dans le désert que nous expérimentons les voies éducatrices de Dieu envers nous, et que nous apprenons en même temps à connaître ce qu’il y a dans nos cœurs (Deutéronome 8:2). C’est là que nous sommes mis à l’épreuve, afin de montrer si nous mettons réellement toute notre confiance en Dieu. L’Ennemi nous attaque ; notre faible foi et notre incrédulité s’y manifestent ; notre nature tend à faire valoir ses droits, et souvent nos pauvres cœurs sont enclins à se décourager. Les expériences du désert ne sont pas, il est vrai, nécessaires à notre salut, mais elles sont bénies pour notre être intérieur.

Elles nous délivrent des influences terrestres, elles nous enseignent une complète dépendance de Dieu et nous font expérimenter sa fidélité. Nous éprouvons, dans les afflictions, l’amour et les soins de Dieu, la sympathie de son cœur paternel.

« La tribulation produit la patience ». Les circonstances qui irritent et découragent l’incrédule et peuvent le conduire au désespoir, produisent chez le croyant le courage et la patience, au lieu de lui ôter son assurance. De plus, l’affliction le fait regarder en haut avec confiance. L’épreuve brise la volonté propre, crée dans le cœur « des chemins frayés » pour Dieu, purifie la foi de toutes ses imperfections et nous rend capables de nous attendre tranquillement à Dieu. L’affliction n’a rien à faire avec notre salut ; elle est destinée à éprouver notre état et à manifester si nous marchons selon l’appel et la position dans lesquels le salut nous a introduits. Elle nous révèle dans quelle mesure la vieille nature, qui habite encore en nous, nous influence, et nous conduit à nous humilier et à nous juger nous-mêmes.

Si l’affliction produit la patience, la patience produit à son tour « l’expérience ». Dans les souffrances et les difficultés, nous apprenons d’une part à nous connaître, et d’autre part à connaître la bonté et la fidélité de Dieu. Nos cœurs sont délivrés de ce qui est terrestre, nos yeux détournés des choses présentes, et dirigés vers les choses célestes. Ainsi l’espérance de nos cœurs est rendue plus vivante : l’expérience produit l’espérance. Ainsi les fruits bénis de l’épreuve sont produits pleinement. Au lieu de nous impatienter ou même de murmurer, nous apprenons à nous glorifier dans les tribulations. Nous comprenons la raison de bien des dispensations qui, sans cela, nous sembleraient des énigmes et nous fortifions nos mains en Dieu, qui aime ses enfants d’un tendre amour et fait concourir toutes choses à leur bien.

« Et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (v. 5). Cette déclaration constitue le point culminant de l’enseignement de l’apôtre dans ce passage. L’espérance, fortifiée en nous par l’expérience de la fidélité immuable de Dieu, ne peut nous rendre honteux, nous tromper, car le lien est établi entre Dieu et nous, et ne peut jamais se rompre : Il nous a donné son Esprit !

Non seulement nous sommes renouvelés par l’opération de cet Esprit, nés « d’eau et de l’Esprit » (Jean 3:5), mais le Saint Esprit lui-même, mentionné ici pour la première fois dans notre épître, nous est donné comme sceau de notre foi et comme arrhes de l’héritage que Christ nous a acquis (2 Corinthiens 1:22 ; Éphésiens 1:13, 14).

Notre corps est devenu l’habitation du Saint Esprit ; et, comme l’apôtre le dit ici, l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs. Par l’Esprit, nous disons : « Abba, Père ! » et nous savons que nous sommes en Christ et Christ en nous (Galates 4:6 ; Jean 14:16-20).

Quelle merveilleuse réalité ! Ce fait constitue, le point culminant des déclarations de l’apôtre.

L’apôtre continue, « Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies » (v. 6). Oui, c’est sur ce fondement seul que l’amour de Dieu pouvait être versé dans nos cœurs. L’œuvre a été faite au temps convenable, c’est-à-dire « quand l’accomplissement du temps » fut venu (Galates 4:4) et que l’état de l’homme se fut montré irrémédiable. Cela manifeste toute la perfection de cet amour. Seul un tel amour pouvait s’occuper d’êtres qui n’avaient rien d’aimable, mais étaient plongés dans le péché et la souillure. L’amour de Dieu, ce qu’il est en lui-même, pouvait seul l’engager à livrer son Fils à la mort pour de tels êtres.

Aucune créature n’est capable d’agir de cette manière ; un homme ne peut pas aimer ainsi : « Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) » (v. 7).

C’est pourtant ce que Dieu a fait : « Mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (v. 8). Dieu seul peut aimer de cette manière. Il faut à l’homme un motif extérieur qui agisse sur lui. Dieu n’en a pas besoin ; il est amour ; il a tant aimé le monde — le monde mauvais et impie — qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Les objets de son amour étaient des pécheurs haïssables, impurs et n’ayant rien de bon en eux-mêmes. Seul le sacrifice de son Bien-aimé pouvait les délivrer ; mais rien de moins non plus ne pouvait suffire à son amour.

Quel Dieu merveilleux ! Le devoir le plus sacré de la créature sauvée est de rendre témoignage de cet amour dans le monde, de l’exalter et de le proclamer.

Si l’amour de Dieu a opéré de cette manière alors que nous étions encore pécheurs, « beaucoup plutôt… ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui » ! (v. 9). Cette conclusion est aussi simple et pertinente que possible, mais l’apôtre la développe encore, en ajoutant : « Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie » (v. 10). Si la mort de Christ a réconcilié avec Dieu des ennemis, et les a sauvés de la colère qui va venir sur cette terre et ses habitants, sa vie ne sauvera-t-elle pas ceux qui sont réconciliés et que le Seigneur appelle ses amis et ses frères ? Si un Christ mort a donné à des pécheurs impies le salut et la vie, est-ce qu’un Christ vivant, assis à la droite de Dieu, laissera périr dans le chemin ceux qui ont été introduits, à si grand prix, dans une telle relation avec Dieu ?

On ne saurait imaginer conclusion plus irréfutable.

Cet exposé de l’apôtre bannit toute crainte de nos cœurs et apporte un parfait repos aux âmes les plus craintives et aux consciences les plus sensibles. L’apôtre décrit d’abord notre état naturel : nous étions sans force, impies, pécheurs, ennemis. Puis il nous montre comment l’amour de Dieu a remédié en justice aux conséquences de notre état. L’amour seul n’aurait pu nous délivrer de la colère de Dieu ; il fallait d’abord que, par le don de son Fils unique et bien-aimé, il créât un fondement juste sur lequel il pût agir envers nous en grâce. C’est ce qui a été fait par l’œuvre de la croix. Dieu en soit loué éternellement !

Ainsi nous sommes amenés à Dieu, nous avons compris ce que signifient la rédemption et la justification, et ayant été rendus participants de la nature divine, nous possédons la précieuse assurance que nous sommes en Dieu, et qu’il demeure en nous. En route vers la gloire, nous expérimentons chaque jour la bonté et la fidélité de Dieu. En un mot, nous le connaissons. C’est pourquoi nous ne nous glorifions pas seulement de ce qu’il a fait ou fera encore, de ce qu’il nous a donné ou nous donnera encore, mais nous nous glorifions en lui-même.

Être sauvés dans la vie de Christ 

Alors que nous nous délectons de Dieu de cette manière, nous sommes sauvés dans Sa vie (5.10). « Plus encore, nous serons sauvés dans Sa vie » Nous avons besoin quotidiennement d’être sauvés dans Sa vie de nombreuses choses négatives. Nous avons besoin d’être sauvés de notre caractère et de notre « moi ». Nous avons besoin d’être sauvés dans Sa vie de nos vices, cest à dire d’être libérés de la loi du péché et de la mort. Nous avons besoin d’être sauvés dans Sa vie de notre être mondain, c’est-à-dire d’être sanctifiés. Nous avons besoin d’être sauvés dans Sa vie de notre être naturel, c’est-à-dire d’être transformés et sortir de notre vie naturelle. Nous avons besoin d’être sauvés dans Sa vie, d’exprimer notre nouveau « moi », cest-à-dire, d’être rendus conformes à limage de Christ, le Fils premier né de Dieu. Et, nous avons besoin d’être sauvés dans Sa vie de notre individualisme, c’est-à-dire d’être édifiés avec les autres en un seul Corps. Tels sont les différents saluts dans la Vie de Christ qui seront pleinement définis dans les chapitres suivants de Romains.

« Et non seulement cela, mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation » (v. 11). Ce n’est pas la gloire, ni les afflictions et leurs résultats bénis qui sont devant l’esprit de l’apôtre, mais c’est Dieu lui-même. Un enfant intelligent et reconnaissant ne se réjouit pas seulement des dons qu’il a reçus ou de ceux qu’il recevra encore de son père, mais il est heureux avant tout de ce qu’il possède un père si fidèle et si plein d’amour, et des relations qu’il peut avoir avec lui. Il apprend chaque jour à le mieux connaître, il entre toujours davantage dans ses pensées. C’est pour lui une joie quotidienne et toujours plus profonde que de goûter les relations qui l’unissent à son père ; il se glorifie en lui.

C’est ainsi que nous pouvons nous glorifier en Dieu comme étant notre Dieu et Père : quel privilège inappréciable !

Plus nous le comprenons et le réalisons, plus notre joie et notre jouissance de la grâce sont profondes. Nous goûtons dès ici-bas ce qui sera le sujet le plus élevé de notre joie dans la maison du Père. Nous jouissons de Dieu lui-même par notre, Seigneur Jésus Christ comme de l’objet infini, mais déjà actuel, de la nouvelle nature. Cette nature en est capable, parce que le Saint Esprit habite en nous et révèle Dieu à nos âmes.

Comment cette part bénie nous a-t-elle été acquise ? « Par notre Seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation ».

Le Seigneur lui-même dit à ses disciples, la nuit précédant ses souffrances et sa mort : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui ». C’est ainsi que cette part nous a été acquise pour l’éternité.

En conclusion, la justification nous a amenés dans la sphère de la réjouissance. Dans cette sphère, nous nous tenons dans la grâce, marchons en paix, souffrons dans l’espérance, et nous  nous délectons de Dieu dans nos tribulations. Pendant que nous souffrons et nous nous délectons, nous sommes en train d’être sauvés dans Sa Vie. Tel est le résultat de la sanctification.

S’identifier à Jésus pour vivre en conséquence 

La mort par Adam, la vie par Christ 

12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché, 13 car jusqu’à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n’est pas imputé, quand il n’y a point de loi. 14 Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. 15 Mais il n’en est pas du don gratuit comme de l’offense; car, si par l’offense d’un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup. 16 Et il n’en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c’est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses. 17 Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul. 18 Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. 19 Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes. 20 Or, la loi est intervenue pour que l’offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur.

Le verset 12 de notre chapitre marque le début de la deuxième partie de l’épître.

Écoutons maintenant ce que dit l’apôtre : « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché » (v. 12).

« C’est pourquoi »: de même que par la désobéissance d’un seul homme (Adam), le chef de la famille humaine, celle-ci est tombée dans le péché et la mort, ainsi aussi un seul homme, le second homme (Christ) est devenu par son obéissance le chef d’une nouvelle famille, dont les membres possèdent deux natures, l’une d’Adam et l’autre de Christ.

« C’est pourquoi, comme par un seul homme », il n’est plus question dans cette partie de l’épître de Juifs et de païens : le mal a été fait, le péché est entré dans le monde longtemps avant qu’il y eût un peuple d’Israël et une loi. Le péché a bien « abondé » par la loi, en ce que l’homme a transgressé les saints commandements de Dieu, mais le péché existait dans le monde avant la loi ; il est entré dans le monde par le premier homme ; aussi les conséquences en atteignent toute sa descendance. Par le péché est venue la mort, et la mort a passé à tous les hommes; elle domine, comme roi des terreurs, sur toute l’humanité, « en ce que tous ont péché » ;

il n’y a pas eu seulement le péché, dans le jardin d’Éden — tous ont péché. Si donc la faute d’un seul homme a entraîné la condamnation de tous ses descendants et de la création tout entière, est-il étonnant ou incompatible avec le caractère de Dieu, qu’il introduise, par un seul homme, une justification de vie à l’intention de tous les hommes ? (v. 18). Au contraire ! Toutefois, avant de traiter cette question de manière approfondie, considérons la parenthèse contenue dans les versets 13 à 17.

« Car jusqu’à la loi le péché était dans le monde ; mais le péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi » (v. 13). La présence de la mort était la preuve irréfutable que le péché existait, puisque la mort est le salaire du péché.

Un acte ne constitue pas seulement un péché, parce que la loi l’interdit. La loi, il est vrai, modifie le caractère du péché, en ce qu’elle en fait la transgression d’un commandement. C’est pourquoi il est écrit : « Là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression » (4:15), et encore : « Le péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi » (5:13). Mais, avant que la loi fût donnée, les hommes possédaient néanmoins une conscience et une intelligence qui les rendaient inexcusables (1:18-20). « Jusqu’à la loi le péché était dans le monde », et la conscience accusait les hommes, alors même qu’ils n’avaient pas transgressé un commandement de Dieu. Aussitôt qu’il y a une loi, il en est autrement : la loi met en compte le péché, et « fait abonder la transgression ».

Le « péché » a un sens beaucoup plus étendu et général que la « transgression ». Le péché, comme nous l’avons vu, ne peut être compté comme transgression que si une loi le condamne.

Mais, l’apôtre poursuit, « la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir » (v. 14). Jusqu’à Moïse, le législateur, le péché ne fut donc pas mis en compte ; toutefois la mort a toujours régné, même sur ceux qui n’avaient pas péché de la même manière qu’Adam, c’est-à-dire qui n’avaient pas transgressé de commandement. Adam avait reçu le commandement de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, et Moïse reçut la loi, l’ensemble des commandements de Dieu. Adam transgressa le seul commandement reçu, et Israël, toute la loi. Ils se rendirent ainsi coupables de la même manière. Il n’en fut pas de même des hommes qui vécurent dans l’intervalle, avant et après le déluge, car ils n’étaient assujettis ni à un commandement isolé, ni à la loi. Pourtant ils péchèrent, et c’est pourquoi la mort régna depuis la chute jusqu’à l’apparition de la loi.

Le don en Christ qui surpasse l’héritage en Adam.

Dans le passage sur la justification, Paul se soucie de notre position extérieure devant Dieu. À l’origine, nous étions remplis de péché, et avions besoin de la rédemption de Christ en tant que la base que Dieu utilise pour nous justifier. La justification de Dieu a changé notre position. Auparavant, notre position nous plaçait sous la condamnation de Dieu ; désormais, notre position est sous la justification de Dieu.

Néanmoins, dans la partie de la justification, Paul donne un certain nombre d’indications insinuant qu’il allait ensuite traiter le cas de notre prédisposition intérieure.

On trouve le premier indice dans Romains 04:24-25, où Paul parle du Christ ressuscité. Le Christ crucifié ne pouvait pas entrer dans notre être, mais le Christ ressuscité est capable de venir en nous.

Non seulement notre Christ est ce Christ qui a été crucifié pour notre rédemption ; Il est aussi le Christ ressuscité pour pouvoir nous transmettre la vie. Par conséquent, Romains 04:24-25 laisse entendre que Christ viendra dans ceux qui sont justifiés et mènera en eux une vie de justification.

Nous pouvons voir un autre indice dans Romains 05:10, qui dit que nous serons sauvés dans Sa vie. Les mots  « serons » impliquent des expériences à venir. Avant Romains 05:10, on nous disait que nous avions déjà été sauvés, parce que nous avions été rachetés, justifiés et réconciliés. Pourquoi ce verset dit-il tout d’un coup que nous serons sauvés ? Bien que nous ayons été sauvés par la mort du Christ en vue de la rédemption, la justification et la réconciliation, nous n’avons pas encore été sauvés en vue de la sanctification, la transformation et la conformation. La rédemption, la justification et la réconciliation requièrent toutes la mort de Christ grâce à laquelle Son sang a été versé, alors que la sanctification, de transformation et la conformation nécessitent que Sa vie soit forgée en nous.

La mort de Christ sur la Croix nous a sauvés de manière objective, et Sa vie nous sauvera d’une façon subjective.

Ce Christ qui demeure en nous est la vie qui nous sauve subjectivement après que nous ayons été sauvés objectivement. Nous avons besoin d’être sauvé toujours plus. ( Ce point sera développé dans le volet 3: vivre son salut). Nous avons été sauvés de l’enfer et de la condamnation de Dieu : ceci est le salut par la position. À présent, nous avons besoin d’être sauvés de notre prédispositionc’est-à-dire, de notre vieil homme, de notre « moi », de notre vie naturelle, etc. : ceci est le salut de notre prédisposition.

Une autre trace indiquant que le livre de Romains passe de l’aspect de la position à celui de la prédisposition après Romains 05:11 est la fréquence des mots « péché » (au singulier) et « péchés » (au pluriel). Avant Romains 05:12, le mot « péché » est toujours au pluriel. Mais Romains 05:12 , il apparaît soudain au singulier. Pourquoi ce changement ? Les péchés sont extérieurs et touchent à notre position ; tandis que le péché est intérieur et concerne notre prédisposition. Les péchés visibles, nos actes pécheurs, ont été totalement traités par la mort de Christ, mais le péché lié à notre prédisposition, notre nature pécheresse, n’a pas encore été traité. À partir de Romains 05:12, Paul commence à se concentrer sur le péché issu de notre disposition au-dedans de nous.

Être en Christ est une question de position; avoir Christ en nous, plus particulièrement vivant et demeurant en nous, est une question de disposition et d’expérience. Nous devons être en Christ pour que Christ en nous puisse vivre au-dedans de nous. Nous trouvons les deux aspects de ceci dans Jean 15:4, qui dit : « Demeurez en moi et moi en vous. » « Demeurez en moi » signifie être au Christ ; « Je demeure en vous » signifie que Christ vit en nous. En premier, nous sommes en Christ, et après, Christ vit en nous.

Le sujet de la disposition du Christ vivant en nous est traité de Romains 05:12 à 08:30, la section sur la sanctification et la glorification.  Il est important de bien assimiler cette section, si souhaitons vivre notre salut en Christ

À la fois la sanctification et la glorification sont liées à notre disposition et à notre nature. De 05:12-08:30 il parle de notre nature, de notre « moi ». Si nous ne sommes pas  au clair vis-à-vis de ces distinctions, nous serons incapables de comprendre Romains 05:12-08:30 de manière adéquate.

Comme nous nous approchons du sujet de la sanctification, nous devons prendre conscience que le don en Christ surpasse l’héritage en Adam. Puisque nous sommes tous nés d’Adam et en Adam, nous avons hérité de tout ce qu’il est et de tout ce qu’il  a.

Quelles sont donc les choses dont nous avons hérité en Adam ? Deux choses terribles — le péché et la mort. Indépendamment du fait que nous soyons bons ou mauvais, tant que nous sommes nés de la race d’Adam, nous avons le péché et la mort comme notre héritage. Le don en Christ surpasse l’héritage en Adam. Il n’y a aucune comparaison entre eux.

Pour bien comprendre le point de vue de Dieu, l’histoire se résume à deux hommes. Si nous connaissons ces deux hommes et ce qu’ils représentent, nous comprendrons l’histoire du monde. Quand Dieu regarde à l’histoire de la race humaine, il ne voit que deux hommes. Inutile de chercher des choses compliquées… Si nous voulons connaître le cœur de la Bible, nous devons connaître ces deux hommes et ce qu’ils ont fait.

Quand Dieu regarde aux 6 milliards d’individus qui vivent sur la planète et à tous les millions qui ont vécus autrefois, il voit deux peuples et deux hommes qui en sont les représentants. Toute l’histoire gravite autour de ce qu’ils ont fait et du résultat de ce qu’ils ont fait…

Un homme c’est Adam, l’autre c’est Jésus Christ.

Adam a fait quelque chose dans le jardin d’Éden. Jésus a fait quelque chose quand il mourut sur la croix. Parce qu’Adam a péché dans le Jardin d’Éden, en mangeant le fruit défendu de l’arbre de la connaissance et du mal et du bien, tant de choses en ont résulté sur la race humaine.

De l’autre côté il y a Jésus. Quand il est mort sur la croix et ressuscita des morts, il s’est passé quelque chose qui a contré ce qu’Adam a fait dans le Jardin d’Éden. Le cours de l’histoire du monde a changé au Calvaire et nous vivons aujourd’hui une histoire du monde différente à cause de la mort de Jésus Christ. Deux hommes, deux actions, deux moments figés dans le temps, avec deux vastes résultats qui coulent à travers des générations, nous affectant aujourd’hui même. Aujourd’hui il n’y a pas de 3ème groupe, ni d’autre milieu… Il y a ces deux groupes. Ou nous suivons l’un ou nous suivons l’autre.

Nous suivons Adam ou nous suivons Christ !

Selon l’expression du Nouveau Testament, nous sommes, soit « En Adam. » Soit « En Christ ». Il n’y a pas de troisième homme. Deux hommes, deux actes séparés par des milliers d’années. Pourtant ils ont déclenché une réaction en chaîne qui se perpétue à travers l’histoire, touchant chacun de nous. Paul veut ici comparer et mettre en contraste, ce qu’Adam a fait avec ce que Christ a fait.

Mais il veut que nous comprenions que ce que Jésus a fait, dépasse bien au-delà, ce qu’Adam a fait.

Ce que Jésus a fait est bien plus grand dans tous les domaines.

Trois Grands Contrastes

Premièrement : L’offense d’Adam contre le don gratuit de Christ.

V 15 Mais il n’en est pas du don gratuit comme de l’offense; car, si par l’offense d’un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup.

Offense : Veut dire, « aller au-delà de la limite autorisée. » C’est ce qui s’est passé dans le jardin d’Éden. Dieu a tracé une ligne dans le sable, et il a dit, « Ne dépasse pas cette ligne. » Adam a dit, « Regarde-moi bien. » Et délibérément, il est passé de l’autre côté… L’acte d’Adam était complètement égoïste. Par contraste quand Jésus est mort sur la croix, il est mort pour les autre. Sa mort était une mort en sacrifice.

Adam ne pensait qu’à lui-même il ne s’est pas soucié de ce que les autres seraient blessés, Christ pensait aux autres. Donc, dans la nature même de ce que ces deux hommes ont fait, l’action de Christ était plus grande que le méfait d’Adam, de même que l’amour est plus grand que l’égoïsme.

Deuxièmement : Le péché d’Adam a apporté la condamnation ;    
                     La mort de Christ a apporté la justification.        

V16 : Et il n’en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c’est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses.

On peut le dire de cette manière : Combien de péché Adam a dû commettre afin d’amener la condamnation dans le monde ? Seulement UN ! C’est tout ce qu’il a fallu. UN péché et le monde a été plongé dans les ténèbres. Un homme, un péché, et la condamnation s’étend au monde entier. De l’autre côté, combien de péchés ont été pardonnés dans la mort de Christ ? Paul dit, « Plusieurs offenses. » Lequel est le plus grand ? Ce que Jésus a fait est bien plus grand, car son action fut provoquée par beaucoup d’offenses. Ce qu’Adam a fait était sa propre faute, pourtant cela a affecté le monde. Ce que Jésus a fait, a payé le prix non seulement pour le péché d’Adam, mais pour les péchés de la race humaine entière. Ainsi le pouvoir de la mort de Jésus, est bien plus grand que le pouvoir du seul péché d’Adam.

Troisièmement : À cause du péché d’Adam, la mort règne.
                      Mais ceux qui reçoivent Christ règnent dans la vie.

V17 : Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul.

Ne laissons pas ce verset compliqué nous dérouter. Concentrons-nous sur deux mots : Mort et Vie.

La mort a régné. C’est l’héritage qui nous vient d’Adam. La mort a régné sur la terre à cause du péché d’Adam. Mais il est possible de vaincre le règne de la mort. D’inverser ce qu’Adam a fait. Paul dit que ça vient quand nous recevons l’abondance de la grâce et le don de la justice ! Remarquons le résultat pour ceux qui reçoivent le don de la justice. Maintenant ils règnent dans la vie D’un côté, la mort règne, de l’autre, ceux qui connaissent Jésus comme Sauveur, règnent dans la vie par Jésus-Christ lui seul. Dieu seul pouvait transformer un esclave en vainqueur. Ainsi ce que Jésus a fait est bien plus grand que ce qu’Adam a fait.

Deux Grands Résultats

Nous allons voir maintenant, deux grands résultats qui coulent d’Adam et de Christ. Si nous sommes en Adam, c’est un héritage. Si nous sommes en Christ c’est quelque chose d’entièrement différent.

Condamnation ou justification ?

V18 : Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.     

Il semble que c’est facile à voir. Un homme, un acte de désobéissance, résultat : La condamnation a atteint tous les hommes. C’est l’héritage que nous recevons d’Adam. Nous sommes tous nés condamnés. Et tous les hommes sont inclus, sans exception. Sans Jésus Christ, toute la race humaine est condamnée devant le Dieu Tout Puissant.

De l’autre côté, Jésus Christ est mort et par son acte de justice, nous avons pour résultat, la justification qui donne la vie pour tous les hommes. Mais attention, il n’est pas question ici de salut universel ! Le V.17 dit bien que le don de la justification donne la vie a ceux qui la reçoivent. Nous n’avons  rien à faire pour être condamné. Mais si nous voulons être justifiés, nous devons « recevoir » le don gratuit par la foi. Quand Christ est mort, il est mort « pour tous les hommes » sans exception et sans distinction. Sa mort a payé le prix pour tous les péchés du monde entier, même pour ceux qui ne le reçoivent pas. Les effets de cette mort extraordinaire, ne sont rendus réels dans notre vie que quand nous recevons, personnellement, d’une manière consciente, le don de Dieu par une foi simple.

Rendus pécheurs ou rendus justes ?

V19 : Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes.  

Voici le second résultat. La désobéissance d’Adam a eu pour résultat que tous les hommes ont été rendus pécheurs. Donc, déclaré coupable devant Dieu. De l’autre côté, résultat de la mort de Christ, « beaucoup » « (Ceux qui le reçoivent) sont rendus justes. Ainsi, nous sommes soit, « rendus pécheurs », ce qui est universel en tant que fils et filles d’Adam. Soit nous sommes « rendus justes » par Jésus Christ. Comment faire pour changer de position ? Quitter « en Adam » pour aller et être « en Christ. »

Quoique nous soyons nés en Adam, et corrompu par Adam, rendu pécheur par Adam, au moment même où nous mettons notre confiance en Jésus Christ, nous sommes transplantés d’Adam en Christ. Alors qu’autrefois nous étions aussi coupables qu’Adam, maintenant nous sommes aussi justes que Jésus Christ. C’est pour ça que nous pouvons nous présenter devant Dieu sans condamnation.

Un grand Principe : Paul termine en résumant tout ce qu’il vient de dire                                               

V20 : Or, la loi est intervenue pour que l’offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur.                                             

Quand Dieu a donné la loi, les dix commandements, ce n’était pas pour qu’on essaye d’aller au ciel. Personne n’ira au ciel en observant la loi. Personne ne peut arriver à l’observer parfaitement. Dieu ne peut se satisfaire de rien moins que de la perfection. Paul dit que Dieu a donné la loi pour que nous réalisions la profondeur de notre déchéance.

Notre réaction doit être, « Oh Dieu ! Aie pitié de moi qui suis un pécheur. » Puis Paul met encore en évidence la grâce de Dieu. « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, »  On pourrait penser que abonder et surabonder, sont issu d’un même mot en grec. Il n’en est rien. Le premier voudrait dire, additionner. Le deuxième, multiplier. Là où le péché est large et profond, la grâce est encore plus large et plus profonde !

En résumé si nous faisons les comptes nous avons :

Dépenses (Adam) Recettes (Christ)
La transgression (l’offense ou la désobéissance) L’obéissance de Jésus jusqu’à la mort sur la croix à son acte juste ou justice de Dieu
Le péché suite à la transgression d’Adam La grâce, « là où le péché a abondé, la grâce à surabondé
Le jugement conséquence du péché Le don de la justice de Dieu en Jésus-Christ qui efface le jugement.
La condamnation de Dieu après le jugement de Dieu La justification s’oppose à la condamnation
Total des dépenses = la mort Total des recettes = la Vie

Cette vie est Christ en tant que notre vie de résurrection

Avec tout cela en guise de fondation, nous pouvons à présent poursuivre avec les chapitres 6 à 8 de Romains.

 

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