L’étude aux Romains : Chapitre 9

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L’étude aux Romains – Chapitre 9  L’élection de Dieu 

Nous pouvons considérer les chapitres neuf à onze comme une parenthèse et le chapitre douze de Romains comme une continuation du chapitre huit. En ce qui concerne le processus de la vie ou de la vie pratique, il est correct de dire cela ; Cependant, je ne pense pas que Paul dans ces chapitres voyait cela comme une parenthèse, car certains des éléments sont une continuation des chapitres un à huit. Nous pouvons ressentir ces chapitres 9 à 11 comme une parenthèse si nous ne voyons que le centrage que met Paul sur Israël ou comme une continuation si nous voyons à travers ces chapitres toujours le plan de Dieu.

1 Je dis la vérité en Christ, je ne mens pas, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit: 2 j’éprouve une grande tristesse et j’ai dans le cœur un chagrin continuel. 3 Oui, je voudrais être moi-même maudit et séparé de Christ pour mes frères, mes propres compatriotes, 4 les Israélites; c’est à eux qu’appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses 5 et les patriarches; c’est d’eux que le Christ est issu dans son humanité, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen!  6 Ce n’est pas que la parole de Dieu soit sans effet. Non, car ceux qui sont issus d’Israël ne sont pas tous Israël, 7 et bien qu’étant de la descendance d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants. Au contraire, il est dit: C’est par Isaac qu’une descendance te sera assurée. 8 Cela signifie que ce ne sont pas les descendants simplement biologiques qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont considérés comme sa descendance. 9 La parole que voici était en effet une promesse: Je reviendrai à la même époque et Sara aura un fils. 10 De plus, tel a aussi été le cas pour Rebecca qui a eu des enfants d’un seul homme, notre ancêtre Isaac: 11 les enfants n’étaient pas encore nés et n’avaient donc fait ni bien ni mal – afin que le plan de Dieu subsiste, conformément à son choix et sans dépendre des œuvres mais de celui qui appelle – 12 quand il a été dit à Rebecca: L’aîné sera asservi au plus jeune. De même, il est écrit: 13 J’ai aimé Jacob et j’ai détesté Ésaü.

Par Dieu qui appelle

Si nous regardons maintenant ce passage comme une continuation du plan de Dieu, nous pouvons voir que l’élection de Dieu est notre destinée. Cette élection et cette destinée viennent de Dieu même qui nous appelle, et non pas de ceux qui œuvrent.

Rom. 9 : 1 à 4, Dieu n’a pas Créé une nouvelle religion

1 Je dis la vérité en Christ, je ne mens pas, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit: 2 j’éprouve une grande tristesse et j’ai dans le cœur un chagrin continuel. 3 Oui, je voudrais être moi-même maudit et séparé de Christ pour mes frères, mes propres compatriotes, 4 les Israélites; c’est à eux qu’appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses 5 et les patriarches;

Jésus est venu pour accomplir le plan de Dieu, Jésus était Juif, élevé en juif. Les apôtres aussi. Israël est le dépositaire des oracles de Dieu, c’est à eux qu’appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses, les patriarches…

Le contexte

Si Jésus est venu accomplir les promesses de Dieu à Israël, pourquoi le peuple juif a-t-il  rejeté leur Messie ? Paul lui-même, aveugle pendant un temps, s’est converti. Maintenant, en voyant la dureté de son peuple d’Israël, Paul est continuellement chagriné. Au départ, l’Église était composée presque exclusivement de juifs. Mais quand Paul écrit cette lettre aux Romains, cela a complètement changé. Au début l’église chrétienne à Rome, était en majorité Juive. Avec de grands débats, pour ou contre Jésus.

Un jour l’Empereur Claude a chassé hors de Rome tous les juifs (Chrétiens ou pas). Alors ce furent des chrétiens non-juifs qui prirent en charge l’église de Rome. Et l’église eut une croissance explosive. Des centaines de païens se sont convertis. Quand l’Empereur Claude est mort, Néron a aboli l’expulsion des juifs qui purent revenir. Les juifs chrétiens de retour ne reconnaissaient plus leur église. Ils se sont sentis étrangers, car les chrétiens d’origine païenne étaient fiers et arrogants, car eux n’avaient pas crucifié leur propre Messie.

Utilisant la Bible juive, Paul va essayer d’éclairer ce dilemme d’Israël…Dieu a-t-il rejeté Israël et ses promesses ?

« Ce que je vais dire est la vérité ; j’en appelle au Christ, je ne mens pas ; ma conscience, en accord avec l’Esprit Saint, me rend ce témoignage» V1. Ce verset prouve que la conscience est une partie de l’esprit humain. Nous avons vu que le Saint Esprit témoignait avec notre esprit (Rom.08:16). Or, ce verset nous dit que notre conscience témoigne de l’Esprit Saint. C’est pourquoi, puisque le Saint-Esprit témoigne avec notre esprit et que notre conscience en fait de même avec l’Esprit Saint, nous pouvons donc déduire que notre conscience doit être une partie de notre esprit.

La conscience de Paul témoignait de sa grande tristesse et de la douleur incessante dans son cœur (v. 2). Il s’agissait de la douleur, que Paul avait  pour ses compatriotes, ses frères afin qu’ils puissent être sauvés.

« Oui, je demanderais à Dieu d’être maudit et séparé du Christ pour le bien de mes frères, nés du même peuple que moi » (v. 3). Il s’agit d’une prière sérieuse. Paul priait avec tant de gravité en raison de son désir qu’Israël soit sauvé. Prier pour qu’Israël soit sauvé était nécessaire, mais souhaiter être une malédiction était extrême. Nous avons beau être spirituels et dans notre esprit,  notre prière peut ne pas provenir du Seigneur. Lorsque Paul souhaitait être maudit, séparé de Christ, je ne crois pas que cela provenait du Seigneur. Je ne pense pas que le Seigneur ait exigé cela de lui. Alors, qu’est-ce qui l’a motivé à prier ainsi ?  Son grand amour pour son peuple.

Le Seigneur répondra à sa prière, mais d’une manière inattendue de lui.

« Ce sont les Israélites. C’est à eux qu’appartiennent la condition de fils adoptifs de Dieu, la manifestation glorieuse de la présence divine, les alliances, le don de la Loi, le culte et les promesses » (v. 4). La filialité implique le droit d’héritier. Qu’est-ce que la manifestation glorieuse dans ce verset ? La gloire de Dieu s’est manifestée au moins deux fois pour le peuple d’Israël : dans le désert lorsque le tabernacle fut érigé (Exode 40 : 34) et à Jérusalem quand le temple a été construit et dédié (2 Chroniques 05:13-14). Dans les deux cas, les Israélites virent la gloire de Dieu. Les alliances sont celles que Dieu a faite avec Abraham (Genèse 17:2 ; Actes 03:25 ; Galates 3:16-17) et avec les enfants d’Israël au Sinaï (Exode 24:7 ; Deutéronome 5:2) et au pays de Moab (Deutéronome 29 : 1, 14).

Ces pactes ou alliances sont chères aux Israélites (Éphésiens 02:12). Le don de la loi se réfère à la Loi (Deutéronome 04:13 ; Psaumes 147:19), qui est précieuse aux Israélites. Le service mentionné dans ce verset est sans aucun doute le service sacerdotal ou Lévite, car tous les services liés au tabernacle, étaient entre les mains des sacrificateurs et des Lévites. Les promesses sont que celles que Dieu donna à Abraham, Isaac, Jacob et David (Romains 15:8 ; Actes 13:32).

– V. 5 à 6. Tous ces privilèges sont au présent…

c’est d’eux (Israël) que le Christ est issu dans son humanité, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen! Ce n’est pas que la parole de Dieu soit sans effet. Non, car ceux qui sont issus d’Israël ne sont pas tous Israël,

Ces privilèges appartiennent encore à Israël…En tant que nation, ils ont rejeté le Messie, mais il y a des croyants qui eux, sont bénéficiaires de tout. C’est Jésus qui accomplit ces promesses. Les ancêtres humains de Jésus sont les ancêtres d’Israël, Abraham, Isaac, Jacob. La Parole a été pleinement accomplie, en envoyant son propre Fils, descendant de la nation d’Israël, Dieu a bien accompli tout ce qu’il a dit, au temps de l’Ancienne Alliance. L’Église chrétienne n’est pas une nouvelle histoire, c’est la continuation du plan de Dieu.

De plus, d’après Sa nature humaine, Christ était issu des enfants d’Israël. Paul dit que Christ est «  au-dessus de tout, Dieu béni pour toujours ». Nous devons tous être profondément marqués, prendre conscience et apprécier le fait que notre Seigneur Jésus Christ est le Dieu même qui est au-dessus de toutes choses, béni éternellement. Bien qu’Il provienne de la race juive dans la chair, il est le Dieu infini. Ainsi, Ésaïe 9:6 dit : « car un enfant nous est né… et on appellera son nom … Dieu puissant. » Nous Le louons pour Sa déité, et nous L’adorons comme le vrai Dieu, pour toujours.

Au V. 6, Paul suppose une personne qui pourrait penser que, puisqu’Israël a rejeté son Messie, les promesses de Dieu auraient échoué ?

« La Parole de Dieu aurait-elle échoué ? Non ! En effet, ce ne sont pas tous ceux qui descendent du patriarche Israël qui constituent Israël ;» (v. 6).

L’incrédulité de certains, a-t-elle anéanti le plan de Dieu ? En réponse à cela, Paul dit : « Israël, ce n’est pas tous ceux qui descendent d’Israël  » Beaucoup parmi eux, pensent que du moment qu’ils sont nés Juifs, ils sont héritiers des promesses. Tous sont de religion juive, mais tous ne sont pas sauvés même s’ils semblent avoir tout ce qui est bon, y compris Christ, promis par Dieu dans sa Parole sainte.

Au V. 7 à 9, Paul fait la démonstration que c’est en étant né selon la promesse de Dieu, qu’on fait partie de la descendance

7 et bien qu’étant de la descendance d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants. Au contraire, il est dit: C’est par Isaac qu’une descendance te sera assurée. 8 Cela signifie que ce ne sont pas les descendants simplement biologiques qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont considérés comme sa descendance. 9 La parole que voici était en effet une promesse: Je reviendrai à la même époque et Sara aura un fils.

Dans ce sens-là, la Parole s’est toujours accomplie. Quand Adam a désobéi à Dieu, la race humaine entière a sombré sous la puissance du péché. Pour mettre en mouvement son plan de relèvement et libérer les hommes, Dieu choisit un homme du milieu des humains, Abraham. Et il lui dit en :

Genèse 12 : 3 Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi.

Dans le jardin d’Éden a commencé la malédiction, mais maintenant, Dieu promet le contraire de la malédiction. La bénédiction ! Le projet de Dieu était qu’à travers la descendance d’Abraham, la postérité, Dieu ramènerait le Paradis.

Bien des choses se mettent en travers de son plan. La Parole sera-t-elle sans effet ? Tenue en échec ? Abraham et Sara verront que la Parole est vivante… Mais il faut entrer dans le plan de Dieu, et faire selon Dieu ! Après Isaac, le plan de Dieu, c’est Jacob ! Après Jacob, c’est Juda choisi du milieu des 12… Puis David… Et Jésus… Si certains en Israël n’ont pas cru, d’autres entrent dans le plan de Dieu. Dieu choisit Isaac en place d’Ismaël, Jacob en place d’Ésaü ! Israël a quitté le plan de Dieu et toi tu as cru ; Tu as été greffé sur l’olivier. On voit ici que le plan de Dieu s’accomplit selon sa volonté, et que c’est Lui qui choisit, élit…

Verset 8 poursuit, « Cela veut dire que tous les enfants de la descendance naturelle d’Abraham ne sont pas enfants de Dieu. Seuls les enfants nés selon la promesse sont considérés comme sa descendance»

Bien qu’Ismaël fût né d’Abraham, ni lui, ni ses descendants, les arabes, ont été élus par Dieu. Ils sont des enfants de la chair et ne peuvent pas être reconnus comme étant les enfants de Dieu. Seul Isaac et une partie de ses descendants sont choisis par Dieu et reconnus comme étant les enfants de Dieu. (On peut lire tout cela dans Genèse)

Selon l’économie de Dieu, ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont comptés comme la semence. Pas toute la postérité d’Abraham n’est enfants de Dieu. La naissance humaine ne suffit pas pour faire d’eux des enfants de Dieu ; il faut qu’ils naissent de nouveau (Jean 3:7). L’expression « les enfants de la promesse » désigne la seconde naissance, car c’est seulement par la seconde naissance que nous pouvons être les enfants de la promesse et donc être de ce fait reconnus comme la semence.

« 9 Car Dieu a donné sa promesse en ces termes : Vers cette époque, je viendrai, et Sara aura un fils. 10 Et ce n’est pas tout : Rébecca eut des jumeaux nés d’un seul et même père, de notre ancêtre Isaac. 11 Or, Dieu a un plan qui s’accomplit selon son libre choix et qui dépend, non des actions des hommes, mais uniquement de la volonté de celui qui appelle. 12 Et pour que ce plan demeure, c’est avant même la naissance de ces enfants, et par conséquent avant qu’ils n’aient fait ni bien ni mal, que Dieu dit à Rébecca : L’aîné sera assujetti au cadet. 13 Ceci s’accorde avec cet autre texte de l’Écriture : J’ai aimé Jacob et pas Ésaü.»

Ces versets nous dévoilent que l’élection de Dieu n’arrive pas sur la base du travail de l’homme, mais complètement selon Son choix. On nous dit que de l’homme Isaac, Rebecca conçut et mit au monde deux fils, Ésaü et Jacob. Avant que les enfants ne naissent et avant qu’ils n’aient fait soit le bien, soit le mal, Dieu dit à Rebecca que le plus grand, qui était Ésaü, servirait le plus petit, qui était Jacob. Ceci prouve que l’élection de Dieu dépend de ce qu’Il aime et n’aime pas. C’est pourquoi Dieu a dit : « J’ai aimé Jacob, mais j’ai eu de la haine pour Ésaü » (Malachie 1:2-3). Ce sont des mots très forts. Nous pensons que Dieu ne fait qu’aimer et qu’Il ne hait jamais, mais ici il est dit que Dieu eut de la haine. Seuls ceux qui sont aimés et élus par Dieu sont la semence. L’élection de Dieu dépend de Lui-même, Celui qui appelle en fonction de ce qu’Il aime. Elle ne dépend pas des œuvres de l’homme.

Bien que  Dieu eut dit, « C’est par Isaac que tu auras une descendance » (Gen. 21:12), cependant seulement un des deux fils d’Isaac a été choisi par Dieu. Cela révèle aussi le fait que le choix de Dieu n’est pas selon  la naissance de l’homme. Dieu ne choisit pas les gens sur une base autre que Lui-même.

Romains 9 : 14-33

14 Que dirons-nous donc? Dieu serait-il injuste? Certainement pas! 15 En effet, il dit à Moïse: Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, et j’aurai compassion de qui je veux avoir compassion. 16 Ainsi donc, cela ne dépend ni de la volonté ni des efforts de l’homme, mais de Dieu qui fait grâce. 17 L’Écriture dit en effet au pharaon: Voilà pourquoi je t’ai suscité: c’est pour montrer en toi ma puissance et afin que mon nom soit proclamé sur toute la terre. 18 Ainsi, Dieu fait grâce à qui il veut et il endurcit qui il veut. 19 Tu me diras: «Pourquoi fait-il [donc] encore des reproches? Qui peut en effet résister à sa volonté?» 20 Mais toi, homme, qui es-tu pour entrer en contestation avec Dieu? L’objet dira-t-il à celui qui l’a façonné: «Pourquoi m’as-tu fait ainsi?» 21 Le potier n’est-il pas le maître de l’argile pour faire avec la même pâte un ustensile d’un usage noble et un ustensile d’un usage méprisable? 22 Que dire si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère tout prêts pour la perdition? 23 Et que dire s’il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de compassion qu’il a d’avance préparés pour la gloire? 24 Ainsi il nous a appelés non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les non-Juifs. 25 C’est aussi ce qu’il dit dans le livre d’Osée: J’appellerai ‘mon peuple’ celui qui n’était pas mon peuple, et ‘bien-aimée’ celle qui n’était pas la bien-aimée. 26 Et là où on leur disait: ‘Vous n’êtes pas mon peuple’, ils seront appelés fils du Dieu vivant. 27 Esaïe, de son côté, s’écrie au sujet d’Israël: Même si les Israélites, de par leur nombre, étaient pareils au sable de la mer, un reste seulement sera sauvé. 28 En effet, le Seigneur accomplira pleinement et rapidement sa parole [avec justice, en effet le Seigneur accomplira rapidement sa parole] sur la terre. 29 Et comme Esaïe l’avait prédit, si le Seigneur de l’univers ne nous avait pas laissé une descendance, nous serions devenus comme Sodome, nous aurions été semblables à Gomorrhe. 30 Que dirons-nous donc? Des non-Juifs qui ne recherchaient pas la justice ont obtenu la justice, celle qui vient de la foi, 31 tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est pas parvenu à cette loi. 32 Pourquoi? Parce qu’Israël l’a cherchée non par la foi, mais par les œuvres [de la loi]. Ils se sont heurtés à la pierre qui fait obstacle, 33 comme il est écrit: Je mets dans Sion une pierre qui fait obstacle, un rocher propre à faire trébucher, mais celui qui croit en lui ne sera pas couvert de honte.

 

 Par la miséricorde de Dieu

 

 « Que dirons-nous donc ? Y a-t-il en Dieu de l’injustice ? Loin de là ! 15 Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion.» (v.14-15).

Tout est question de la miséricorde divine, l’évangile est entièrement une question de la miséricorde souveraine de Dieu. Tout est lié à la miséricorde divine. Plus nous verrons cela et plus nous serons spontanément responsables devant le Seigneur. Ne plaçons pas notre confiance dans ce que nous sommes capables de faire ou ce que nous projetons de faire. Inclinons nous plutôt devant le Seigneur et adorons Le pour Sa miséricorde.

Quand Dieu dit : « Je ferai », nous ne devrions pas le contredire. Nous ne sommes pas Dieu et nous n’avons pas Sa souveraineté. Nous pourrions discuter avec Lui, Lui demandant, « Pourquoi aimes-tu Jacob et détestes-tu Ésaü? » Dieu pourrait répondre : « ne discute pas avec Moi. Je souhaite le faire. Je serai miséricordieux envers qui Je serai miséricordieux. Tout dépend de ma volonté. »

Quelle est la différence entre la miséricorde et la compassion ? Il est difficile de distinguer la différence. La miséricorde est une bonté qui incite à l’indulgence et au pardon envers une personne coupable d’une faute et qui s’en repent… La compassion est une vertu par laquelle un individu est porté à percevoir ou ressentir la souffrance d’autrui, et poussé à y remédier

Nous pourrions  penser qu’il n’y avait rien de bon en Jacob, qu’il était tout simplement une personne subtile, rusée, et qu’Ésaü était beaucoup mieux que lui. Nous aurions raison. C’est de cette manière que Dieu a montré Sa miséricorde. Jacob était pitoyable, mais Dieu a eu pitié de lui. La miséricorde de Dieu ne dépend pas de la bonne condition de l’homme ; au contraire, elle se manifeste lorsque l’homme est dans un piteux état. C’est la miséricorde de Dieu qui a atteint chacun d’entre nous. Aucun de nous n’était dans une condition suffisamment bonne pour Sa grâce. Nous étions si pauvres et si pitoyable qu’il était nécessaire que la miséricorde de Dieu comble le fossé entre nous et Dieu. C’est la miséricorde de Dieu qui nous a amenés dans Sa grâce. Combien nous avons besoin d’avoir conscience de cela et d’adorer Dieu pour Sa miséricorde !

Encore maintenant, après avoir été sauvés et avoir pris part aux richesses de Sa vie, nous avons toujours, à certains égards, le besoin de la miséricorde de Dieu pour combler le fossé qui nous sépare de Lui. C’est la raison pour laquelle Hébreux 04:16 dit que tout d’abord nous devons obtenir miséricorde et alors nous pourrons trouver la grâce pour un secours opportun. Hébreux 4 :16 « Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secours au moment opportun»

Oh, combien nous avons besoin sa miséricorde ! Nous devons chérir la miséricorde de Dieu autant que nous apprécions Sa grâce. C’est toujours la miséricorde de Dieu qui nous rend apte  à prendre part à Sa grâce.

« Ainsi donc ce n’est pas de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.. » V16. Notre concept est que, celui qui désire obtiendra ce qu’il veut obtenir et que celui qui court recevra ce après quoi il court. Si tel était le cas, l’élection de Dieu s’effectuerait alors  selon nos efforts et notre labeur. Mais il n’en est rien. C’est uniquement Dieu qui fait preuve de miséricorde. Nous n’avons pas besoin de vouloir ou de courir, car Dieu nous fait miséricorde. Si nous connaissons bien la miséricorde de Dieu, nous ne placerons pas nos espoirs dans nos efforts ; ni  ne seront déçus par notre échec. L’espérance pour notre condition misérable est la miséricorde de Dieu.

« Car l’écriture dit au Pharaon: « C’est pour cela même que je t’ai suscité, pour montrer en toi ma puissance, et pour que mon nom soit publié dans toute la terre » (v. 17).

Dieu a démontré à Pharaon Sa puissance, non Sa miséricorde, pour que Son nom soit proclamé sur toute la terre. Ceci indique que même les ennemis de Dieu Lui sont utiles dans l’accomplissement de Son dessein.

« Ainsi donc, » le verset 18 dit : « il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut » Que devrions-nous dire par rapport à cela ? Rien, si ce n’est adorer la voie de Dieu. Toute chose dépend de ce qu’Il souhaite faire. Il est Dieu !

Par la souveraineté de Dieu

Dieu est-il injuste ? v14 Le salut est donné par la foi en une promesse qui est incluse dans le choix souverain de Dieu. Le choix d’Isaac, le choix d’Israël et l’envoie de Jésus ! Dieu est-il injuste ?

Illustration de la souveraineté de Dieu

Il n’y a pas d’injustice chez Dieu s’il voit les dispositions de 2 garçons et qu’il choisit sur la base de ce qu’il voit à l’avance en chacun d’eux. Il en est de même des juifs et des païens. Si Dieu voit que le peuple juif se rebellera continuellement contre lui et que pour les païens se sera différent. Il n’y a donc pas d’injustice chez Dieu. Dieu n’est pas responsable des actes d’Ésaü et de Jacob ! Il n’est pas responsable des actes des juifs et des païens ! Ainsi Dieu a mis de côté Israël à cause de sa rébellion continuelle, et la seule solution restante, était d’utiliser les païens pour  continuer le plan de Dieu.

Mattieu 21 :33-42

Écoutez une autre parabole. Il y avait un propriétaire, qui planta une vigne. Il l’entoura d’une haie, y creusa un pressoir et construisit une tour; puis il la loua à des vignerons et partit en voyage. 34 Lorsque le temps de la récolte fut arrivé, il envoya ses serviteurs vers les vignerons pour recevoir sa part de récolte. 35 Mais les vignerons s’emparèrent de ses serviteurs; ils battirent l’un, tuèrent l’autre et lapidèrent le troisième. 36 Il envoya encore d’autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers, et les vignerons les traitèrent de la même manière. 37 Enfin, il envoya vers eux son fils en se disant: ‘Ils auront du respect pour mon fils.’ 38 Mais, quand les vignerons virent le fils, ils se dirent entre eux: ‘Voilà l’héritier. Venez, tuons-le et emparons-nous de son héritage!’ 39 Et ils s’emparèrent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. 40 Maintenant, lorsque le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons? 41 Ils lui répondirent: «Il fera mourir misérablement ces misérables et il louera la vigne à d’autres vignerons qui lui donneront sa part de récolte au moment voulu.» 42 Jésus leur dit: «N’avez-vous jamais lu dans les Écritures: La pierre qu’ont rejetée ceux qui construisaient est devenue la pierre angulaire; c’est l’œuvre du Seigneur, et c’est un prodige à nos yeux ? 43 C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à un peuple qui en produira les fruits. 44 Celui qui tombera sur cette pierre s’y brisera et celui sur qui elle tombera sera écrasé.

Pharaon a endurci son cœur, et Dieu a utilisé cet endurcissement pour accomplir ses desseins ! Dieu n’a fait qu’utiliser ce qu’il y avait déjà dans le cœur de Pharaon. Dieu n’a pas pris un tendre, jeune Égyptien pour le faire devenir un monstre qui allait ensuite servir ses desseins.

Hébreux 3 :15 Aussi longtemps qu’il est dit: Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur comme lors de la révolte.

De la même façon que si l’homme se repent, Dieu exercera la miséricorde, de même si l’homme s’endurci, il exercera le jugement. Dieu donna à Pharaon l’occasion d’obéir ou de s’endurcir…

Après avoir posé la question sur Dieu : »Dieu est-il injuste ? Paul pose la question sur l’homme : O homme, toi qui es-tu pour contester avec Dieu?  V19-21

19 Tu me diras : Pourquoi blâme-t-il encore ? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté ? 20 O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? 21 Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil ?

Des accusations et critiques contre Dieu, ne sont pas choses nouvelles. Autrement dit : « Si c’est Dieu qui m’a fait comme ça, pourquoi la Bible condamne mon comportement ?  » Ce n’est pas Dieu qui t’a fait comme ça ! Qui es-tu pour contester avec Dieu ? Qui es-tu pour accuser Dieu d’être injuste ? Examinons tes qualifications… Qui es-tu pour répondre à Dieu ?

L’être humain est un être fini : Sa connaissance et sa compréhension sont limitées…L’être humain est un être fragile : Limité dans sa force, sa longévité… L’être humain manque de sens : Enclin aux gaffes. Il fait des choses qui semblent bien, mais pour finir elles sont extrêmement nuisibles. L’homme ne peut pas tenir compte de tout dans son jugement. Dieu est infini en connaissance, en puissance et majesté, sage, connaissant tout dès le début.

Dieu n’est jamais tenté par le mal… Quand il a créé l’homme, il savait que certains choisiraient le mal et d’autres la voie de la justice…

Mais Dieu a quand même couru le risque de voir des vases d’honneur pour la gloire et des vases d’usage vil pour la perdition. Mais la responsabilité reste sur l’homme !  Dieu veut que tu sois un vase de miséricorde pour manifester sa gloire. Pendant ce temps il supportera avec patience les vases de colère formés pour la perdition. (Ils se sont préparés eux-mêmes pour la perdition.)

Nous devons tous prendre conscience de qui nous sommes. Nous sommes des créatures de Dieu, et Il est notre créateur. Romains 09:21 révèle le dessein de Dieu lorsqu’il créa l’homme. Ce verset nous révèle le dessein de Dieu dans la création de l’homme, de faire de l’homme Son vase, pour qu’il le contienne. Nous devons bien comprendre que nous sommes les contenants de Dieu et que Dieu est notre contenu.

2 Corinthiens 4:7 dit que « nous avons ce trésor dans des vases de terre. »

Nous sommes des vases de terre, et Dieu est le Trésor ainsi que le contenu. Dans Sa souveraineté, Dieu nous a créés afin que soyons  Ses contenants selon Sa prédestination.

2 Timothée 2:21 exprime la même pensée, disant  que nous sommes des vases d’honneur. Nous devons donc, nous purifier des choses condamnables,  afin que nous soyons sanctifiés et utiles pour répondre aux besoins du Seigneur. Cependant, être un vase pour l’honneur n’est pas le résultat de notre choix propre ; mais prend la source dans la souveraineté de Dieu. C’est par la souveraineté de Dieu qu’Il fait connaître Sa gloire en créant des vases de miséricorde pour Le contenir. La souveraineté de Dieu est la base de Son élection. Son élection dépend de Sa souveraineté.

« Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition » (v. 22).

Que dire à ce sujet ? Nous n’avons rien à dire. Il est le potier et Il a l’autorité. Les êtres humains sont simplement de l’argile.

« 23 et s’il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire ? 24 Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les païens,» (versets 23-24).

Tout dépend de l’autorité de Dieu. Dieu a l’autorité de faire de nous, qu’il a élus et appelés, non seulement parmi les Juifs, mais aussi parmi les païens, des vases de miséricorde pour Le contenir, pour que les richesses de Sa gloire soient connues, c’est-à-dire,  manifestées. Selon son autorité souveraine, Il nous a préparés d’avance pour cette gloire. Nous avons été prédestinés par Sa souveraineté, à être Ses contenants, Ses vases d’honneur, pour exprimer ce qu’Il est dans la gloire. Ici il est question de Sa miséricorde, et aussi de Sa souveraineté.

L’élection de Dieu a un but — l’obtention de nombreux vases pour qu’ils contiennent Dieu et L’expriment éternellement. Oui, le salut ne consiste pas simplement et seulement à nous montrer Son amour pour nous sauver. Certes, il nous aime. Cependant, Son amour n’est pas seulement exprimé pour nous sauver, mais pour nous faire de nous Ses vases, Ses contenants.

Dieu nous a créés de telle sorte que nous soyons capables de Le prendre en nous et de Le contenir comme notre vie et notre provision de vie, pour qu’au final nous soyons un avec Lui, exprimant ce qu’Il est, et pour qu’Il soit glorifié en nous et avec nous. Tel est le but de l’élection de Dieu. C’est également notre destinée éternelle.

Nous sommes Ses contenants et Son expression ; Il est notre contenu et notre vie. Il vit en nous afin que nous puissions vivre par Lui. Lui et nous, nous et Lui, serons en définitive un, aussi bien en  vie qu’en nature. C’est le but de Son élection selon Sa souveraineté. C’est aussi notre destinée selon Son élection, une destinée qui sera pleinement révélée dans la Nouvelle Jérusalem.

Qu’est-ce que Dieu veut de l’homme ? Nouer des relations avec les humains.

Avec les païens : Les versets 25 et 26 sont des citations d’après Osée qui confirment le fait que certains païens ont été élus et appelés par Dieu pour être Son peuple. Selon qu’il le dit dans Osée :

« J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas la bien-aimée; et là où on leur disait: Vous n’êtes pas mon peuple! Ils seront appelés fils du Dieu vivant. »

Avec les juifs : Les versets 27 et 28 sont  la citation d’Isaïe qui confirme le fait que non pas tout Israël a été élu, mais que seulement un reste d’eux, une semence, gardée par le Seigneur, a été sauvé.

« Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, Un reste seulement sera sauvé. 28 Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu’il a résolu. « 

Avec les pécheurs : Le verset 29 «  Et, comme Esaïe l’avait dit auparavant : Si le Seigneur des armées Ne nous eût laissé une postérité, Nous serions devenus comme Sodome, Nous aurions été semblables à Gomorrhe. »

Si Dieu n’était pas intervenu dans sa souveraineté et avec amour, personne ne serait sauvé ! Maintenant, la souveraineté de Dieu exige la foi et pas autre chose, pour sauver !

Par la justification qui vient de la foi

L’élection de Dieu arrive aussi par la justification de la foi. « Que dirons-nous donc ? Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi » (v. 30)

Les nations, c’est-à-dire  les païens, ont obtenu la justice, bien qu’ils ne la poursuivaient pas.  Cette justice n’est pas la justice de la Loi, mais celle qui vient de la foi. Les nations ont eu la possibilité de partager l’élection de Dieu par la justice de Dieu qui est de la foi.

« 31 tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est pas parvenu à cette loi. 32 Pourquoi ? Parce qu’Israël l’a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des œuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement, 33 selon qu’il est écrit : Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus.»

Nous ne pourrons jamais arriver à la justice en essayant d’observer la Loi de la justice. Les Israélites cherchaient à établir leur propre justice, mais ont trébuché sur  la « pierre d’achoppement », qui est le Christ, le « rocher de scandale ou d’offense». Néanmoins, « celui qui croit en lui ne sera pas exposé à la honte. »

Toujours concernant ce même sujet, il faut lire les trois premiers versets du chapitre dix.

« 1 Frères, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés. 2 Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence : 3 ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu; »

Il est possible d’être excessivement zélé pour Dieu tout en manquant la bonne connaissance de son chemin. Les Juifs ont manqué et continuent de manquer le point central de l’élection de Dieu, car ils sont ignorants de la justice de Dieu, ils ont tenté d’établir leur propre justice,  en essayant d’observer la Loi et ne se sont pas soumis à la justice de Dieu, qui est le Christ lui-même. Par conséquent, ils ont manqué le salut de Dieu. Toute tentative d’observer la loi ou faire le bien pour plaire à Dieu, étant un effort de l’homme pour établir sa propre justice, fera  manquer aux hommes le chemin du Salut de Dieu.

 

 

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