« que ta volonté soit faite »!

Que pouvons nous comprendre par « que ta volonté soit faite » !

Lorsque Jésus nous enseigne comment prier avec le notre Père,  il dit « que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Matthieu 6:10. Que comprendre par « que ta volonté soit faite »

Que mettre derrière ces mots : « Que ta volonté soit faite ». Pour cela je propose que nous mettions derrière   cette phrase « Que ta volonté soit faite » – d’autres mots: élu, régénérer, garder par la foi, assis, marcher, tenir ferme-

Nous trouvons ces mots dans les passages suivants de la bible.

1 Pierre 1:1-5  Pierre, apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui sont étrangers et dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie, 2 et qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, afin qu’ils deviennent obéissants, et qu’ils participent à l’aspersion du sang de Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées ! 3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, 4 pour un héritage  qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux, 5 à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps !

Puis dans l’épître aux Éphésiens, nous trouvons les autres mots, où nous pourrions diviser celle-ci en trois parties :

Du chapitre 1 à 3, nous trouvons quelles est notre position en Christ, être assis avec Christ dans les cieux

Du chapitre 4 à 6, 9 : nous trouvons le côté pratique, quel devrait être notre vie dans le monde, ou comment marcher avec Christ

Et de 6 :10-24, nous voyons quel devrait être notre attitude vis-à-vis de l’Ennemi, autrement dit comment tenir ferme

Notre position en Christ : « Etre assis » (Éphésiens 2,6) « il nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. »

Notre vie dans le monde : « Marcher » (Éphésiens 4,1) « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée »

Notre attitude à l’égard de l’ennemi : « Tenir ferme » (Éphésiens 6,11) « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. »

Ainsi à partir de tous ces mots et ses différents passages, nous trouvons la réponse à: « Que ta volonté soit faite ».

Pour être utile entre les mains de Dieu,  pour être selon sa volonté, un homme doit être conforme à la pensée de Dieu dans ces trois domaines : sa position, sa vie et sa lutte. Chacun d’eux est une sphère dans laquelle Dieu veut s’exprimer.

« Avec le Christ…Il nous a ressuscités ensemble et fait assoir ensemble dans les lieux célestes en Christ-Jésus… C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Ephésiens 2.5-9.

Et si nous combinons l’ensemble de ces mots, nous pouvons dire que nous trouvons le plan de Dieu pour chacun d’entre nous, tout cela en partant du postulat que nous sommes morts et ressuscités en Christ…Fait que nous concrétisons par le baptême… Et, nous pouvons répondre à la question: Que comprendre par « que ta volonté soit faite « !

Nous avons été élus ou appelés pour être assis avec Jésus dans les cieux.

Nous avons régénéré pour marcher en Jésus Christ par la loi de vie en son Esprit

Nous sommes garder par la foi pour tenir ferme aux attaques de l’ennemi.

Telle est la volonté de Dieu pour chacun de nous.

Je propose que nous analysions maintenant cela plus en détails :

 Élu, appelé pour être assis avec Jésus-Christ dans les cieux

Colossiens 3 :1-3

1 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, recherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. 2 Attachez-vous aux réalités d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. 3 En effet, vous avez connu la mort et votre vie est cachée avec Christ en Dieu

Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, autrement dit : si vous êtes sauvé, c’est être sauvé de la mort, ou d’une condition de mort, afin que Dieu puisse, d’une façon vivante, nous ressusciter et nous faire asseoir dans les cieux.

Nous avons été ressuscités ensemble avec Christ. Nous sommes à présent là où Christ se trouve, assis dans les cieux. Aussi, nous ne devrions pas pratiquer les choses qui sont sur la terre, mais au contraire rechercher les choses qui sont dans les cieux.

Nous devons vivre par le Christ dans les cieux, et non par les rudiments du monde. Puisque nous sommes morts avec Christ aux choses terrestres, comme ceux qui ont été baptisés dans sa mort (Rom. 6: 3) et ressuscités ensemble avec Lui, nous devrions vivre dans les cieux. Mais comment est-ce possible ? Beaucoup de chrétiens parlent d’aller au ciel dans le futur, alors que nous devrions être dans les cieux chaque jour.

En 3: 3, Paul continue en disant: “Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.” Parce que notre vie (pas notre vie naturelle, mais notre vie spirituelle, qui est Christ) est cachée avec Christ en Dieu, qui est dans les cieux, nous ne devrions plus nous soucier des choses terrestres. Dieu dans les cieux devrait être la sphère de notre vie, de notre existence. Avec Christ, nous devrions vivre en Dieu.

Dans le verset 4, Paul poursuit en disant : «Quand Christ, notre vie sera manifesté, alors vous serez aussi manifestés avec Lui dans la gloire

En Dieu, c’est Christ et non pas notre moi, ou notre âme, qui est notre vie.

Assis dans les cieux avec Christ, et notre vie est cachée avec Christ en Dieu…

La plupart des chrétiens commettent l’erreur d’essayer de marcher d’abord, afin de pouvoir être assis, ce qui est contraire à ce que nous trouvons ici.

N’est-il pas vrai que notre raison dit : « Si nous ne marchons pas, comment pourrons-nous atteindre le but ? À quoi pouvons-nous arriver sans efforts ? Comment pouvons-nous parvenir quelque part, si nous ne marchons pas ? »

Mais le christianisme est une chose étrange ! Car le mystère de Dieu cest Christ ! Et le mystère de Christ cest l’église ! Car si tout au début, nous essayons de faire quelque chose, nous n’arriverons à rien ; si nous cherchons à atteindre quelque chose, nous manquerons tout.

Car le christianisme ne commence pas par un grand faire, mais par un grand tout est fait !

Et Le « faire » provient de l' »être » de Celui qui est: « je suis ».

Exode 3:14 Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle « je suis  » m’a envoyé vers vous.

C’est ainsi que la lettre aux Éphésiens s’ouvre par cette déclaration que Dieu nous a « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » Éphésiens 1.3, et nous sommes conviés, dès le début, à nous asseoir et à jouir de ce que Dieu a fait pour nous, et non pas à chercher à l’atteindre par nos propres forces.

La vie chrétienne, du commencement à la fin, est basée sur le principe d’une dépendance absolue du Seigneur Jésus. Il n’y a pas de limites à la grâce que Dieu veut répandre sur nous. Il veut tout nous donner, mais nous ne pouvons rien recevoir à moins de nous reposer sur Lui. « Etre assis » est une position de repos. Quelque chose a été accompli, l’effort cesse, et nous nous asseyons. Il est paradoxal, mais vrai, que nous n’avancions dans la vie chrétienne qu’en apprenant avant tout à être assis.

Etre assis dans le domaine spirituel signifie faire reposer notre fardeau, nous-même, notre avenir, tout sur le Seigneur.

L’homme doit d’abord entrer dans le repos de Dieu, afin de pouvoir ensuite, travailler.

Jésus n’a-t-il pas dit : « Mon Père travaille jusqu’à présent. Moi, aussi je travaille » Jean 5.17, telles furent ses paroles, jusqu’à ce que, pour finir, son œuvre expiatoire achevée, Il ait pu pousser ce cri. « Tout est accompli » Jean 19.30

Le Christianisme signifie que Dieu a tout accompli en Christ, et que nous entrons simplement, par la foi, dans la jouissance de ce fait. Notre mot clé ici n’est pas, pris dans son contexte, un ordre de « nous asseoir », mais une exhortation à nous voir « assis » en Christ.

Paul prie afin que les yeux de notre cœur soient illuminés (Éphésiens 1.18) et que nous comprenions tout ce qu’implique pour nous ce double fait, que Dieu, premièrement, par sa force puissante, « L’a fait asseoir », et qu’ensuite, par sa grâce, « Il nous a fait asseoir avec Lui ».

17 afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, 18 et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints

Et la première leçon qu’il nous faut apprendre est que l’œuvre n’est pas la nôtre, mais la sienne : ce nest pas nous qui travaillons pour Dieu, mais c’est Lui qui accomplit notre œuvre pour nous.

Dieu nous donne notre position de repos. Il nous présente l’œuvre achevée par Son Fils en nous disant : « Assieds-toi ». L’offre qu’Il nous fait ne peut pas, je pense, être exprimée mieux que par les paroles de l’invitation au grand festin : « Venez, car tout est déjà prêt » Luc 14,17

Heureux celui qui prendre son repas dans le royaume de Dieu !

Nous commençons donc notre vie chrétienne, non pas en accomplissant quelque chose, mais en découvrant ce que Dieu a déjà accompli pour nous.

Comment puis-je recevoir la puissance du Saint-Esprit pour le service ? Dois-je peiner pour l’avoir ? Dois-je supplier Dieu de me la donner ? Dois-je affliger mon âme par des jeûnes et des renoncements pour la mériter ? Quelle est la base scripturaire pour l’effusion du Saint-Esprit ?

Parce que le Seigneur Jésus est mort pour moi à la croix, je reçois le pardon de mes péchés ; parce quIl a été élevé sur le Trône, je reçois la puissance de lEsprit.

« Élevé à la droite de Dieu, Il a reçu du Père l’Esprit Saint qui avait été promis, et Il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez. » (Actes 2.33)

L’Esprit est donné parce que le Seigneur Jésus a été glorifié. Ce don ne dépend donc pas de ce que je suis, ni de ce que je fais. Je n’ai pas reçu le pardon pour avoir fait quelque chose, et je ne reçois pas non plus le Saint-Esprit en faisant quelque chose. Je reçois tout, non pas en « marchant », mais en « étant assis », cest-à-dire en me reposant sur le Seigneur.

Qu’en est-il de notre sanctification ? Comment pouvons-nous connaître la délivrance du péché ? Comment notre « vieil homme » est-il crucifié ? Encore une fois, le secret n’est pas de « marcher », mais « d’être assis » ; non pas de faire quelque chose, mais, de nous reposer sur ce qui a été fait.

« Nous qui sommes morts au péché…c’est en sa mort que nous avons été baptisés…Nous avons donc été ensevelis avec Lui. » (Romains 6.2-4)

Dieu « nous a rendus à la vie avec le Christ » Éphésiens 2.5

Toutes ces déclarations sont faites au temps accompli. Pourquoi cela ?

Parce que le Seigneur Jésus a été crucifié et que « j’ai été crucifié avec Lui ». C’est un fait historique.

Par ce fait, son expérience est devenue maintenant mon histoire spirituelle, et Dieu peut dire de moi que j’ai déjà toutes choses « avec Lui ». Tout ce que jai maintenant je lai avec Christ.

Nous ne sommes pas nés avec Christ, mais nous avons été crucifiés avec Lui (Galates 2,;20). Notre union avec Lui a donc commencé avec sa mort. C’est là que Dieu nous a mis en Lui. Nous étions « avec Lui » parce que nous étions « en Lui ».

Colossiens 3 :3 En effet, vous avez connu la mort et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.

Mais comment puis-je être sûr d’être « en Christ » ? Je puis en être sûr parce que la Bible l’affirme, et que c’est Dieu qui m’a mis en Lui.

« C’est par Lui (Dieu) que vous êtes en Christ-Jésus. » 1 Corinthiens 1.30

« Celui qui nous a affermit avec vous en Christ … c’est Dieu » 2 Corinthiens 1.21

C’est Lui qui l’a accompli dans sa sagesse divine et souveraine ; il nous faut le voir, le croire, laccepter et nous pouvons nous en réjouir.

Dieu nous a mis en Christ. Par conséquent, ce qui Lui est arrivé nous est arrivé à nous aussi. « Nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec Lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et nous soyons plus esclave du péché » Romains 6.6

Notre histoire a été écrite avant que nous soyons nés. Le croyons-nous ? C’est vrai !

Notre crucifixion avec Christ est un fait historique, glorieux. Notre délivrance du péché est basée, non pas sur ce que nous pouvons faire, ni même sur ce que Dieu fera pour nous, mais sur ce qu’Il a accompli pour nous en Christ.

Lorsque ce fait s’illumine pour nous et que nous nous appuyons sur Lui et que :

« Nous nous considérons comme mort au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ » Romains 6 :11—nous avons alors trouvé le secret d’une vie sainte.

Mais cela fait trop peu partie de notre expérience. Prenons un exemple.

Si quelqu’un fait sur vous, et en votre présence, une remarque désagréable, comment réagissez-vous ? Vous pincez les lèvres, vous serrez les dents et cherchez à vous dominer ; et si, grâce à un grand effort, vous réussissez à supprimer tout signe de ressentiment et à rester aimable, vous pensez avoir remporté une grande victoire. Mais le ressentiment demeure là ; il a simplement été caché. Et quelquefois, vous ne parvenez pas même à le cacher. Quelle en est la raison ?

C’est que vous essayez de « marcher » avant davoir été « assis », et cela conduit à une défaite sûre. Le secret de la délivrance du péché ne consiste pas à faire quelque chose, mais à s’appuyer sur ce que Dieu a accompli en Jésus-Christ.

Lorsque nous aurons cessé de faire, Dieu agira.

Si vous essayez de sauver un homme qui se noie, il y a deux moyens de le faire. Soit vous le frappez pour lui faire perdre connaissance et vous le tirez ensuite sur la rive, soit vous le laissez se débattre et crier jusqu’à épuisement de ses forces avant d’aller à son secours. Si vous tentez de le sauver tant qu’il lui reste quelque force, dans sa terreur, il vous agrippera, vous entraînera au fond et vous serez tous les deux perdus.

Dieu agit de même avec nous, Il attend que notre réserve de forces soit complètement épuisée avant de pouvoir nous délivrer.

Dès que vous cessez d’agir, Lui fait tout. Pour cela il nous faut trois choses, la foi, l’amour et l’espérance. Tout d’abord La foi dans ce Dieu a accompli en Jésus-Christ, l’amour de Dieu en Jésus-Christ, pour recevoir, car il est fidèle et il ne nous abandonnera jamais, et aussi l’espérance qu’il agira.

Oui, Dieu attend que vous désespériez de vous-même. Nous voyons cela dans la Bible avec l’enfant prodigue. (Luc 15:11-32)

Ce n’est pas un frère aîné qui travaille assidûment pour le père, mais un frère cadet, qui ne fait rien et laisse au père le soin de faire tout pour lui. Ce n’est pas un frère aîné qui désire toujours être celui qui donne, mai un frère cadet toujours prêt à être celui qui reçoit.

Lorsque le fils prodigue revint à la maison, après avoir perdu tous ses biens dans sa vie de débauche, le père ne lui fit pas une seule question ni un mot de reproche sur la perte de ses biens. Il ne se désola pas sur ce qui avait été dépensé, il ne fit que se réjouir de l’occasion que lui offrait le retour de son fils de dépenser davantage.

Dieu est si riche qu’Il n’a pas de plus grand désir que de donner.

Ses trésors sont si abondants qu’Il souffre lorsque nous Lui refusons la possibilité de les répandre sur nous.

D’où la joie du père de trouver le fils prodigue heureux de recevoir la robe, l’anneau, les souliers, et le festin ; d’où sa tristesse de ne pas trouver dans le fils aîné la même disposition.

Dieu souffre lorsque nous essayons de Lui présenter quelque chose. Il est si immensément riche. C’est pour Lui une grande joie lorsque nous Lui permettons de donner, et donner, et donner encore.

Il souffre lorsque nous essayons de faire quelque chose pour Lui, car Il est tellement puissant. Il désire que nous Le laissions tout simplement agir. Il veut être éternellement Celui qui donne. Si seulement nous voyions combien riche, et combien grand est notre Dieu, nous Lui laisserions tout le soin de donner et de faire.

Si nous laissions à Dieu tout le soin de donner, et de faire en Jésus-Christ, pensons-nous que le résultat serait moins satisfaisant que si nous faisions quelque chose par nous-même ?

C’est lorsque nous cherchons à faire par nous-mêmes, que nous nous mettons de nouveau sous la loi. Mais les œuvres de la Loi—nos « bonnes » œuvres mêmes— sont des « œuvres mortes », que Dieu hait.

Dans la parabole, le fils aîné et le fils prodigue étaient tous deux éloignés des joies de la maison du père. Mais le fils aîné, bien que n’étant pas dans un pays lointain, n’était pas dans la maison du père que « par sa position », et sa position théorique n’a jamais pu devenir expérimentale, comme celle du fils prodigue, à cause de son refus de renoncer à ses propres œuvres.

Alors cessons tout simplement de vouloir « donner » par nos propres forces et nous expérimenterons combien Dieu aime donner en Jésus-Christ !

Cessons de faire, et nous découvrirons combien Dieu sait faire !

Le plus jeune fils était entièrement pécheur, mais il revint à la maison, et il y trouva le repos, et c’est là que commence la vie chrétienne.

 Régénérer pour marcher en Jésus-Christ par la loi de Vie en Son Esprit

Le fait que toute véritable expérience spirituelle commence par le repos ne s’arrête pas là.

Etre assis et toujours suivi par la marche. Etre assis décrit notre position céleste avec Christ dans les cieux. « Marcher » est lexpression pratique de notre position céleste ici-bas, sur la terre.

Que nous dit Paul dans l’épître aux Éphésiens.

Éphésiens 4 :1-2 «  Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur… »

Éphésiens 4 :17-23 « Voilà donc ce que je dis… c’est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leur intelligence…Mais… être renouvelés par l’Esprit dans votre intelligence. »

Éphésiens 5 :2 « Marchez dans l’amour, de même que le Christ nous a aimés et s’est livré Lui-même à Dieu pour nous. »

Éphésiens 5 :8-10 « Marchez comme des enfants de lumière…. Examinez ce qui est agréable au Seigneur. »

Il s’agit ici de notre conduite chrétienne. Plus particulièrement de notre relation avec les autres.

« Marchez… avec patience. Supportez-vous les uns les autres avec amour » 4 :1,2

« Rejetez le mensonge et que chacun de vous parle avec la vérité à son prochain » 4 :25

« Si vous mettez en colère, ne péchez-pas » 4 :26

« Que celui qui dérobait ne dérobe plus » 4 :28

« Que toute amertume… méchanceté soient ôtées du milieu de vous » 4 ;31

« Soyez bons…faîtes-vous grâce réciproquement » 4.32

« Soumettez-vous les uns aux autres » 5.21

« Nirritez pas » 6.4 etc…

Autrement dit, de manifester ce que nous avons reçu les fruits de l’Esprit, manifester cette loi de vie en Jésus-Christ, par Son Esprit

Galates 5 :22 « le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi »

Le Seigneur Jésus a commencé son enseignement dans la même note, lors du sermon sur la montagne.

Matthieu 5 :38-48

« Vous avez appris qu’il a été dit: œil pour œil et dent pour dent. 39 Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. 40 Si quelqu’un veut te faire un procès et prendre ta chemise, laisse-lui encore ton manteau. 41 Si quelqu’un te force à faire un kilomètre, fais-en deux avec lui. 42 Donne à celui qui t’adresse une demande et ne te détourne pas de celui qui veut te faire un emprunt. 43 Vous avez appris qu’il a été dit: ‘Tu aimeras ton prochain et tu détesteras ton ennemi.’ 44 Mais moi je vous dis: Aimez vos ennemis, [bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous détestent] et priez pour ceux [qui vous maltraitent et] qui vous persécutent, 45 afin d’être les fils de votre Père céleste. En effet, il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 46 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les collecteurs d’impôts n’agissent-ils pas de même? 47 Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire? Les membres des autres peuples n’agissent-ils pas de même? 48 Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

Mais peut-être nous dirons, je ne puis faire cela. Ce sont des exigences impossibles. Nous avons conscience que l’on nous a fait du tort, et nous ne pouvons pas pardonner. Nous avions raison, et l’action de notre « ennemi » a été parfaitement injuste. L’aimer serait l’idéal, mais c’est une impossibilité…

Qu’est ce qui se passe là. C’est notre moi qui s’exprime, ce n’est pas l’Esprit de notre Seigneur. Voilà ce que dit l’Esprit.

1 Corinthiens 13 : 2-7 « Si j’ai le don de prophétie, la compréhension de tous les mystères et toute la connaissance, si j’ai même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, mais que je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. 3 Et si je distribue tous mes biens aux pauvres, si même je livre mon corps aux flammes, mais que je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à rien. 4 L’amour est patient, il est plein de bonté; l’amour n’est pas envieux; l’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, 5 il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, 6 il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité; 7 il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. »

Oui, depuis le jour où Adam a pris du fruit de l’arbre de la connaissance, l’homme décide par lui-même de ce qui est bon et de ce qui est mauvais. L’homme naturel a fixé ses propres normes pour le bien et le mal, la justice et l’injustice, et il s’efforce d’y conformer sa vie… En tant que chrétiens, nous sommes évidemment différents.

En quoi consiste cette différence ?

Nous sommes aussi préoccupés par cette question du bien et du mal, mais pour nous le point de départ est différent. Christ est pour nous l’Arbre de Vie, nous ne partons pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Notre point de départ est Christ ; et tout est pour nous une question de vie.

Rien ne cause plus de tort à notre témoignage que les efforts que nous faisons pour paraître justes et pour nos exigences vis-à-vis d’autrui. Nous nous préoccupons de ce qui est ou n’est pas juste. Nous nous demandons :

« Est-ce que l’on a agi à mon égard d’une façon juste ou injuste ? » et nous pensons ainsi justifier nos actions.

Marcher en portant notre croix 

Mais telle n’est plus désormais notre base de référence. Il s’agit de porter notre croix. (voir l’article marcher en nouveauté de vie)

Vous me demanderez peut-être : « Est-il juste que quelqu’un me frappe à la joue ? » Je répondrai : « certainement pas ! » Mais ne désirez-vous pas quelque part avoir uniquement raison ? »

Pour nous chrétiens, la règle de vie ne doit pas être le bien ou le mal, mais la Croix. Le principe de la Croix est le principe de notre conduite.

Par la grâce de Dieu le soleil brille sur les bons et les méchants. C’est sa grâce qui importe et non ce qui est bien et mal. Voilà donc aussi notre règle : « Faites-vous grâce réciproquement, comme Dieu vous a fait grâce en Christ. » Éphésiens 4 :32

« Bien ou mal », cest le principe des païens et péagers. Ma vie doit être gouvernée par le principe de la Croix et de la perfection du Père : « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait » Matthieu 5 :48

Nous essayons de témoigner de l’amour, et n’en trouvons pas en nous, nous demandons alors au Seigneur de nous en donner. Et nous sommes alors surpris de ce qu’il ne semble pas vouloir nous en donner. Pourquoi cela ? Nous n’avions certainement pas tort en demandant à Dieu.

Non, mais nous avions tort en recherchant cet amour comme quelque chose en soi.

Nous avions tort de vouloir utiliser son don pour accomplir dans la force de notre propre volonté, ce que Dieu lui-même voulait accomplir au travers de nous par la force de son amour. C’est là que réside la différence. C’est là que sa volonté est faite.

Éphésiens 4 :31 « Que toute amertume, animosité, colère, clameur, calomnie, ainsi que toute méchanceté disparaissent du milieu de vous. »

Alors comment répondrai-je à ce tout, de sorte qu’il ne reste en moi plus trace de ces défauts ?

Je répondrai, évidemment, nous ne le pouvons pas, mais Lui il peut !

La puissance de sa Croix est suffisante pour engloutir dans la mort, et dans la tombe, tout ce qui jaillit de notre vieille nature, et notre responsabilité ne consiste pas à lutter contre ces choses, mais à nous confier en Lui, et à permettre à sa Croix d’accomplir son œuvre en nous. Souvenons-nous encore que notre repos est en Christ. Restons-y et permettons-Lui d’enlever de nous toutes ces choses !

Souvenons-nous Dieu ne nous a pas seulement mis « en Christ », mais par Lui aussi nous pouvons : « Vous êtes en Christ-Jésus qui, de part Dieu, a été fait pour nous sagesse, et aussi justice, sanctification et rédemption. » 1Corinthiens 1 :30

C’est là une des plus grandes affirmations des Écritures, Il « a été fait pour nous… ».

Si nous croyons cela, nous y trouverons tout ce dont nous avons besoin. Nous sommes habitués à considérer la sainteté comme une vertu, l’humilité comme une grâce, l’amour comme un don à demander à Dieu. Mais le Christ de Dieu est Lui-même tout ce dont nous avons besoin « la plénitude de celui qui remplit tout en tous. »Éphésiens 1 :23

Dès que nous avons compris cela, c’est le commencement d’une vie nouvelle. Oui, le Seigneur Jésus, Lui-même, nous est révélé comme la réponse à toutes les exigences de Dieu !

Notre vie est la vie de Christ transmise par le Saint-Esprit demeurant Lui-même en nous, et cette vie agit selon une loi de spontanéité. Au moment où nous saisissons ce fait, nous nous efforcerons plus à paraître ce que nous ne sommes pas.

 Garder par la foi pour tenir ferme face aux attaques de lennemi.

Nous avons vu qu’il nous faut « être assis » avec Christ dans les lieux célestes, et qu’il nous faut savoir « marcher » d’une manière digne de Lui ici-bas, mais il nous faut aussi savoir « tenir ferme » en présence de l’ennemi.

C’est ce que Paul appelle « lutter contre les esprits du mal »

Aujourd’hui, nous luttons contre Satan uniquement pour maintenir et consolider la victoire que, le Seigneur Jésus a déjà remportée. Par la résurrection, Dieu a proclamé Son Fils Vainqueur sur tout le royaume des ténèbres, et le terrain que Christ a conquis nous a été donné.

Nous n’avons pas à lutter pour l’obtenir. Il nous faut uniquement le défendre contre tous les agresseurs.

Notre tâche consiste à tenir, et non pas à attaquer. Il ne s’agit pas d’avancer mais de rester en Christ. En la personne de Jésus-Christ, Dieu a déjà vaincu. Il nous a donné sa victoire pour que nous la conservions. En Christ, la défaite de l’ennemi est déjà une réalité, et l’Église est entrée dans cette victoire de Christ, pour maintenir l’ennemi dans la défaite.

En Christ, nous sommes vainqueurs, et même « plus que vainqueurs » Romains 8 :37. C’est donc en Lui que nous tenons ferme.

Ainsi aujourd’hui nous ne luttons pas pour la victoire, nous luttons dans la victoire. Nous ne luttons pas pour gagner, parce qu’en Christ, nous avons déjà gagné. Les vainqueurs sont ceux qui se reposent dans la victoire qui leur a déjà été acquise par leur Dieu.

Si nous luttons pour la victoire, la bataille est perdue d’avance.

Supposons que Satan cherche à nous assaillir dans notre foyer ou dans notre travail. Il crée une situation devant laquelle nous sommes impuissants.

Que faire ? Notre première réaction est de nous raidir dans la bataille, puis de prier Dieu de nous donner la victoire. Mais si nous agissons de la sorte la défaite est certaine, car nous avons cédé du terrain qui nous appartient. Notre défaite commence au moment où nous croyons que nous devons vaincre alors que nous sommes plus que vainqueurs en Christ.

Lorsque nous disons : « J’espère triompher », nous abandonnons à l’ennemi, par ces paroles même, le terrain qui à nous en Christ. Encore une fois, seuls ceux qui sont « assis » peuvent tenir. Notre force, pour tenir ferme comme pour marcher, vient de ce que Dieu nous a d’abord fait asseoir avec Christ.

Pour la marche et la lutte, le chrétien tire sa force de sa position en Christ.

Le premier but de Satan n’est pas de nous pousser à pécher, mais simplement de nous amener à pécher plus naturellement, en nous faisant quitter la position de victoire complète où le Seigneur nous a placés. Par notre tête ou notre cœur, par notre intelligence ou nos sentiments, Satan s’attaque à notre repos en Christ, ou à notre marche dans l’Esprit.

Mais, pour chaque point d’attaque, nous sommes équipés de l’armure défensive, du casque et de la cuirasse, de la ceinture et des chaussures et, par-dessus tout, le bouclier de la foi, pour détourner ses traits enflammés. Éphésiens 6 :10-18

La victoire est à nous parce qu’elle est à Lui. Si nous n’essayons plus de remporter la victoire, mais simplement de la maintenir par la foi, nous verrons l’ennemi en déroute.

Nous n’avons pas à demander au Seigneur de nous rendre capables de vaincre l’ennemi, ni même à attendre qu’Il triomphe, mais il nous faut Le louer pour la victoire qu’Il a déjà remportée, Il est vainqueur. Il ne s’agit que d’avoir foi en Lui.

Conclusion :

Lorsque nous arrivons à dire « je ne peux pas » par rapport aux exigences de Dieu, des paroles que nous trouvons dans le sermon sur la montagne par exemple, alors, c’est que nous avons appris une leçon fondamentale, et que nous sommes sur le point d’être vraiment utile pour Dieu.

Cette découverte entraîne d’abord une crise, puis un processus qui durera toute notre vie ici-bas, elle nous montre la nécessité d’entrer dans une connaissance de la mort et de la résurrection de Christ, ce qui doit affecter notre être naturel tout entier.

Dans notre histoire spirituelle il faut qu’à un moment ou un autre la main de Dieu nous frappe pour affaiblir notre force naturelle en sorte que nous nous mettions à vivre de la vie du Ressuscité, là où la mort n’a plus aucun pouvoir sur nous.

Après quoi, le cercle va s’élargissant, à mesure que de nouvelles sphères de notre énergie personnelle sont amenées sous l’action de la Croix. Le chemin est coûteux et douloureux, mais c’est pour Dieu le seul chemin par lequel la vie et le ministère de ses serviteurs porteront du fruit.

Oui, le Seigneur ne nous demande jamais de faire notre possible. Il nous demande de vivre une vie impossible et de faire une œuvre infaisable par nous-mêmes.

Et cependant, par Sa grâce, nous vivons et nous faisons, par la vie que nous vivons, la vie de Christ. Par cette loi de vie en Jésus-Christ, par Son Esprit, nous pouvons faire les choses impossibles à nos yeux, et par nos propres forces.

Que nous puissions connaître cette vie de Christ, cette puissance de Dieu, afin que nous puissions faire l’œuvre de Christ, celle qui s’accomplit à travers nous, par Son Esprit auquel nous obéissons.

Le moi est le seul obstacle à cette vie et à cette œuvre. Que chacun d’entre nous puisse dire, de tout son cœur : « Seigneur, mets ce moi de côté ! ».