Que se passe-t-il après la mort ?

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Ce qui se passe après la mort

Avant d’aborder la résurrection et le jugement des croyants,  je souhaiterais dire quelques mots sur ce qui se passe après la mort.

Ecclésiaste 12:7 « que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné.»

Le verset d’Ecclésiaste 12:7 laisse ouverte la question de ce que Dieu fait de l’âme ou de l’esprit qui retourne à Lui, ce sont les autres passages de la Parole de Dieu qui montrent ce qui advient après la mort. Mais Ecclésiaste nous met aussi en garde comme l’apôtre Paul « Crains Dieu, et garde ses commandements ; car c’est là le tout de l’homme, car Dieu amènera toute œuvre en jugement, avec tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (Ecclésiaste 12:14)

Si la Bible présente la mort du croyant comme un sommeil, c’est parce qu’il peut être « réveillé » par la résurrection ; par contre, Actes 7:59 ; 2 Corinthiens 5:8 et Luc 16 montrent que l’âme du croyant est bien consciente après la mort.

Le Seigneur a ouvert le voile de l’au-delà dans Luc 16 avec l’histoire de Lazare, le pauvre et de l’homme riche. Où nous voyons le séjour des morts (le Hadès), la joie, le repos ou les tourments, tout étant définitivement tranché au moment de la mort.

La présence et la jouissance du Seigneur après la mort

Ceux qui ont la vie de Dieu jouissent, immédiatement après leur mort, de la présence du Seigneur, quatre passages en parlent. Mais la résurrection du corps et la réunion de l’âme au corps est un état bien plus heureux ; cette résurrection a lieu seulement lors du retour du Seigneur pour enlever les siens encore vivants sur la terre (1 Thessaloniciens 4:16-18)

Ces quatre passages, dans le Nouveau Testament, parlent de la joie de l’âme délogée. Le premier, c’est lorsque le brigand avait dit au Seigneur : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume ». C’est à la venue de Jésus en gloire qu’il pensait, vérité qui était familière aux Juifs. Et le Seigneur lui répondit : Tu ne dois pas attendre pour cela que je revienne, « aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43).

Le deuxième est celui avec Étienne qui dit : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit » (Actes 7:59). Le troisième, lorsque Paul dit : « Absents du corps et… présents avec le Seigneur » (2 Corinthiens 5.8). Le quatrième (Philippiens 1:22, 23) : « Ce que je dois choisir, je n’en sais rien… ayant le désir de déloger et… être avec Christ, car cela est de beaucoup meilleur ». Oui, c’est un état bien meilleur, mais c’est aussi un état d’attente.

Etre absent du corps

Que signifie l’expression utilisée par l’apôtre en 2 Corinthiens 5:8 : « être absents du corps » ? Cette expression se rapporte à ceux qui sont morts dans le Christ Jésus. Le corps est vu comme une tente, comme une maison terrestre (2 Corinthiens 5:1) dans laquelle habite la personnalité du croyant. Si maintenant la tente est détruite, c’est à dire si le croyant est délogé, alors il la quitte, et va vers son Seigneur. Il est alors « absent du corps et présent avec le Seigneur » (2 Corinthiens 5:8). La tente terrestre est en quelque sorte abandonnée, et se décompose, tandis que l’âme du croyant trouve son chez elle auprès de Christ dans le paradis, attendant le moment de la résurrection.

La résurrection met un terme à cet état intermédiaire, caractérisé d’un côté par la séparation de l’âme et du corps, et d’autre part par la bénédiction indescriptible de l’âme. Ce dernier côté fait dire à l’apôtre : « nous avons de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur ». Il parle de la mort du croyant, et montre que « déloger et être avec Christ » est de beaucoup meilleur (Philippiens 1:23), — meilleur que de Le servir ici-bas dans les circonstances du monde. Mais pour la pleine jouissance de la gloire, nous avons besoin de retrouver un corps, un corps de gloire, conforme à Son corps de gloire (Philippiens 3:21).

C’est l’« édifice » que nous avons de la part de Dieu, « une maison éternelle qui n’est pas faite de main, dans les cieux » (2 Corinthiens 5:1). Cet édifice nous l’avons ; nous ne le possédons pas encore maintenant (même ceux qui sont endormis en Christ ne le possèdent pas encore), mais en principe nous l’avons. C’est une déclaration abstraite, une vérité valable en général, indépendamment du moment de sa réalisation.

Paul dit encore : « Nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur », bien qu’il ne désire pas être dépouillé de son corps mortel, mais revêtu d’un corps glorieux, « afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie » (2 Corinthiens  5:4-8).

« 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais nous désirons d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, 7 car nous marchons par la foi, non par la vue; 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et présents avec le Seigneur.»

Heureuse perspective ! Elle remplit de paix les chrétiens âgés, qui ont grandi dans la connaissance du Seigneur, ont joui pendant leur vie de sa communion et dont la devise a été : « Vivre c’est Christ ». Elle encourage, soutient, réjouit les âmes jeunes dans la foi qui, sans avoir encore beaucoup d’expérience, se confient, comme des agneaux, aux bras du bon Berger. Mais, d’autre part, combien cette perspective est angoissante pour ceux qui, tout en étant des enfants de Dieu, ont vécu avec le monde et pour lui, sans comprendre que leur tâche unique était de vivre pour le Seigneur !

Un état intermédiaire : l’état de l’âme après la mort

L’état de l’âme après la mort n’est donc qu’un état intermédiaire, du plus haut prix sans doute, pour le chrétien, mais cependant transitoire et n’ayant rien de définitif. C’est pourquoi l’Écriture en parle relativement peu, tout en nous renseignant sur les bénédictions que cet état comporte.

N’oublions pas, tout d’abord, qu’une de ces bénédictions, la vie éternelle, est commune à toutes les phases de l’existence du chrétien :

  • comme homme ici-bas, il a la vie éternelle,
  • comme âme, séparée du corps, il jouit de cette même vie dans une sphère nouvelle,
  • comme ressuscité ou transmué, il la possédera et en jouira dans la gloire.

La « mort », un sommeil pour le chrétien

Pour le chrétien, la mort du corps est appelée sommeil. L’état intermédiaire dont nous parlons est composé de deux éléments. Le corps meurt, l’âme vit. Pour le chrétien, la mort du corps est appelée le sommeil. L’Ancien Testament emploie constamment ce mot pour exprimer la mort. « Il s’endormit avec ses pères », tel est le terme habituel pour exprimer la mort, soit des bons, soit des méchants rois en Israël. Dans le Nouveau Testament, le mot mourir, mort, caractérise habituellement les non croyants, tandis que le mot dormir, s’endormir, n’est employé que pour les croyants.

L’âme séparée du corps n’est pas encore un état de perfection

Être avec Christ, telle est donc la première, la suprême bénédiction de l’âme du chrétien séparée de son corps. Christ est désormais son unique objet. Rien ne vient plus s’interposer entre elle et son Sauveur ; la communion avec Lui, si facilement détruite ici-bas, est désormais ininterrompue. Toutefois ce n’est pas encore la perfection qui ne peut être atteinte que par la résurrection d’entre les morts (Philippiens 3:11, 12). Aucun croyant n’y parviendra isolément ou en devançant les autres, mais tous y entreront ensemble. Parlant des croyants de l’ancienne alliance, l’apôtre dit qu’ils « n’ont pas reçu ce qui avait été promis, Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous » (Hébreux 11:39-40). Or la perfection, c’est d’atteindre, par la résurrection d’entre les morts, la même gloire que Christ, de lui être « semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3:2). Tel n’est pas l’état de l’âme après la mort, mais ce que nous savons, c’est qu’elle est avec Christ.

Qu’est-ce que le Hadès ?

Pour cela voyons l’histoire de l’homme riche et de Lazare dans Luc 16 : 19-31.

Luc 16:19 dit: «Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie» Cette histoire n’est pas une parabole, car elle mentionne les noms d’Abraham, de Lazare et du Hadès. C’est une histoire utilisée par le Seigneur comme une illustration pour les pharisiens épris de l’argent et qui se justifiaient eux-mêmes (versets 14-15). À travers cette histoire, le Seigneur les avertit en leur dévoilant que leur avenir lamentable ressemblera à celui de l’homme riche. Un tel avenir résultant de leur rejet de l’Évangile du Sauveur en raison de leur amour pour l’argent.

Dans cette histoire, l’homme riche vêtu de pourpre et de fin lin menait une vie joyeuse. Mais un homme du nom de Lazare «était couché à sa porte, couvert d’ulcères, 21 et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères»(versets 20-21). Puis on nous dit que le pauvre homme est mort et a été emmené par des anges dans le sein d’Abraham. L’homme riche est également mort et a été enterré. « Et, en Hadès, levant ses yeux, comme il était dans les tourments, il voit de loin Abraham, et Lazare dans son sein.»  (verset 23). Les mots « dans le sein d’Abraham» sont une expression rabbinique, équivalente à dire « être avec Abraham » Le Hadès, comme le shéol dans l’Ancien Testament (Genèse 37:35; Psaume 6: 5), est le lieu où sont gardés les âmes et les esprits des morts (Actes 2:27).

Les deux sections du Hadès

Le sein d’Abraham, est la section agréable du Hadès où Abraham et tous les justes attendent la résurrection et où le Seigneur Jésus est allé, après sa mort et est resté jusqu’à sa résurrection (Luc 23:43; Actes 2:24, 27 , 31; ). Le lieu de délices est appelé sein d’Abraham, car c’est ce que pouvaient comprendre, à l’époque, les auditeurs juifs du Seigneur ; c’était la meilleure place que pût souhaiter un Juif. Cette place est pour nous le sein de Jésus, depuis qu’ayant terminé son œuvre, il est allé s’asseoir dans les lieux très hauts. Cet endroit diffère du paradis d’Apocalypse 2: 7, qui sera la Nouvelle Jérusalem du millénaire.

Le Hadès n’est pas encore l’enfer. L’Écriture différencie clairement ces deux endroits et ces deux états. L’enfer est le lieu du séjour éternel de ceux qui meurent sans être réconciliés avec Dieu — l’étang de feu, embrasé de feu et de soufre. Ce n’est qu’après leur résurrection et leur jugement devant le grand trône blanc qu’ils seront « jetés dans l’étang de feu » (Matthieu 5:22, 29, 30 ; 10:28 ; Marc 9:45 ; Apocalypse 20:11-15 ; 21:8).

Le Hadès, par contre, n’est qu’un état intermédiaire, le lieu invisible des esprits des trépassés. Dans plusieurs passages du Nouveau Testament, le  Hadès est pris simplement comme l’équivalent grec du ‘Shéol’ hébreu (Matthieu 11:23 ; 16:18 ; Luc 10:15 ; Apocalypse 2:27, 31). Il traduit le séjour des morts, sans vouloir dire plus, et il correspond à peu près au terme ‘l’au-delà’ que nous utilisons souvent. Ce n’est que dans notre passage que le Seigneur Jésus donne plus de lumière sur le Hadès.

Souvent, lorsque les chrétiens entendent le mot Hadès, ils ne pensent qu’à un mauvais endroit. Le Hadès n’est pas une demeure éternelle pour les justes en Christ; Le Hadès est un endroit où les esprits désincarnés sont gardés temporairement. Le Hadès comprend deux parties: la partie  confortable  et agréable, pour les sauvés, et la section de tourment pour les non sauvés. Par la miséricorde de Dieu et par sa rédemption, il existe dans le Hadès une section agréable pour son peuple racheté. Selon  Luc 16: 22-25, Abraham est dans cette section. Isaac, Jacob et tous les autres saints de l’Ancien Testament sont également présents. De même, le pauvre Lazare y est rendu après sa mort. De plus, le Seigneur a dit au voleur sur la croix qui l’avait prié de se souvenir de lui dans son royaume qu’il serait avec lui au paradis (Luc 23: 42-43). Comme nous l’avons souligné, ce paradis est l’agréable section du Hadès, une section de réconfort pour le peuple racheté de Dieu.

Le Seigneur montre aussi ici qu’il n’y a pas de sommeil de l’âme séparée du corps, et que l’âme de ceux qui ont passé par la mort est ou bienheureuse ou bien dans les tourments, mais nullement en train de dormir.

Dans l’histoire rapportée dans Luc 16: 19-31, nous voyons ces deux sections. Nous voyons aussi qu’il existe un gouffre entre eux: «D’ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire.» Ce grand gouffre est un gouffre qui divise le Hadès en une section agréable et une section de tourments.

Les morts resteront dans le Hadès jusqu’au jour de la résurrection. Quand le Seigneur Jésus reviendra, les sauvés seront ressuscités. Cela aura lieu avant le millénaire, avant les mille ans du règne de Dieu sur la terre. Ceux qui ne sont pas sauvés resteront dans la section des tourments du Hadès pendant encore mille ans. À la fin du millénaire, les non-sauvés seront ressuscités du Hadès et,  se présenteront devant le trône blanc pour être jugés et condamnés à la perdition éternelle. Alors tout leur être – corps, âme et esprit – sera jeté dans l’étang de feu.

Le passage d’Apocalypse 20 sur le jugement des incroyants fait une distinction supplémentaire remarquable entre la ‘mort’ et le ‘hadès’ : « Et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux » (Apocalypse 20:13). Cette expression ne décrit rien d’autre que la résurrection des morts pour le jugement, à savoir la réunion d’éléments de l’homme, jusque-là séparés, le corps et l’esprit. La mort s’est emparée du corps et le hadès de l’esprit ou de l’âme des gens. Cela confirme que le hadès n’est qu’un état intermédiaire, mais aussi un endroit où se trouvent les esprits des trépassés. Quand la dernière résurrection a lieu, la mort et le Hadès sont dès lors tous les deux dépourvus de signification, et ils sont symboliquement jetés dans l’étang de feu (20:14).

Le besoin d’entendre la parole de Dieu

Selon les versets 27 et 28, l’homme riche dit à Abraham: «Le riche dit : Je te prie donc, père Abraham, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père; 28 car j’ai cinq frères. C’est pour qu’il leur atteste ces choses, afin qu’ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments ».

« 29 Abraham répondit : Ils ont Moïse et les prophètes; qu’ils les écoutent. ».  (v. 29). “Moïse et les prophètes” se réfèrent à la loi de Moïse et aux livres des prophètes, qui sont la parole de Dieu (Matthieu 4: 4). Le pauvre homme a été sauvé non pas parce qu’il était pauvre, mais parce qu’il avait entendu la parole de Dieu avec foi (Jean 5:24; Éphésiens 1:13). L’homme riche n’a pas péri parce qu’il était riche, mais parce qu’il avait rejeté la parole de Dieu (Actes 13:46).

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